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Critique de TheWind


Le massacre de la Saint Barthélémy reste à mes yeux l'un des plus sombres et l'un des plus incompréhensifs événements de L'Histoire de France.
Il est en effet difficile d'en appréhender les causes tant elles sont multiples et complexes et certainement encore plus ardu de concevoir ce déchaînement de cruauté des catholiques envers les protestants en cette nuit tragique.

La lecture du troisième tome de Fortune de France dont l'action principale se déroule à Paris quelques jours avant et pendant ce terrible événement m'a apporté, certes, quelques éclaircissements pour mieux comprendre le contexte religieux et politique mais je reste tout aussi abasourdie que Pierre de Soriac (le héros de cette saga) devant tant d'horreurs perpétrées.

Si on a longtemps pensé que Catherine de Médicis et son fils le roi Charles IX étaient les principaux responsables de cette boucherie, on sait maintenant qu'il convient de nuancer ces propos. La ferveur du peuple poussé par les ultras catholiques et agacé par « ce petit reyet de merde »(Charles IX ainsi surnommé par les réformés du Midi) semble être une des causes principales de ce massacre. Il fut impossible de la contenir une fois les ordres donnés...

Dans ce roman, Robert Merle s'attache surtout à nous faire vivre les événements de l'intérieur en suivant pas à pas et cahin-caha les mésaventures du narrateur,un protestant, Pierre de Soriac. Loin de nous donner une vision globale et analytique, il nous propose une lecture toute subjective de cette tragédie historique.
Et je ne m'en plains pas ! J'avais déjà évoqué ici mon engouement pour ce personnage impétueux, intrépide et volage mais tellement attachant et attendrissant par sa franchise, sa bonne foi et sa fidélité à ses amis. Et ce fut un véritable « émeuvement » que de vivre à ses côtés cette Saint Barthélémy, d'en ressentir toute la sauvagerie, toute la meurtrissure et de s'en ulcérer.

Si ce tome 3 me laisse un goût amer dans la bouche, il n'en reste pas moins un petit régal de littérature. Robert Merle manie la langue ancienne et l'occitan avec brio, se joue de ses personnages et amuse toujours autant le lecteur par la truculence de leurs propos.
J'ai particulièrement aimé la rencontre de Siorac avec le baron de Queribus. Un grand moment qui n'a rien à envier à celle des Mousquetaires de Dumas !
Je gage que nous retrouverons le personnage de Queribus accolé à son nouveau compagnon Pierre dans les prochains tomes et je m'en réjouis à l'avance !
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