La lesbienne invisible raconte les déboires d'une lesbienne qui ne s'affiche pas, qui ne correspond pas aux clichés du genre. le graphisme est réalisé en couleurs aquarellées (numériquement ?), sans contours, sans cernes, les couleurs sont assez acides, ce qui donne un effet sympas, surtout pour les scènes de soirées, c'est les changements de gamme colorée qui articulent et rythment le récit.
Cette histoire est à l'origine un one woman show, un spectacle joué sur scène. Je trouve que le ton humoristique ne prend pas, les clichés que voudrait dénoncer ce livre sont ici trop caricaturaux, ce qui marche dans un one woman show ne fonctionne pas en bande dessinée, on se retrouve alors dans un inventaire des clichés LGBT, et non pas dans une dénonciation ou une critique. Bref, cette bande dessinée ne m'a pas du tout convaincu, elle n'apporte pas grand chose sur le sujet et n'est pas vraiment drôle ni passionnante.