Citations sur La saga Vorkosigan, tome 4 : L'apprentissage du guerr.. (35)
- Ma mère était soldat, elle aussi. Et je ne crois pas qu'elle se soit jamais habituée à la souffrance des autres. Pas même celle de ses ennemis.
(Miles Vorkosigan à Elena)
Miles avait toujours considéré son grand-père comme le dernier représentant de sa génération. Pas tout à fait, apparemment, car d'innombrables tyrans décrépits, accompagnés de leurs vieilles biques d'épouses et vêtus de noir comme autant de corbeaux, surgirent des arbres creux où il se terraient jusqu'alors.
-Tu crois que dieu t’a réservé une place au paradis,sergent ?
-En tant que sujet de milady , oui. Le sang lave le péché .Elle me l’a juré.
Sa voix s’éteignit doucement .Il n’avait pas quitté les ténèbres des yeux .
Les funérailles du vieux héros furent presque nationales. Trois jours de cirque, se dit Miles. Pourquoi tout ce tralala ?
- Ivan, un de ces jours, quelqu'un va te coller une arme sur la tempe et te refroidir, et tu crèveras sans avoir rien compris, en pleurnichant : "Mais qu'est-ce que j'ai dit ? Qu'est-ce que j'ai dit ?"…
- Qu'est-ce que j'ai dit ? demanda Ivan avec indignation.
Miles pinça fermement les lèvres. Ne pas pouffer, surtout. Il y avait pourtant de quoi hurler de rire. Un prétendu amiral négociant les services d'une flotte fantôme en échange d'un budget complètement imaginaire. De quoi se rouler par terre…
Un Vor, se dit Miles avec sévérité, n'enfouit pas sa tête entre les seins de sa femme d'armes pour sangloter, même s'il est à la bonne hauteur pour ça…
- Milord, ajouta Baz en baissant la voix, ce grade de capitaine… est-ce une authentique promotion ? C’était juste pour la frime, pas vrai ?
Du menton, Miles indiqua les mercenaires, que Thorne divisait en groupes d’assaut.
- Elle est tout aussi réelle que peuvent l’être ces mercenaires dendarii, répondit Miles, incapable de mentir ouvertement à son homme d’armes.
Tirés en arrière, ses cheveux dégageaient les traits volontaires de son visage mi-chevalier, mi-nonne, souligné par le casque. La peau ivoire de ses pommettes semblait lumineuse sous les faibles lueurs de l’affichage électronique. L’exaltation étirait ses lèvres.
- Oui, milord, dit-elle, le regard brillant et farouche, merci. (Et plus doucement, tandis que sa main gantée se refermait sur le bras de Miles.) Merci, Miles… pour cet honneur.
N’ayant pas encore maîtrisé la puissance supplémentaire que lui donnait son armure, elle l’écrasait sans s’en rendre compte. Miles, qui n’aurait pour rien au monde renoncé à cette seconde d’intimité, lui eût-elle accidentellement arraché le bras, répondit à son sourire sans même ciller sous la douleur.
Mon Dieu, qu’ai-je fait ? Elle a l’air d’une walkyrie.
[Bothari à Miles] Il n’est pas question que je ramène votre cadavre sur Barrayar pour le déposer aux pieds de milord le comte comme un chat ramène un moineau crevé.