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Critique de latina


J'aime bien les romans historiques, mais il faut croire que je n'ai pas l'étoffe d'une historienne.
J'aime bien les romans sociologiques, mais il faut croire que je n'aurais pas pu être sociologue.
J'aime bien les romans psychologiques, et ici, j'ai vraiment apprécié cet aspect.

Je cite la 4e de couverture :
« Un monument d'histoire sur la création et l'évolution du Texas, et au-delà, de la mythologie américaine. » Tout à fait vrai.
Mais je confesse que ne connaissant guère (ou même pas du tout) l'histoire du Texas avant de lire ce livre, j'ai eu mille difficultés à comprendre les tenants et les aboutissants des luttes intestines de ce pays qui au départ faisait partie du Mexique, puis a été indépendant, pour enfin se rattacher aux Etats-Unis, en passant par la guerre de Sécession, la conquête du sol et les attaques des Indiens. Les multiples allusions aux personnages connus (mais pas de moi, malheureusement) m'ont quelque peu perdue.
« Une fresque sidérante ». Totalement d'accord.
Le roman brasse l'histoire d'une famille et par là de la société – les sociétés - dans laquelle elle vit. Mais l'éclatement de la narration et des points de vue – que pourtant j'apprécie – mêlé aux différentes couches sociales de différentes époques, cela a été un peu trop pour moi.

Et maintenant, j'ajoute personnellement :
« Une plongée dans la conscience masculine et féminine ». Absolument.
- Conscience du patriarche Eli, né en 1836, qui relate son début de vie, lorsqu'il a assisté au viol et au meurtre de sa mère et sa soeur, puis à la mort de son frère lorsqu'ils ont été capturés par les Indiens ; capture qui a duré 3 ans, et qui a conditionné quasi toute sa vie. J'ai dit « conscience », mais Eli, lui, n'en a guère.
- Conscience de son fils Peter, né en 1870, qui lui, en a une, et qui par là s'oppose à son père, ce pourfendeur de Mexicains. Peter, la honte de la famille...aux yeux de cette même famille.
- Conscience de l'arrière-petite-fille Jeanne-Anne, née en 1926, femme dans un monde d'hommes, femme qui se voudrait l'égale des hommes, malgré la maternité, malgré le machisme tout-puissant.

De 1849 à 2011, le brassage de la politique (les Mexicains, les Texans, les Anglos, les Tejanos, les Indiens, les Confédérés, les Rangers...), de l'économie (le bétail ou le pétrole ? grande question !), des querelles de voisinage (pas anodines pour un sou...), des difficiles positionnements des enfants vis-à-vis des parents, de l'amour enfin, oui l'amour...tout cela aboutit à cette phrase qui me semble parfaite pour résumer le propos de ce roman prolifique :
« le sang qui coulait à travers les siècles pouvait bien remplir toutes les rivières et tous les océans, en dépit de l'immense boucherie, la vie demeurait. »


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