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Critique de colka


colka
11 novembre 2021
La ville des prodiges : joli titre que celui choisi par Eduardo Mendoza pour ce roman dont l'un des personnages principaux est Barcelone, sa ville natale. C'est d'ailleurs ce qui a motivé mon choix de lecture. J'aime cette ville cosmopolite, colorée et joyeuse... Mais je m'attendais à autre chose qu'à ce que j'ai lu...
Suis-je complètement passée à côté de mon pacte de lecture ? Pas tout à fait...
Barcelone est bien là et je dois rendre hommage à l'auteur pour la précision et la richesse des détails qui jalonnent le roman et évoque l'histoire de la ville depuis la 1ère Exposition universelle, inaugurée en grandes pompes le 8 avril 1888 après moult péripéties auxquelles l'auteur nous fait activement participer car le récit et les descriptions qu'il nous livre regorgent de détails pittoresques. J'ai également découvert les liens très forts qui liait Barcelone et le courant anarchiste et par contre-coup j'ai mieux compris la lutte farouche et désespérée que va livrer la ville contre l'armée franquiste en 1939. de même, j'ai compris l'origine de l'opposition architecturale très marquée qui existe entre la vieille ville prisonnière de ses murailles et l'Ensanche, la ville nouvelle qui va devenir le quartier élu par la bourgeoisie et faire l'objet d'une spéculation immobilière éhontée à la fin du XIX ème siècle.
Mais un roman n'est ni un essai ni un livre documentaire et là où le bât blesse, c'est que l'histoire qui est contée fort longuement (500 pages) dans ce roman m'a vite lassée... Son héros principal Onofre Bouvila avait pourtant tout pour me séduire. Un destin hors du commun : celui d'un petit paysan venu des terres arides de Catalogne et qui va se hisser à force d'intelligence, de manipulation et de coups tordus pouvant aller jusqu'au crime, au rang des grandes fortunes d'Espagne ! Ce personnage aurait donc pu être une sorte d'anti-Donquichotte qui m'entraîne dans des aventures rocambolesques et épiques. Mais il n'en a rien été... La raison ? Ce personnage a manqué pour moi de crédibilité, de puissance et de charge émotionnelle. Ses revirements, ses contradictions, ses états d'âme ne sont pas préparés, ni évoqués avec beaucoup de doigté. Faut-il mettre en cause uniquement le style de l'auteur ? Difficile de juger avec clairvoyance dans un livre traduit. En tout cas, ce qui est sûr c'est que je ne suis pas sentie emportée par la plume de l'auteur ni par la trajectoire de vie d'Onofre
Si l'on ajoute à cela de multiples digressions sans véritable accroche avec le récit, on comprendra que j'ai vu arriver avec soulagement la fin des aventures d'Onofre Bouvila...
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