Cursed : La Rebelle

Ta colère n'appartient qu'à toi. Tu en es l'unique responsable.

La Guerre de l’épée meurt ici, avec moi. Jusqu’à ce qu’advienne un vrai roi qui la revendiquera.

Chapitre LVIII : « Mais ses larmes cédèrent bientôt la place à une colère vive qui lui monta dans la gorge pour envahir son crâne. Elle écarta les bras et s’offrit tout entière, corps et âme, à la force des Invisibles. »

Chapitre LVIII : « Le prêtre ne la vit guère s’approcher, pour la bonne raison qu’une nuée de mouches venait de se coller sur ses yeux. Il essaya de les chasser avec des gestes furieux, mais elles lui entraient par le nez, les oreilles et la bouche. Il toussa, suffoquant. – Tuez-la ! Tuez-la ! Frappez-la, jusqu’à la mort ! (…) Les mouches s’engouffrèrent à l’intérieur de sa gorge. »

Chapitre LVII : « – Nous doutions depuis un moment de ta loyauté envers l’Eglise. Pourquoi ? – Ce n’est qu’un enfant, répliqua le moine larmoyant. – En effet. Un orphelin Fae. Peut-être te rappelle-t-il quelqu’un. »

Chapitre LIII : « Le cœur des Fae battait de concert avec celui de la terre, avec leurs territoires et les animaux qui y vivaient. Leurs visages curieux étaient à la fois un miroir et une fenêtre vers ces mondes. Là où le père Carden ne voyait que des monstres, Nimue voyait des familles unies aux invisibles et aux dieux anciens par un lien profond, ancestral et respectueux. Chacun avait ses danses et ses rituels, sa langue natale, son artisanat… ses histoires. »

Chapitre XXIV : « Le paladin déroula la sacoche, révélant sept accessoires métalliques rangés dans des proches en cuir. – Les doigts de Dieu, comme je les appelle. Chacun porte le nom d’un de ses archanges. Sel sortit l’un de ses instruments, aussi long que son bras et surmonté d’un bouchon de liège. Voici Michel. Quand je le place dans le feu, il luit d’un éclat magnifique. Une lumière blanche. Celle de la vérité. Car Michel est la vérité. Seule la vérité lui parle. Mais ne t’inquiète pas, vous ferez plus ample connaissance dès ce soir. »

Chapitre XXIV : Les yeux sont faibles, poursuivit frère Sel. Nous ne pouvons pas nous fier à ce qu’ils nous disent. Ils trahissent notre cœur et sont trop tendres au toucher. (...) c'est la raison pour laquelle j’ai préféré me passer des miens. Cela fait de moi un meilleur soldat de Dieu. 

Chapitre V : La brume finit par se dissiper et les deux jeunes filles sentirent les frissons de leur nuit glaciale s’estomper. La forêt s’épaissit peu à peu autour d’elles et la chaussée se fit bientôt plus étroite, signe qu’il ne restait plus qu’un ou deux kilomètres avant d’atteindre Roseprée, quand apparut soudain devant elles, au bout milieu de la route, un bœuf de trait avec ses chaînes mais sans sa charrue. Son joug en bois pendant à son cou, l’animal les croisa avec un regard affolé avant de poursuivre sa course effrénée. Nimue le suivit des yeux, perplexe, avant de tourner la tête. Une terrible colonne de fumée noire se dressait entre les arbres, et des braises tourbillonnaient dans les rayons du soleil qui filtraient à travers le feuillage. Nimue sentit son cœur battre à tout rompre. Elle éperonna Crépuscule. Au sortir de la forêt, des hurlements déchiraient l’air.