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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Merci à Masse Critique pour l'envoi!
Je choisis de commencer à parler des points négatifs afin de garder le meilleur pour la fin. Car ce fut une très bonne lecture, je lirais la suite, mais plusieurs éléments m'ont dérangé à certains moments.
J'ai eu la sensation que l'auteur est resté trop à la surface des choses, alors que tous ces personnages auraient pu être bien davantage développés. La majorité des personnages secondaires ne sont pas très utiles à l'intrigue, et certains personnages de la famille Beauchemin sont seulement vus de l'extérieur, sans approfondissement psychologique.
Par exemple, j'ai commencé à m'attacher à Eugénie, qui est toujours réprimandée par sa belle-mère. Mais dans la plus grande partie du roman, elle n'est décrite que comme « la femme enceinte ». Et c'est le cas de la plus grande partie des personnages, ce qui est dommage parce qu'on s'attache à eux, mais pas complètement.
Je pense également au chapitre intitulé La Catastrophe. Je pensais qu'on allait assister à un turning point décisif, à un grand malheur qui toucherait la famille, alors qu'il ne se passe pas grand-chose de marquant dans le chapitre, comme si Michel David n'avait pas réussi à insérer suffisamment de tension pour créer de l'inquiétude chez les lecteurs.
Au niveau de l'écriture, elle est très fluide dans l'ensemble et agréable à lire : on découvre les expressions québécoises, mais certaines phrases coupaient le rythme du passage. Les fins de scènes ou de chapitres étaient parfois assez abruptes et surprenantes, comme si elles étaient incomplètes.
Maintenant en ce qui concerne les points positifs, j'ai adoré cette lecture qui nous plonge dans l'atmosphère de l'époque. On imagine sans problème les beaux paysages qui entourent le rang Saint-Jean. le style clair de l'auteur rend le roman addictif et rapide à lire, ainsi que l'humour présent dans de nombreuses scènes.
Je me suis attachée à la plupart des personnages, même si j'aurais aimé en savoir plus sur chacun et sur leurs psychologies. J'ai aussi apprécié la relation entre les membres de la famille, qui sont tous solidaires et s'aiment malgré leurs différends.
J'ai adoré cette ambiance immersive qui nous fait découvrir le mode de vie des québécois à la fin du XIXe siècle. On suit la famille sur quelques années dans toutes les étapes de leur vie rythmée par les saisons.

Bien que j'ai trouvé dommage que les personnages ne soient pas assez développés, j'ai passé un excellent moment avec Au bord de la Rivière, sans m'ennuyer une seule seconde. Je vous le recommande et compte bien lire la suite !
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Avant chacun de mes voyages à l'étranger, j'aime emmener un livre qui parle un peu du pays visité. Pour le Québèc, je ne savais quoi prendre et Internet m'a mis celui là devant les yeux. le site comparait l'écrivain Michel David à Marcel Pagnol. J'ai alors sauté sur ce livre sans savoir sur quoi je tombais.

On tombe d'abord sur la famille Beauchemin un matin d'hiver. Famille de cultivateurs en 1870 composée de 5 enfants et de leurs parents, leur ferme se situe près de la rivière Nicolet au Québec. La vie y est rude dans cette petite communauté où trois rangs (domaine de terres agricoles scindé et vendu après l'abolition des seigneuries) se confrontent en même temps que les cultures anglophones et francophones. Notre père de famille Beauchemin, Batiste, orgueilleux par nature, souhaite la construction d'une chapelle dans son rang alors que le chef de file des irlandais la souhaite sur la sien. Voilà pour le début de l'aventure. C'est bref et simple.
Rien d'épique, aucune quête, pas d'ennemi narquois ou méchant, rien que le quotidien et l'ambiance d'un village ordinaire qui essaye de se développer. C'est bien à ce quotidien dans un temps ancien (seulement 1 siècle) que je me suis attaché. Les personnages sont attachants par leur naturel.On comprend mieux pourquoi les villages et l'esprit de communauté devait être solide pour vivre en ce temps là. On comprend ceci rien qu'en regardant l'organisation des tâches à faire pour que leur ferme se développe, chacun de leur déplacements vers le village est compliqué, les distractions y sont rares et le travail et la religion prime sur toutes les habitudes de chacun. Et on comprend assez vite : l'église est le socle du village.

On réalise tout cela en suivant les pérégrinations de chacun. Les enfants de la famille Beauchemin ont des natures différents et chacun se côtoie et s'entre-aide mais je pense que l'écrivain à voulu que chacun se démarque des autres par ses propres projets : la création de sa propre terre, la famille, l'éducation, la recherche de l'être bien aimé...
Le personnage marquant de ce roman est bien sur Batiste Beauchemin. Orgueilleux, je me le comparait à un Louis de Funès rural, à toujours ramener tous à soi. Ce profil de personnage est intéressant car il est nuancé par sa tendresse envers sa famille et ses enfants. le personnage est peut-être parfois un sombre con, lorsque les pages du derniers chapitres tombent, on est émut. C'est parfois un sombre con mais il fait tout pour léguer sa famille un héritage solide .

La découverte d'une époque rude et dure, la compréhension social et religieux d'un village à la fin du 19ème siecle et ses personnages attachants en fond un très bon roman pour ceux qui aimerait découvrir cette époque. Loin d'aimer le genre " petite maison dans la prairie ", je me suis plutôt retrouvé face un "retour de Martin Guerre" ou bien à un "château de mon père" québécois.

Ps: pour ceux qui aimerait apprendre quelques expressions, les dialogues sont en patois québécois... Je vous laisserais apprécier.
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Après avoir lu "Un bonheur si fragile" et "La poussière du temps", voilà une nouvelle saga familiale de Michel David.

On retrouve donc avec bonheur ce cher Québec rural découvert avec les autres séries. "Au bord de la rivière" se déroule un peu plus tôt cependant, puisque dans le premier tome, nous sommes en 1870. Là, au bord de la rivière Nicolet, vit la famille Beauchemin avec qui nous allons vivre toute une année. Il y a d'abord les parents, Baptiste et Marie, qui gèrent parfaitement leurs terres. Avec eux vivent Camille, leur aînée célibataire, leur fils Donat et sa femme, qui se réjouissent secrètement de reprendre la ferme familiale, Xavier, qui lui se réjouit d'avoir sa propre terre, et Bernadette, qui enseigne à l'école. Deux enfants ont déjà quitté le nid puisque Emma est mariée et s'est installée à quelques centaines de mètres, et qu'Hubert est parti chez les frères.

Baptiste été le premier à s'installer au bord de la rivière et il aime jouer le rôle de l'homme important de la région. Et si de son côté de la rivière, on le reconnait comme tel, ce n'est pas le cas de l'autre côté, où là se trouve Samuel Ellis, son rival. Pour tout, les deux hommes s'affrontent. Même lorsque tous désirent devenir un village indépendant et avoir ainsi leurs propres chapelle et curé, Baptiste et Samuel se battent pour que la chapelle soit construite de leur côté de la rivière...
Autour de ces deux personnages, gravitent tout un éventail d'autres personnes, attachantes, dérangeantes, épuisantes et touchantes. Que ce soit des voisins dans le besoin ou d'autres un peu envahissants, on apprend à les connaître tous petit à petit, à tel point qu'on a l'impression de vivre parmi eux. Tous sont bien construits, ont une réelle profondeur, chacun avec ses différences, ses traits de caractère.
On est véritablement plongé dans le quotidien de ces habitants et on vit avec eux leurs joies et leurs peines, leurs problèmes quotidiens. Tout ça dans le contexte rural québécois de la fin du 19e siècle, avec sa mentalité, ses traditions et ses merveilleuses expressions !

Un délice.

Lien : http://melolit.blogspot.ch/2..
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Le Québec du XIXe siècle, véritable immersion dans la vie de ces paysans s'installant et vivant au fil des saisons. Pas vraiment d'intrigue mais des tranches de vie. Les pages se tournent facilement et on se laisse porter par le langage local et d'époque.
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