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3,78

sur 114 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Non, il n'y a rien de gentil dans ce roman.

On plonge ici dans l'esprit tourmenté de Franck Lombard, père endeuillé de sa petite fille tuée lors d'un braquage. Six mois après le drame et face à l'inaction de la police, Franck décide de se faire justice lui-même. Tout ce qu'il sait du meurtrier de sa fille est qu'il est mince, cheveux bruns, un tatouage au symbole Anarchie au bras et un nom: Yannick. Son périple le mènera de Paris jusqu'à Marseille et ensuite au coeur de la jungle et des conflits armées dans sa traversée de la Guyane Française, du Suriname et du Guyana.

L'histoire est raconté du point de vue de Franck qui dicte ses actions à sa fille, comme si elle l'écoutait. Il va jusqu'à imaginer ses réactions, qui agissent un peu comme un rare moment de lucidité dans sa tête. Elle est la petite voix intérieur qui le met en garde face aux (nombreuses) situations rocambolesques dans lesquelles il se sera empêtrées. Parce que oui, au-delà de la quête de vengeance, Franck se retrouvera très souvent au mauvais endroit au mauvais moment et subira les foudres de personnes dérangées. C'est peut-être ce qui rend d'ailleurs ce roman un peu trop lourd à la longue. Il se fait bastonner, pris en otage, se retrouve au milieu d'attentats politiques et est le plus souvent laissé à lui-même. Comme si le meurtre de sa fille n'était pas assez pour détruire un homme, tous les obstacles inimaginables se dresseront devant lui afin d'assouvir sa vengeance et on arrive à se demander si ce n'est pas un peu exagéré.

Sur fond de tribulations politiques et sociales historiques (et d'une playlist rock disponible par code QR), ce thriller noir phycologique peut quand même être difficile d'approche. Très centré sur le personnage principal qui lui-même n'apprécie plus ou loin la compagnie d'autrui et son moral qui décline de chapitre en chapitre est aussi difficile à assimiler tellement il frôle quelquefois la folie. On n'a pas le temps pour l'humour ici. Même les sourires sont difficiles à arracher. La scène finale, dont le lieu et l'année me disait quelque chose, met par contre un baume sur cette épopée quasi improbable et clos l'aventure efficacement et intelligemment.

Non, il n'y a rien de gentil dans ce roman.
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Une histoire de vengeance, et là je me dis thème vieux comme le monde, vu et revu.

Et pourtant !! L'auteur a su tirer son épingle du jeu en proposant une histoire se déroulant dans les années 70, dans un autre contexte social et sociétal ici très bien dépeint.

D'une histoire simple, un père qui veut venger la mort de la chair de sa chair, l'auteur arrive à nous emmener vers un roman sombre, riche en émotions, qui aborde l'une des plus grandes peurs des parents.
L'histoire est portée par un rythme dynamique et une plume incisive et style très visuel faisant ressentir les influences cinématographiques de l'auteur.

A travers la vengeance, on sent le chagrin de ce père, le besoin vital d'une quête pour surpasser sa tristesse et cela va l'emmener vers une aventure dangereuse. Les gentils devient alors un vrai road trip littéraire en suivant Franck dans sa vendetta.

Ce qui est appréciable dans ce bouquin c'est que l'auteur n'a pas choisi que le côté action. Bien sûr il y en a avec quelques scènes qui pourront sembler rocambolesques.
Ça bouge pas mal et ça peut dérouter, j'admets avoir un peu perdu l'aspect émotion des premières pages dans ces passages.
Ce qui fut mon seul vrai bémol.
Mais l'auteur va au-delà de cet aspect-là.

Les gentils mêle avec brio et non pas sans originalité les différents genres de la littérature noire.
Il y a dans le début du livre un côté roman noir, et la dimension sociétale notamment à travers les endroits visités par Franck reste très présente tout au long de l'histoire.

Puis on part sur un thriller plus rythmé avec des séquences très immersives.

On retrouve l'énorme travail de recherches de l'auteur comme dans ses précédents livres.
J'ai appris pas mal de choses une fois de plus et c'est ce qui différencie à mon sens ce roman des autres thrillers axés sur la vengeance dans lesquels on va plus insister sur le côté vendetta ou deuil, ici l'auteur ajoute à cela un contexte économique et social, c'est que ça swingue dans les années 70 !

Bref, ce fut une lecture agréable, surprenante avec son changement de ton en cours de route, et assez touchante même si je ne suis pas parent, cette lecture fait réfléchir.
Malgré le bémol sur le trop-plein d'enchaînements d'action, j'ai trouvé ce roman complet, plutôt original sur un postulat de départ pourtant classique.

Aucune déception avec cet auteur jusqu'à présent.
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La vie de Franck, disquaire, s'est arrêtée en ce jour de juin 1977 lorsque sa fille est décédée. Un minable braquage, juste une vingtaine de billets, dans la boulangerie « Au bon pain », là où elle s'arrêtait tous les jours en revenant de l'école, a mal tourné. En voulant s'enfuir, le braqueur l'a poussée violemment, sa tête a heurté le mur. Si, depuis des mois, la police assure Franck qu'elle met tout en oeuvre pour retrouver cet homme, personne n'a encore été interpelé. C'en est trop pour Franck qui ne supporte plus de savoir cet assassin en liberté, peine même parfois à respirer tant sa douleur et son chagrin le submergent. Alors il décide de prendre les choses en main, et se met à la recherche de cet homme blanc, brun, la vingtaine et le logo Anarchie tatoué sur l'épaule gauche. Si sa quête débute dans le 14e arrondissement de Paris, il est loin de se douter qu'elle le conduira à des milliers de kilomètres de la France...

Franck n'a absolument plus rien à perdre. Sa fille était toute sa vie. Sa femme étant partie, son magasin de disques vendu, il est prêt à suivre, sans relâche, la route de celui qui a tué son enfant. Yannick, un prénom tel un mantra qui va le conduire hors des sentiers battus, bien loin de chez lui. Marseille, la Guyane, la jungle amazonienne, Jonestown... Autant de lieux parfois peu accueillants, voire dangereux ou inhospitaliers et autant de rencontres qui le mettront sur la piste de Yannick, oui, mais à quel prix ! Au prix de combien de cadavres, de sang coulé, de désillusions, de trahisons, d'échecs ? Sur fond de rock, ce road-trip, essoufflant, suintant, oppressant et au rythme effréné, ne souffre d'aucun temps mort. L'écriture, vive, parfois saccadée ou effrénée, renforce cette impression d'urgence, de vie ou de mort, nous immerge d'autant plus dans cette ambiance pesante, sanglante, violente et douloureuse. La fin, mettant en scène un tragique fait divers, se révèle d'une force incroyable. Michaël Mention nous offre un roman très noir et saisissant...
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Franck perd sa fille de 8 ans dans des circonstances tragiques. La suite va être un très long calvaire pour lui, à commencer par sa séparation avec sa femme. Il tente de surnager dans son magasin de disques, mais un an après il n'y parvient toujours pas. Il décide alors de vendre sa boutique à un ami pour se lancer à la recherche de l'homme responsable de la mort de sa fille. Un homme qui n'a toujours pas été retrouvé et qui le hante nuit et jour. le père de famille se lance dans une quête qui va durer des mois et qui va le faire passer par Toulouse, Marseille ou encore la Guyane. Une quête dans laquelle il tente de chercher des raisons de continuer à vivre et à lutter contre son mal être quotidien. La traque de cet homme avec un mystérieux tatouage devient une véritable obsession. Michaël Mention dans un roman rude et rythmé, décrit la psychologie d'un homme en bout de course. Un homme qui imagine un dialogue à certains moments avec sa fille décédée. Un homme qui tente de se donner un infime espoir à travers la vengeance. "Les Gentils" est un roman noir d'une grande intensité qui laisse peu de répit au lecteur et qui est comme souvent chez l'auteur très bien documenté pour le contexte dans lequel il se déroule. Franck le personnage évolue à la fin des années 70's. La politique n'est jamais loin tout comme la passion pour la musique de l'auteur. On ressort de cette lecture un peu sonnée avec un sentiment d'avoir été pris dans une tension qui monte crescendo jusqu'à la fin.
Lien : https://lesmafieuses.wordpre..
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Je découvre cet auteur avec ce premier roman et j'ai eu la chance de le rencontrer dimanche 12 mars au Salon Auvers noir. Eh bien je peux vous dire que je ne suis pas du tout déçu.

Un roman noir addictif avec une plume fluide, originale, agréable.

Je ressors conquise par ce style. L'intrigue emmène le lecteur dans un Road trip.
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Franck est un homme en colère. La police n'ayant toujours pas retrouvé celui qui a tué sa fille lors du braquage d'une boulangerie, il abandonne tout et part à sa recherche pour lui régler son compte. « Oeuil pour oeil, dent pour dent » pense-t-il pour justifier sa quête effrénée et obsessionnelle rythmée par une bande-son très rock and roll.
Plus rien ni personne ne compte pour lui, ni son ex-femme ni son job de disquaire, que de venger la mort de son enfant.
Avec de maigres indices sur l'assassin, il entreprend un périple semé d'embûches qui l'emmène jusqu'en Guyana dans une secte dont le récit est inspiré de l'histoire réelle de la communauté formée par le Révérend Jones.
Malgré le chagrin du père, on ne peut s'empêcher de sourire aux scènes où celui-ci est confronté aux pires dangers et se transforme en héros malgré lui.
« Les Gentils » est un roman qui ne manque pas de souffle, mais certaines situations sont tellement rocambolesques qu'on y croit pas une seconde.
Lien : http://papivore.net/litterat..
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Paris . 1978. Franck , disquaire trentenaire a vécu le pire il y a six mois : sa fille a été tuée, victime d'un braquage qui a mal tourné. La police n'a aucune piste.

Plus le temps passe et plus ça tergiverse grave dans la tête de Franck. Il n'a plus qu'un but dans la vie : se venger.

Afin d'éponger sa soif de justice, il se lance à la poursuite du suspect. Glanant quelques indices de ci de là ( un prénom: Yannick, un tatouage anarchie sur l'épaule), le voilà entraîné dans un voyage chaotique qui le conduit aux quatre coins de la France puis à l'autre bout du monde.

Et le lecteur à sa suite accompagne Franck dans sa fuite en avant et se retrouve plongé dans un road-trip vengeur et de romans d'aventures dans la Jungle à un rythme effréné, sur fond de musique rock et d'événements historiques qui ont profondément marqué la fin des années 70. Michaël Mention écrit avec ses tripes ce voyage en apnée et nous fait ressentir la rage et la souffrance de ce père confronté à un deuil impossible.

Cette histoire de vengeance obsessionnelle ne connaît aucun temps mort, entrecoupé de quelques courts chapitres poignants dans lequel Franck s'adresse à sa défunte fille. Dans ce revenge book comme il y a des revenge movie, les péripéties ne manquent pas d'originalité et le coté qui pourraient sembler parfois too much passent ici très bien.

Sans trop en dévoiler, on aime que Michael Mention parte d'une histoire de quête personnelle pour arriver à un fait historique tragiquement célèbre, qu'on ne dévoilera pas...

On se laisse entrainer de Paris en Guyane en passant par Marseille et plus c'est gros plus, cela passe.

Le dénouement est à la hauteur de nos attentes : un uppercut qui nous laisse au tapis. Un roman noir parfaitement maîtrisé !


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Je voudrais tout d'abord commencer par remercier la Masse Critique Babelio Privilégiée ainsi que les éditions Belfond pour l'envoi de ce livre.

Concernant la couverture, je ne la trouve pas transcendante (mais pas désagréable non plus). Elle m'évoque la jungle ainsi que la violence et la noirceur avec ses couleurs. Donc, pour moi, le thème est respecté.

Concernant la plume de Michaël Mention, je l'ai trouvé fluide et agréable, mais aussi noire, violente et percutante. La narration est à la première personne du singulier, ce qui rend ce roman beaucoup plus immersif. le fait qu'il y ait beaucoup d'enchainement de phrases courtes montre à la fois le sentiment d'urgence ressenti par le personnage principal ainsi que le chaos qui règne dans sa tête. Les chapitres sont relativement courts, ce qui fait qu'on les enchaîne rapidement les uns après les autres, au même rythme que les aventures de notre protagoniste.

Puisqu'on l'évoque, parlons de lui. Franck est un homme brisé par le décès de sa fille, qui l'a laissé cynique, amer, solitaire, un tantinet vulgaire, rempli de haine et de vengeance. Six mois qu'il attend que l'on arrête le criminel. Six mois qu'il harcèle la police. Six mois qu'il est mort en même temps qu'elle.

Alors, ulcéré par un énième rendez-vous infructueux avec l'un des inspecteurs en charge de l'affaire qui lui dit que l'enquête est toujours au point mort faute de preuves, Franck décide de prendre les choses en main. Si la police est incapable de trouver ce criminel, lui va s'en charger. Et il aura la vengeance de sa fille. Sa vengeance.

Il va alors tout plaquer pour trouver cet être honni. Cette quête va le mener très loin, des quartiers mal famés de Paris en Amazonie, en passant par Marseille. Son voyage sera dépaysant, rempli d'espoir, de désillusions comme de violence. de rage et d'envie de vengeance. C'est tout ce qui le fait tenir et avancer malgré le manque, les difficultés et le dépaysement. Ça et le souvenir de sa fille avec qui il converse régulièrement.

J'ai trouvé que les choses se goupillaient peut-être un peu trop "facilement" pour lui, surtout à un moment. Je mets des guillemets, parce que son voyage sera très loin d'être facile et sa vie mise en danger, surtout au milieu d'une jungle hostile dans un pays qu'il ne connait pas. Plus d'un aurait abandonné voire n'aurait carrément pas survécu.
Je n'arrive pas à trouver les bons mots pour vous expliquer exactement ce que je veux dire sans vous spoiler, c'est énervant ! -_-
Sachez néanmoins que cela n'a pas entaché mon plaisir.

Mais cette histoire n'est pas que celle de Franck, de son deuil (qu'il n'arrive, au demeurant pas à faire) et de sa quête de vengeance. C'est aussi celle de la musique, principalement le rock. En effet, l'homme est disquaire et le rock est sa passion. Il y a donc beaucoup de mentions de chanteurs/groupes/chansons en lien avec le rock, même si pas que. Mais ne vous attendez pas à trouver des artistes et/ou des titres récents, l'histoire se passant à la fin des années 70. ;-)
L'auteur nous fait d'ailleurs le détail de la playlist de son roman, à la fin du livre.

Sous le couvert de l'histoire de cet homme brisé, Michaël Mention en profite pour mentionner des faits réels. Avec le recul et les explications en fin d'ouvrage, je me suis rappelée que j'en avais déjà entendu parler. Jeux vidéo ? Série ou film ? Livre ? Je ne me souviens plus, mais je sais que ça n'est pas si vieux que ça...
Il n'empêche que cela fait sacrément froid dans le dos et que certains hommes sont vraiment fous et avides...

Concernant la fin, je la trouve autant percutante, violente et noire que le reste du livre. Elle vous remue les tripes, mais peut-être pas de la façon dont on aurait pu le penser de prime abord. Non, franchement, elle ne détonne pas du tout et met une dernière claque au lecteur avant qu'il ne referme ce roman.

En résumé, j'ai passé un excellent moment entre les pages de ce livre que j'ai eu beaucoup de mal à lâcher. Franck, sa folie, sa douleur, sa vengeance, sa détermination et son road trip acharné ont su me toucher et me prendre aux tripes. L'auteur a également su me surprendre et m'emmener là où je ne l'avais pas imaginé et il conclut par une fin poignante.
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Depuis que sa fille est morte lors d'un braquage, Franck ne tourne plus rond. le responsable n'a jamais été retrouvé et pour ce disquaire passionné de rock, savoir ce monstre en liberté est intolérable.
Il décide alors de tout plaquer et fait de la traque du criminel son unique but.
Son besoin de vengeance va l'entrainer dans un voyage sous haute tension, semé de mort, d'amertume et de désespoir.

Dès le début de ce roman, le ton est donné, la musique rythme les péripéties de Franck, d'abord celui-ci tente de survivre à la disparition de sa fille, cependant son deuil lui semble insurmontable. Savoir l'assassin de sa petite chérie en liberté le rend fou.
Afin de mettre un terme à sa douleur, il décide d'enquêter seul, de retrouver le meurtrier et de le tuer. Avec sa rage, il se lance dans un road-trip qui bientôt se transforme en une poursuite qui l'amène toujours plus loin de la France.
Qu'il traverse l'hexagone en voiture ou qu'il se retrouve dans la jungle en Amazonie, Franck poursuit son but inlassablement. Hormis lui, ses dialogues avec sa fille morte ou avec son ex, nous ne faisons que croiser des personnages qui pour la plupart auraient mieux fait de ne pas rencontrer notre héros.
Alors oui, parfois le hasard fait bien les choses et les morts pleuvent dans le sillage de Franck. Il reste malgré tout quelque chose de très fort dans ce récit. L'écriture de Michaël Mention, que je ne connaissais pas, est aussi rythmée qu'un morceau d'AC/DC. L'histoire est très dynamique, les mots sont lancés comme des flèches. L'escalade de Franck dans sa folle vengeance nous entraine jusqu'au point culminant, jusqu'à une fin loin de ce que l'on pouvait prévoir.
A cette écriture percutante s'ajoute un récit qui est très bien ancré dans son époque. le contexte des années 1980 est également ponctué non seulement de musique mais aussi d'actualités, jusqu'au dénouement dont la véracité fait froid dans le dos.
Pour une première lecture de cet auteur, ce fut une très bonne découverte, pour ce qui est un roman d'un noir abyssal.

Pourquoi lire Les gentils ?

Contrairement à ce que laisse penser le titre, il y a peu de gentils dans cette histoire. Franck nous entraine à sa suite, obsédé par sa quête insensée. Certains passages sont assez durs, ce n'est clairement pas un livre à recommander aux âmes sensibles.
En revanche, si vous aimez le rock , l'action, le rythme, et que vous ne craignez pas grand chose, ce roman est fait pour vous.
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Pour raconter une histoire, il y a la manière classique que beaucoup pratique et puis il y a la manière “ Mention ”, qui sort des sentiers battus.

Je t'explique à quoi t'attendre, si tu décides d'aller plus loin dans cette histoire où un père en deuil franchit toutes les lignes pour assouvir sa vengeance.

Complètement hors contrôle, cet homme va traverser l'enfer, laissant quelques cadavres sur son passage sans jamais abandonner sa traque vers l'homme qui l'a privé de sa fille, devenant à son tour le chasseur sanguinaire à la poursuite de sa proie à abattre.

Michaël Mention dans un style percutant, balance les décibels tel un bon rock endiablé où le guitariste n'aurait pas oublié sa petite dose de poudre pour obtenir la poussée d'adrénaline nécessaire pour tenir le choc. Après avoir trempé sa plume dans le napalm, pour bien t'exploser les rétines il t'embarque avec lui en Guyane où le danger est partout, et t'invite dans son délire à trembler pour sa survie, car solidaire tu es évidemment, on ne touche pas aux enfants mêmes de manière collatérale.

“… et le chaos se durcit, hypnotique, fait palpiter les boulons tout autour. Tempo claustro en stéréo. Yannick. Jonestown. « Reviens, je t'en supplie ! » Et le moteur en surchauffe, comme moi, homme-camion qui beat toujours plus frénétique. Transe indus' obsessionnelle…

« Trans ! Europe ! express ! »

… qui s'envenime avec Metal on Metal, plus froid, plus glauque, plus vite, à en déboiser toute l'Amazonie. Les branches – pulvérisées. Les portières – martelées. Fracas, perçus, grattement, aliénants, et l'acier mord l'acier, la vie tue la vie dans le déchaînement des cris, des crissements des pneus me suppliant d'arrêter… ”

Donc tu comprends quand tu lis l'extrait pourquoi je dis qu'ils y a “ Mention ” et il y'a les autres…

Par contre, j'ai eu beau chercher, j'ai jamais trouvé Les gentils, le titre est trompeur, c'est comme le visage de l'auteur en bas de la couverture, on dirait un ange et pourtant sous ses airs gentillets se cache un auteur démoniaque.

Vous voilà prévenus.

Les Gentils c'est mortellement efficace, ça t'en met plein les yeux et les oreilles, faut juste pas oublier de reprendre son souffle de temps en temps car dans cette course folle, sous tension permanente, ton coeur et tes tympans ne seront pas épargnés.

“ Mention ” spéciale dans tous les Bacs des libraires, pour lecteurs avertis.














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