Très honnêtement, ce n'est pas le récit du siècle. C'est cependant un bon témoignage sur un choix de vie, les errances de certaines institutions judiciaires et une dénonciation en règle des conditions d'incarcération. Mesrine n'avait aucune intention de se réinsérer, mais quid de celui qui pourrait en avoir la volonté ?
Je déplore le côté égotiste de l'homme. Il ne se prend pas pour de la petite bière et a une fâcheuse tendance à se représenter en Zorro ou en en Robin des bois. Tant que vous n'étiez pas en travers de sa route, peut-être mais il a surtout distribué le fruits de ses braquages au table de jeu.
On ne peut pas lui enlever un certain panache, c'est sans doute ce qui la rendu si sympathique et populaire.
Il ne faut pas oublier qu'il a été proche, d'après lui, de l'OAS.
En résumé, je suis partagé.
J'ai bien aimé la première partie du film avec Vincent Cassel tiré de ce livre, moins la deuxième.
Bientôt 19 ans et un avenir que je ne voyais pas quand j'ai appris sa mort.
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Mesrine est mort depuis longtemps, il n'est plus possible de l'interroger sur la véracité de certains des faits qu'il nous relate. Fut-il encore de ce monde, la démarche eut néanmoins comporté une certaine part de risque.
L'homme, semble-t-il, était chatouilleux.
Blague à part, cette autobiographie paraît honnête, Mesrine présente les choses à sa manière, de son point de vu, mais il ne cherche pas à minimiser ses responsabilités, il assume.
On pourra lui reprocher une légère tendance à se donner le beau rôle dans le registre "code d'honneur" et tombeur de ces dames et peut-être un rien de fanfaronnade lorsqu'il s'étend sur ses prouesses les plus audacieuses. Pour le reste il est factuel et précis quand il rapporte la préparation et le déroulement de ses "coups" et froidement sincère lorsqu'il aborde sa logique de fonctionnement.
Le texte laisse pantois quant à la faiblesse des appareils judiciaire et policier à l'époque et plus particulièrement au niveau international.
Qu'en est-il aujourd'hui ?
Au-delà de la trajectoire d'un gangster, le récit fait revivre les années 50, 60 et 70, la guerre d'Algérie, l'Espagne de Franco, la France de Pompidou et de Giscard, les gros téléphones à cadran, les DS, l'ORTF et ses deux chaînes en noir et blanc.
Et le journal de 20 heures un soir de novembre 1979 ou j'appris sans doute l'exécution de l'ennemi public numéro 1.
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En 1976, j'avais 8 ans et l'affaire Mesrine, je ne connais que très peu. A ma grande surprise, j'ai été happée par cette histoire et "envoutée" par cet homme à la personnalité très contrastée. le bien et le mal incarné en un seul homme.
Edifiant...
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