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Le graphisme est traité en aplats, genre sérigraphie, avec une gamme de couleurs de tons directs (pas de quadrichromie CMJN mais des encres prédéfinies), naturels, noir, saumon, bleu-gris et marine. La mise en page alterne avec des planches de très petites vignettes carrées et de grandes illustrations en pleine page. le choix des couleurs donne un aspect nostalgique, mélancolique. L'histoire ne raconte pas grand chose à priori, une mère, son garçon et sa fille se rendent en vacances dans une station balnéaire anglaise, des bungalows à perte de vue, parfois (souvent) de la pluie, et la mère à bien du mal avec le garçon, l'aîné, qui semble en rébellion, avec des centres d'intérêt morbides et violents, jeu vidéo, cadavres d'animaux... C'est raconté tout en pudeur, peu de mots, peu d'échanges véritables entre les personnages. le rythme est lent, ces vacances ne sont d'aucun intérêt, mais il en ressort un mal être, celui de cette famille ordinaire, de cette vie sans relief, qui nous montre notre propre résignation. C'est beau mais cruel, la beauté de l'insignifiance. Les vacances vont se terminer, et le monde ne sera pas très différent.
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Les vacances d'été de notre adolescence nous laissent souvent un souvenir un peu nostalgique, niché dans les détails. Ce sont ces détails qui sont mis en avant dans L'été à Kingdom Fields : l'autoroute qui défile, la pluie sur les bungalows de vacances, la mer qui tache le sable ... l'ennui aussi quand on est un adolescent loin de son quotidien pour quelques semaines. Et de ces détails Jon McNaught tire un roman graphique superbe. La succession des cases évoque presque un assemblage de polaroids, d'instants pris sur le vif et qui mis ensemble raconte une tranche de vie. Les mots sont rares, non nécessaires et à l'image de cette torpeur propre à l'été qui passe.
A mon sens une très belle lecture qui réussi le pari de montrer la poésie de l'ordinaire.
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Une bd qui raconte très (trop) bien l'ennui des vacances adolescentes et la mélancolie associée.
Mais alors qu'est-ce que ça fout le bourdon !
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Soyons honnête, je n'ai pas vraiment accroché sur cet album, racontant les vacances d'une famille sur la côte britannique...

J'ai tout d'abord été étonné par la variété des cases, généralement minuscules, parfois immenses. Les dialogues y sont ensuite minimalistes, et peu intéressants. Les bruits en revanche (l'eau qui goutte, les oiseaux, une moto au loin,...) sont omniprésents. Tout ceci forme un ensemble assez déroutant, suscitant à la longue une forme de malaise.

La mélancolie marque cette histoire, mais à l'excès. Ce sont pleins de petits moments de vie, mais sans joie, sans bonheurs, sans lumière. Et de peu d'intérêt surtout. C'est le vide qui prédomine... je n'y ai trouvé ni la sensibilité ni la tendresse évoquées en quatrième de couverture, même si je dois reconnaître un beau travail sur les couleurs. Heureusement que les vacances d'été de ma jeunesse m'ont laissé des souvenirs beaucoup plus positifs...
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Une expérience de lecture étonnante. Une BD totalement à part. Ces minuscules cases qui donnent à voir un entremêlement de sensations éparses du petit rien de la vie, du quotidien, du temps qui passe. Ça vaut franchement le détour. L'ennui de l'histoire est palpable mais étonnamment, ce n'est pas ennuyeux de sentir l'ennui de cette famille par procuration. C'est plutôt un sentiment étrange, celui d'une prouesse d'aussi bien décrire le vécu intérieur des personnages...
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Une mise en scène graphique désarçonnante puis bluffante et enfin un peu, malgré tout, redondante, malheureusement. le fond de l'histoire n'est pas très excitant non plus. Un moment divertissant, à peu près, mais L'été à Kingdom Fields n'est pas non plus l'ouvrage de l'année.
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Je ne sais trop quoi dire sur cette BD.
Si le dessin et les effets de cadre font penser inévitablement à un storyboard et qu'une ambiance particulièrement intime est créée tout de suite, la narration elle, me laisse perplexe. Chacun se fera son avis.
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"L' ennui naquit un jour de l'uniformité" nous dit le poète (Houdar de la Motte selon Wiki)...
Je donne raison à ce de la Motte, et je préfère d'ailleurs nettement la version Baudelairienne de "Une charogne" à celle que nous propose ici l'auteur de cette BD résolument hors-norme, quand ses vacanciers oisifs découvrent le cadavre d'un mouton...
Si c'est le portrait au vitriol d'une famille anglaise vaguement "petit-bourge", façon "famille je vous haime" pour paraphraser le mot de Gide, on va dire que ça fonctionne...

Que dire d'autre de cet OVNI, sinon que je me félicite de l'avoir emprunté à ma bibliothécaire plutôt que de l'avoir
acheté ?
La tristesse des tons rabattus, le traitement systématique de la couleur en ternes à-plats et surtout la taille minuscule des vignettes et de l'écriture fadasse dans les phylactères contribue à créer une ambiance un peu... repoussoir, même pas tonifiée par quelques rares intéressantes images pleine-page...
Ah oui, quel ennui !
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Il y a des livres qui vont nous marquer pour toujours, d'autres pour lesquels nous aurions dû passer notre chemin, entre il y a ceux qui laissent un goût mitiger, une saveur "je t'aime moi non plus". Il y a "l'été à Kingdom Fields". Un roman graphique particulier, puisque nous nous retrouvons avec très peu d'écrits, principalement des bulles sans texte, des couleurs "fades" choisis volontairement pour un côté immersif au même titre que les bulles pour évoquer des bruits. Cette BD raconte simplement un moment de vie, entre une maman et ses deux enfants en vacances à Kingdom Fields dans un camp de bungalows. On évoque la relation entre une mère et ses enfants, une relation plus facile avec sa plus jeune qu'avec son aîné adolescent, la relation entre un frère et sa soeur, l'adolescence, les vacances en famille... Dans cet ouvrage je le répète on est seulement sur une parenthèse de leur vie, on évoque leurs vacances, il n'y pas d'action, pas d'aventures particulières, il ne se passe rien de réjouissant. Au contraire, on ressent la mélancolie et l'ennui de l'adolescent. Jon McNaught parvient à nous transmettre les émotions des personnages par un jeu de couleurs, sans avoir besoin d'user de mots et ce côté est très puissant. Néanmoins, je me suis donc ennuyée avec cette BD que je ne compte pas relire.
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Une famille part en vacances sur la côte, à Kingdom Fields. La mère est heureuse de retrouver le lieu où elle venait quand elle était plus jeune. L'adolescent, Andy s'ennuie. Il passe son temps entre son téléphone qui ne capte pas et ses jeux vidéos. Pour la petite Suzie, Kingdom Fields est un terrain de jeux et de découverte où elle trouve de nombreux trésors. A cheval entre l'enfance et l'adolescence, elle aimerait avoir les mêmes privilèges que son frère aîné et recherche son attention.

C'est une histoire banale et universelle que nous raconte Jon McNaught, mais elle est riche de toutes les petites choses qui font le quotidien : les longs trajets en voiture et les jeux pour occuper la plus jeune, les promenades sur la plage, les soirées télévision, la sortie au musée un jour de pluie, les magasins de souvenirs, ou encore la visite à la grande tante.

Le style graphique de Jon McNaught est très singulier. Il utilise de multiples petites cases pour exprimer les petits riens du quotidien, toutes les choses qui nous entourent et à quoi nous ne faisons plus attention (le paysage vu de la fenêtre de la voiture, les panneaux, un oiseau sur un lampadaire, les embouteillages, un cheval dans son pré, un homme au volant de son camion, la pluie sur la vitre etc.). Il capture tous les détails et les bruits de l'environnement de la famille. C'est un tour de force de pouvoir exprimer l'ordinaire dans des toutes petites vignettes, le travail sur les détails est impressionnant. Il y a très peu de texte. Les illustrations très minutieuses pourraient se suffire à elles-mêmes.
L'ensemble dégage un une atmosphère emplie de douceur et de mélancolie. C'est une histoire estivale qui invite à la contemplation et à la nostalgie.
La colorisation un peu surannée et rétro est également très soignée. L'auteur alterne entre des nuances de bleu et de sépia. Les dessins m'ont fait penser au travail de Tom Haugomat.
J'ai apprécié le soin porté à cet ouvrage, la couverture gaufrée et cartonnée est très jolie.

J'ai été totalement bluffée par cette BD et par la richesse du dessin de Jon McNaught.
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