... l'union de l'âme et du corps n'est pas scellée par un décret arbitraire entre deux termes extérieurs, l'un objet, l'autre sujet. Elle s'accomplit à chaque instant dans le mouvement de l'existence.
La volonté suppose un champ de possibles entre lesquels je choisis.
Quand je comprends une chose [...] je viens au devant d'elle avec [...] un montage universel à l'égard du monde.
Choisir, c'est choisir quelque chose où la liberté voit, au moins pour un moment, un emblème d'elle-même.
A l'instant où je me tourne vers moi-même pour me décrire, j'entrevois un flux anonyme, un projet global où il n'y a pas encore d'"états de conscience", ni à plus forte raison de qualifications d'aucune sorte.
La grandeur apparente d'un objet varie avec sa distance apparente, ou sa couleur apparente avec les souvenirs que nous en avons.