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Critique de Lucilou


Je viens de relire Les Onze, et il m'a sonné comme la première fois...
Pourtant, entre lui et moi c'était mal parti et pour être honnête, je crois que de moi-même, je ne me serais jamais dirigé vers ce livre d'apparence austère malgré sa couverture orange-soleil...
C'est un professeur de stylistique qui nous l'avait fait étudier... Si je m'en suis plainte, je n'ai pas dû le faire longtemps, tant le livre m'avait plu, même quand il me donna à travailler le thème de la cruauté dans le roman...
"Les Onze", c'est le monumental tableau qui représente les membres du Comité de Salut Public en 1794, ère de Terreur. C'est aussi le récit de la vie du peintre génial qui créa le tableau: François-Elie Corentin.
Pierre Michon joue à l'historien d'art mais tout est fiction et roman, affabulation. On croit à ce tableau, à ce peintre qui vont si bien avec la Révolution Française, ses excès, ses passions. On croit à cette mère aimante et sacrifiée par l'enfant sans vergogne ni empathie; on croit à ces limousins tous entiers pétris de boue, de sang, de poussière; on croit à la lumière presque purificatrice de la peinture à l'huile. Les Onze n'est pas vraiment un roman historique ni un roman sur l'art. Il est un peu tout ça et plus encore. Les Onze, c'est la puissance évocatrice des mots, c'est un souffle poétique, c'est une écriture magnifique, exacerbée, excessive. C'est un peu Baudelairien aussi car Michon de la boue et de dureté des limousins fait de l'or et de la soie. Dans la terre et le sang.
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