AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Ambages


Un livre étrange et très dérangeant.
L'histoire d'un allemand responsable de la mort de millions de personnes dans des KL -camps de concentration- pendant la seconde guerre mondiale.
Je suis très partagée après cette lecture car le fait d'avoir donné la parole, même fictive et bien que très documentée, à un bourreau me met dans une situation, où en tant que lectrice, j'entends ses pensées les plus sombres, et je vois avec ses yeux le résultat de ces expériences. En cela c'est particulièrement glaçant et terrifiant. Cette plongée dans les recoins de ces esprits malades reste, pour moi, du domaine de l'incompréhensible et est très perturbant.
La narration faite par Rudolf Lang, de sa jeunesse jusqu'à sa fin, est froide, sans sentiment.
Robert Merle a choisi de raconter toute la vie de Lang, en commençant par son enfance misérable avec un père effroyable. Ce parti pris est d'autant plus dérangeant que la narration à la première personne aurait eu tendance à me faire lui trouver des raisons à son comportement. Il a donc fallu que je lutte constamment contre moi-même, pendant cette lecture pour rester en accord avec mes idées. Comme un effet de balancier, éprouvant... Puis il y a eu la première mort. Dans un désert où il force ses jeunes camarades à rester sur le front... Je commençais à prendre immédiatement de la distance. Et la seconde mort, il tue de ses mains un anti-fasciste allemand. Et ce fût le déclic. Fini le balancier, il avait été trop loin, j'oubliais son enfance. Tout ce qui suivit dans la trame fut pour moi une chute abyssale dans l'horreur extrême.
Il faut être armé pour lire La mort est mon métier. J'avoue être sonnée après cette lecture qui restera gravée longtemps dans ma mémoire.
Commenter  J’apprécie          484



Ont apprécié cette critique (43)voir plus




{* *}