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Critique de Daniel_Sandner


Retour de lecture sur "La mort est mon métier" de Robert Merle, écrit en 1953, qui est un roman vraiment exceptionnel. C'est un témoignage très original et unique sur la Shoah. Merle raconte à la première personne l'histoire de Rudolf Hoess (Rudolph Lang dans le roman), commandant des camps de concentration et d'extermination d'Auschwitz-Birkenau. A travers son parcours et une écriture à la première personne, Merle nous permet vraiment d'appréhender la psychologie de ce personnage qui a été l'un des principaux bras armés d'un système monstrueux. Les problématiques de Hoess sont traitées de manière totalement déshumanisée, son professionnalisme est effrayant, sidérant, et probablement très proche de la réalité. le tout est raconté en étant dans la peau de quelqu'un qui est toujours resté fidèle à ses valeurs, et qui estime n'avoir jamais rien eu à se reprocher. Ce livre permet de comprendre comment l'humanité arrive à produire de telles personnalités qui vivent dans une logique monstrueuse, totalement déconnectée, mais cohérente de leur point de vue. A noter que le livre est très bien écrit, avec un style très vivant, très bien construit et détaillé. Merle s'était longuement documenté sur le parcours et la psychologie de son personnage, notamment à travers les transcriptions du procès de Nuremberg. 
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