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Ce troisième volet de la formidable aventure de "Fortune de France" dégage une intensité particulière. Sans doute est-ce en partie dû au fait que dans les tomes 1 et 2, l'action se déroule en province tandis que c'est toujours avec une certaine émotion que le lecteur découvre les descriptions de la capitale française.

Une ville qui comptait parmi les plus effervescentes que le voyageur du XVIème siècle pouvait découvrir. Immensément peuplée au regard de la densité de population, fortement abritée par des murailles gigantesques, aussi animée le jour par une activité économique fiévreuse qu'esseulée et dangereuse la nuit où rôde l'insécurité. Une ville énorme, agitée, sale, puante, riche, misérable et… royale que j'aurais bien aimé voir de mes propres yeux et que j'aime à me représenter.

Dans ce tome, Pierre de Siorac, notre héros, va également s'attacher au service à la personne du futur roi Henri III, un souverain pour lequel j'ai une affection particulière et que je désespère de voir un jour réhabilité aux yeux de mes contemporains.

Mariage de Marguerite de Valois avec le « Navarrais », massacre de la Saint-Barthélemy… l'aventure et l'action répondent une fois de plus présents sous la plume du grand Robert Merle qui sait si bien faire l'amour à l'Histoire de France pour qu'elle accouche de ses inoubliables romans.
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Le massacre de la Saint Barthélémy reste à mes yeux l'un des plus sombres et l'un des plus incompréhensifs événements de L'Histoire de France.
Il est en effet difficile d'en appréhender les causes tant elles sont multiples et complexes et certainement encore plus ardu de concevoir ce déchaînement de cruauté des catholiques envers les protestants en cette nuit tragique.

La lecture du troisième tome de Fortune de France dont l'action principale se déroule à Paris quelques jours avant et pendant ce terrible événement m'a apporté, certes, quelques éclaircissements pour mieux comprendre le contexte religieux et politique mais je reste tout aussi abasourdie que Pierre de Soriac (le héros de cette saga) devant tant d'horreurs perpétrées.

Si on a longtemps pensé que Catherine de Médicis et son fils le roi Charles IX étaient les principaux responsables de cette boucherie, on sait maintenant qu'il convient de nuancer ces propos. La ferveur du peuple poussé par les ultras catholiques et agacé par « ce petit reyet de merde »(Charles IX ainsi surnommé par les réformés du Midi) semble être une des causes principales de ce massacre. Il fut impossible de la contenir une fois les ordres donnés...

Dans ce roman, Robert Merle s'attache surtout à nous faire vivre les événements de l'intérieur en suivant pas à pas et cahin-caha les mésaventures du narrateur,un protestant, Pierre de Soriac. Loin de nous donner une vision globale et analytique, il nous propose une lecture toute subjective de cette tragédie historique.
Et je ne m'en plains pas ! J'avais déjà évoqué ici mon engouement pour ce personnage impétueux, intrépide et volage mais tellement attachant et attendrissant par sa franchise, sa bonne foi et sa fidélité à ses amis. Et ce fut un véritable « émeuvement » que de vivre à ses côtés cette Saint Barthélémy, d'en ressentir toute la sauvagerie, toute la meurtrissure et de s'en ulcérer.

Si ce tome 3 me laisse un goût amer dans la bouche, il n'en reste pas moins un petit régal de littérature. Robert Merle manie la langue ancienne et l'occitan avec brio, se joue de ses personnages et amuse toujours autant le lecteur par la truculence de leurs propos.
J'ai particulièrement aimé la rencontre de Siorac avec le baron de Queribus. Un grand moment qui n'a rien à envier à celle des Mousquetaires de Dumas !
Je gage que nous retrouverons le personnage de Queribus accolé à son nouveau compagnon Pierre dans les prochains tomes et je m'en réjouis à l'avance !
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Robert Merle évoque le 24 août 1572, la Saint Barthélemy, le jour du massacre des protestants par les catholiques à Paris.
Le tome III de Fortune de France voit Siorac, empêtré dans une affaire de duel, aller à Paris demander audience au roi. Mais la tension est à son comble entre les princes catholiques et les chefs protestants lors du mariage de Margot et de Henri de Navarre.
C'est un plaisir de lire ces pages où la truculence des mots et expressions en vieux français sert un récit souvent savoureux, parfois cocasse et aussi terrible.

La vérité du fait historique est une des exigences de Robert Merle. Guise, Coligny, Charles IX et Catherine de Médicis y sont décrits fidèlement. Mais Robert Merle ne s'y attarde jamais sauf peut-être pour Henri de Navarre que Siorac rencontre souvent. Car ce roman est surtout une immersion dans cette époque avec la découverte de gens de toutes origines et des deux confessions grâce aux péripéties du héros.

Que dire d'autre sinon que c'est un roman réjouissant, palpitant et passionnant.
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1568-1572
C'est toujours Charles IX et sa mère Catherine de Médicis qui sont au pouvoir.
Après l'enfance de Pierre dans la campagne périgourdine... Après les études de médecine de Pierre dans la ville d'Oc de Montpellier... Voici que Pierre, fraîchement diplômé, va être amené à découvrir Paris.
Paris au début des années 70 (du XVIe) c'est 300 000 habitants, 100 000 chevaux, 413 rues et trois quartiers : l'Université ou quartier de Hulepoix, l'île de la Cité et la Ville ou quartier de Saint-Denis. En ce temps-là le pont Saint-Michel est bordé de maisons et la visite du haut des tours de Notre-Dame est faisable et payante.
Ça ne vous intéresse pas ?
Ce n'est pas grave. Vous serez peut-être plus captivés par les nombreuses explications sur les us et coutumes de la petite noblesse (Pierre est fils de baron). La différence entre les pratiques catholiques et protestantes. On découvre comment aller se baigner et s'estuver aux étuves. Ou le succès du jeu de paume (et parce qu'il y a de l'anecdote dans le détail, on y apprend l'origine du mot tennis).
Ça ne vous intéresse toujours pas ?
Ce n'est pas encore foutu. Vous serez peut-être captivés par la mode de l'époque. Corps de cotte, fraise, pourpoint, etc. On apprend que les dames dans la noblesse à la silhouette proche du sablier, apprécient les hommes rasés de près sur tout ce qui est en dessous de la pomme d'Adam.
Vraiment, il y a de quoi être conquis.

Moi, après plusieurs mois sans avoir pris de nouvelles de Pierre de Siorac, je l'ai retrouvé avec joie. Un peu plus même que ce à quoi je m'attendais.
Ce n'est pas tant la personnalité du bon Pierre qui est à l'origine de cette joie que l'utilisation qu'a fait Robert Merle de son savoir de linguiste pour créer ce vieux français. Je me rends compte que c'est la troisième fois que je l'écris parce que c'est le troisième tome. Autant vous prévenir : il y a de fortes chances pour que je l'écrive encore neuf fois. Douze tomes obligent.
Remarquez, au fil du temps, ce langage me devenant presque familier, je peux dire que je me régale presque autant du reste.
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J'avoue.... bien que fervente lectrice de livres d'histoire, je n'avais jamais lu de livres de cet auteur.
Je le connaissais de nom mais sans plus.
J'ai obtenu ce tome chez un bouquiniste,
Une première découverte donc...
Et tout ce qu'il faut pour un tout bon roman, un tout bon moment d'histoire. Enfin, si je peux dire car on vogue tout de même sur le massacre de la Saint Barthélémy durant tout le livre.
Mais tous les ingrédients sont réunis. Robert Merle nous fait découvrir l'histoire de France à sa façon.
Difficile de trouver un point "négatif", je ne vais donc pas en chercher juste pour la forme. Même le fait qu'il soit écrit en "vieux français" n'est pas dérangeant pour la lecture.
Un auteur à suivre donc.
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Pour le moment, c'est certainement le tome que j'ai le moins aimé. Peut-être parce qu'il se passe à Paris, et certainement parce qu'il y a énormément de longueurs. La vie de Pierre de Siorac et de ses compagnons est certes épique, mais tellement colorée et piquante. Je vais donc continuer à lire cette excellente série.
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Pierre de Siorac est contraint, suite à un duel qui le met en danger de perdre la tête, de gagner Paris pour quérir la grâce du roi.
Traqué de rues en rues, durant le massacre de la St Barthélémy, il en réchappe après d'éprouvantes péripéties.
Robert Merle confère à son récit, tout à la fois portrait du Paris merveilleux et fangeux du XVI siècle et récit hallucinant d'un évènement tragique, à la vérité des faits la qualité unique du vécu.
Ce récit puissant est porté par une plume agile.
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Quel extraordinaire plaisir de retrouver après tans d'années, un plaisir intact à la lecture de cette formidable saga "Fortune de France" qui met en scène un si attachant héros Pierre de Siorac, fils cadet du baron de Mespech en Périgord, qui après avoir terminé ses études de médecine à la faculté de Montpellier, rentre au bercail où il se trouve contraint à un duel avec l'ennemi de sa famille le sinistre Fontenac qu'il va à son corps défendant , dépêcher dans l'au-delà...Pour échapper à la sanction judiciaire qui lui pend au nez, le voici obligé de monter à Paris pour quérir la grâce du Roi.
Or nous sommes en l'été 1572, et si la belle Margot s'apprête à épouser le huguenot Henri de Navarre, l'heure n'est pas à la réconciliation entre les chrétiens et il y aura grand péril à se trouver entre les murs de la "bonne ville" le jour de la Saint Barthélémy.
D'un bout à l'autre, Robert Merle passionne son lecteur en narrant par le menu la découverte de la capitale par la petite bande des périgourdins, avec un luxe de détails historiques et de précisions piquantes. Bien mieux qu'une série télé de la BBC qui pourtant donne furieusement dans l'authentique ! Car on s'y croit ! et on plonge à corps perdu dans cette ville puante et surpeuplée, pleine de chausse-trappes pour nos héros mais aussi d'attraits liés à la proximité du pouvoir. Sur les pas de Pierre, on entre dans le Louvre et on fait connaissance avec les grands personnages de l'époque dont l'historicité est parfaitement respectée par l'auteur.
Au final, la Saint Barthélémy comme si on y était ! En technicolor et son surround ! Impossible de lâcher le roman tant qu'on n'est pas rassuré sur le sort du gentil Pierre , toujours aussi vaillant et généreux, amoureux de toutes les femmes, et surtout empli d'une bienveillance remarquable pour un homme de son époque.
Rarement un roman historique ne m'a comblée à ce point tant par les rebondissements multiples d'une intrigue parfaitement ficelée que par la langue employée toujours aussi savante et savoureuse.
Si seulement on pouvait mettre six étoiles ....
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Dans ce volume trois Pierre de Siorac est le témoin épouvanté du massacre de la Saint Barthélemy, initié probablement par la volonté du roi Charles IX et de sa mère Catherine de Medicis, dans un Paris livré à la fureur populaire catholique. La verve de Robert Merle est toujours présente et les nombreux personnages sont très attachants.
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Fortune de France
Tome 3: Paris, ma bonne ville
Nous retrouvons notre héros à son retour au château de Mespech où il se languit d' Angelina de Montcalm et où finalement il passe peu de temps, son retour à Montpellier étant possible. Sont alors très rapidement évoquées les cinq années où Pierre de Siorac fait ses études pour devenir médecin.  En retournant dans son château natal, une fois le diplôme obtenu, il tue lors d'un duel le baron de Fontignac, ennemi juré de sa famille.  le voilà contraint d'aller demander sa grâce au roi à Paris.
J'ai mis presque un mois pour lire ce tome tant il est riche en contenus. Fourmillant de détails sur la vie quotidienne de l'époque,  il aborde aussi de nombreux sujets: la guerre civile entre protestants et catholiques,  les prémisses de la révolution scientifique  ou encore les moeurs de l'époque.  C'est un coup de coeur pour moi.
J'espère que les autres tomes seront tout aussi passionnants.
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