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Critique de PhilippeCastellain
Bon, qui a déjà lu la pièce de Pouchkine ‘Boris Godounov', ou écouté l'opéra qu'il a inspiré ? Nathalie, Nastasia… Bon, c'est un début. Pour les autres, un résumé s'impose. Nous sommes au XVIème siècle, et Ivan le Terrible tient la Russie d'une main de fer dans un gant de fer. Mais dans une crise de folie, il tue son fils ainé. Pour lui succéder ne reste qu'un faible d'esprit et de corps, Fédor, et un enfantelet, Dimitri. Pour assister Fédor, il nomme un conseil de régence présidé par son plus fidèle conseiller : Boris Godounov. Mais alors que le règne de Fédor commence, le petit Dimitri est assassiné…
Très vite, Boris Godounov est suspecté d'avoir commandité le meurtre. Et de fait, après la mort de Fédor il devient tsar. Mais les boyards lui reprochent son humble naissance, et le peuple murmure contre lui. Bientôt, une fabuleuse nouvelle commence à se répandre dans la Russie : Dimitri n'est pas mort, il est en vie et réuni ses partisans pour reconquérir son royaume !
L'histoire du faux Dimitri est stupéfiante à plus d'un titre. C'est je crois la seule fois dans l'histoire où un homme parvint au pouvoir grâce à une usurpation d'identité. Il était jeune, d'une intelligence brillante, doté de dons étonnants pour le combat et la tactique militaire. Il échappa cent fois à la mort, tomba amoureux d'une princesse polonaise, parvint sur le trône des tsars et y resta onze mois. Fasciné par l'occident, aimant à travailler de ses main, rappelant Pierre le Grand par bien des aspects, il n'eut pas le temps d'accomplir ses grands dessins pour la Russie. Sa vie fut, selon les historiens « un météore brillant qui traversa l'histoire de la Moscovie ».
En France, il reste totalement inconnu… Au point que c'est encore cette biographie écrite par Mérimée qui fait autorité ! Bien que dépassée sur beaucoup de points, elle est solide, bien construite, et encore souvent citée dans les Histoires de la Russie. La seule autre en français à ma connaissance est un lourd volume, historiquement fort peu orthodoxe, tentant de démontrer que Dimitri était bien celui qu'il prétendait être… Mais ce sera pour une autre critique.
Un esprit curieux comme celui de Mérimée ne pouvait que s'intéresser à un tel personnage. Dans ce livre, qui est loin d'avoir autant vieilli qu'on aurait pu le croire, il fait d'ailleurs preuve de véritables réflexes d'historiens. Qui a eu l'idée baroque de le passer au format liseuse ? Je ne sais pas mais je l'en remercie.
Très vite, Boris Godounov est suspecté d'avoir commandité le meurtre. Et de fait, après la mort de Fédor il devient tsar. Mais les boyards lui reprochent son humble naissance, et le peuple murmure contre lui. Bientôt, une fabuleuse nouvelle commence à se répandre dans la Russie : Dimitri n'est pas mort, il est en vie et réuni ses partisans pour reconquérir son royaume !
L'histoire du faux Dimitri est stupéfiante à plus d'un titre. C'est je crois la seule fois dans l'histoire où un homme parvint au pouvoir grâce à une usurpation d'identité. Il était jeune, d'une intelligence brillante, doté de dons étonnants pour le combat et la tactique militaire. Il échappa cent fois à la mort, tomba amoureux d'une princesse polonaise, parvint sur le trône des tsars et y resta onze mois. Fasciné par l'occident, aimant à travailler de ses main, rappelant Pierre le Grand par bien des aspects, il n'eut pas le temps d'accomplir ses grands dessins pour la Russie. Sa vie fut, selon les historiens « un météore brillant qui traversa l'histoire de la Moscovie ».
En France, il reste totalement inconnu… Au point que c'est encore cette biographie écrite par Mérimée qui fait autorité ! Bien que dépassée sur beaucoup de points, elle est solide, bien construite, et encore souvent citée dans les Histoires de la Russie. La seule autre en français à ma connaissance est un lourd volume, historiquement fort peu orthodoxe, tentant de démontrer que Dimitri était bien celui qu'il prétendait être… Mais ce sera pour une autre critique.
Un esprit curieux comme celui de Mérimée ne pouvait que s'intéresser à un tel personnage. Dans ce livre, qui est loin d'avoir autant vieilli qu'on aurait pu le croire, il fait d'ailleurs preuve de véritables réflexes d'historiens. Qui a eu l'idée baroque de le passer au format liseuse ? Je ne sais pas mais je l'en remercie.
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