Une amère vérité est préférable à un doux mensonge.
Sur le chantier et sur le toit de mon appartement où je grimpe quand je ne travaille pas, je ne voyais que le vide sous mes pieds. Et puis aujourd'hui, je les vois, je les entends, tous ces gens, partout, à chaque coin de rue.
Pezzo di merda! Encore une qui croit que sa place n’est plus dans sa cuisine ! Mah, où va le monde, santa Madonna !!
Pour sûr, j’connais des réverbères plus exubérants.
« Les gens racontent même que lorsqu’on manque de place dans la cité, on met une rue à la verticale, et la rebaptise Gratte-ciel » (p.34)
« Trinquons, camarades d’infortunes ! À cette crasseuse Amérique ! Et à la santé de nos êtres chers, si loin dans notre verte patrie ! » (p.17)
« Fais quand même gaffe, on est minoritaires dans le quartier, coincés entre les délicatesses des juifs et les speakeasies des Italiens ! » (p.17)
« Travaille vite et bien, et tu pourras ramener ta face de roussin sur le chantier demain et les jours suivants ! Blesse-toi ou fais le grand saut, et je n’aurai aucune misère à te trouver un remplaçant ». (p.10)