À l'automne, je serai peut-être mort

Ce n'est pas facile de faire peur aux enfants par ici. En fait, c'est à moi que leurs fichues grand-mères flanquent une peur bleue.

Parfois, de temps à autre, un pressentiment de l'avenir vous traverse. Cela n'est pas fréquent, mais arrive. On sent quelque chose, à la nuque ou au bout des orteils ou des doigts.

Les rues sont vides. Ni drogués, ni putains, ni flics en planque, ni livreurs, ni ouvriers, ni rien. Les boutiques sont hermétiquement closes. La lune brille sur l'avenue déserte, les grands immeubles endormis, les pieuvres rouillées des escaliers de secours. Il fait encore chaud, et Harlem est là qui vous entoure et vous réconforte.

Je ne réussirai jamais à savoir qui tu es vraiment, et pas seulement parce que tu es irlandais.

Phares, camions, stations-service, lumières de la ville dans mon rétroviseur, et malgré cet éclairage envahissant, le triomphe des étoiles : Saturne et Vénus et une foule de conjonctions complexes qui me montraient la route.

En fait il prenait beaucoup de place, psychologiquement parlant, et son regard méfiant déjouait toutes les combines ; nul ne pouvait ignorer qu'il était au courant de tout et connaissait tout le monde.

Je n'avais pas la moindre idée de ce dont il parlait, mais l'auto-stoppeur a certains devoirs très stricts, et l'un d'eux consiste à approuver tout ce que dit le conducteur qui l'a accueilli.

Les prisons, c'est comme les chiens, il y en a toutes sortes d’espèces. En Amérique le temps compte double, en France un peu moins, et en Suède on est si bien en taule qu'on le divise par deux.

Je finis mon repas, qui était tellement bourré de glutamate de sodium que je commençais à avoir des visions.

L'intelligence ne remplace pas la sagesse.