Citations sur État d'ivresse (33)
Réapprendre à vivre sans dépendance, voilà ce que je souhaite au plus profond de mon âme. En faisant confiance à l'autre, mais aussi à soi même. Accepter ses faiblesses, tendre la main.
Une expression me revient, une expression idiote, le jour où tout a basculé. Comme si votre destin pouvait être contenu en à peine vingt quatre heures. Certes, il y a les accidents de la route, les catastrophes naturelles, mais la vérité est que nos existences ne basculent pas. Elles se délitent peu à peu Il n'y a ni avant ni après.
Tu sembles essoufflée. C’est parce que je cours après mon existence, ai-je envie de répondre.
On dit que l’espoir fait vivre, alors que c’est tout le contraire. L’espoir nous épuise, il nous ronge de l’intérieur, à cause de lui sans cesse nous scrutons l’obscurité à la recherche de lumière, nous tendons les mains, nous crions à l’aide.
Une expression me revient, une expression idiote, le jour où tout a basculé. Comme si votre destin pouvait être contenu en à peine vingt-quatre heures. Certes, il y a les accidents de la route, les catastrophes naturelles, mais la vérité est que nos existences ne basculent pas. Elles se délitent peu à peu. Il n’y a ni avant ni après.
J’ai l’impression de ne plus rien connaître, de ne plus rien savoir. D’être une comédienne privée de ses répliques. Je suis prête à rester muette, à me contenter d’un geste, d’un déplacement. Mais les jours passent, les semaines, puis les années, et j’erre toujours sur ce grand plateau démesuré, seule. J’aimerais partir, mais on me dit que c’est interdit, dans ce cas donnez-moi un rôle, mais ce rôle-là, paraît-il, n’existe pas.
La lumière inonde la pièce, une lumière aveuglante et froide, et c’est un ciel sans nuages que je découvre, aucune larme de pluie ne roule sur ses joues, le chagrin est ailleurs. Il est ici, dans cette maison.
Je n’en saurai guère plus, ma mémoire est bien avare ces derniers jours (mois, années), elle ne me donne que des miettes que je remâche indéfiniment.
Difficile de rater le rayon spiritueux. En entrant, à droite, face aux fruits et légumes. L'idée, convenons-en, est brillante : offrir aux plus modestes le choix entre "bien" se nourrir et boire sans modération. Un kilo de bananes cueillies chez nos amis des départements et territoires d'Outre Mer, à "seulement" quatre vingt dix neuf centimes, ou un petit rosé des Côtes du Roussillon pour à peine un euro de plus ? Un avocat pour faire le plein de vitamines et de sels minéraux ou un délicieux vin californien de la vallée du printemps ? La différence n'est pourtant que de trente centimes.
L’espoir nous épuise ... à cause de lui sans cesse nous scrutons l’obscurité à la recherche de la lumière ...