Je suis complètement fan de
Robert Merle, et ce livre est sans doute le plus fort, le plus atroce qu'il ait écrit, car il est basé sur des faits réels horribles.
On sait que l'homme, à peine caché derrière le personnage, est un criminel nazi particulièrement zélé, qui à vécu ce qu'il raconte. Et il le raconte en usant de la 1ère personne du singulier. Ce type s'adresse à moi! Il me raconte sa vie, et la mort de ses prisonniers. Il se dédouane auprès de moi en avançant qu'il se contente seulement d'obéir aux ordres et qu'il n'est donc responsable ni des monstruosités qu'il commet, ni des outils barbares qu'il invente.
Je pense que si ce roman est si percutant, c'est que le "je" étouffe le lecteur, et surtout le culpabilise.
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