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Critique de amartia


En 1939, Henry Miller fuit la France et la guerre et part pour la Grèce, où il rencontre notamment Georges Séféris. Miller lui voue une admiration et une amitié sans borne et lui adresse les notes qu'il a prises tout au long de son périple d'Hydra à Spetsai, d'Héraklion à la Canée, de Corfou à Zante, de Mycènes à Épidaure...
C'est une collection de billets, écrits sur le vif ou repris à tête reposée, sur son émerveillement, non seulement devant les vestiges de l'Antiquité, mais aussi et même surtout, face aux Grecs eux-mêmes, avec leurs générosité, leur drôlerie, leurs ruses et j'en passe.
La langue est magique bien sûr, le verbe fort et l'émotion évidente.
En relisant le "Colosse de Maroussi", j'avais été déçue, par rapport à la première impression que le livre m'avait faite alors que je ne connaissais pas la Grèce. Déçue surtout parce qu'Henry Miller me semblait y être préoccupé plus par son "nombril" que par ce qu'il vivait et découvrait. Avec ces notes - qui ont précédé l'écriture du "Colosse" - j'ai retrouvé le Miller que j'aimais. Et est-ce parce qu'il s'adresse à Séféris ? il fait même preuve de modestie, à sa manière :
"Tout cela est fort peu orthodoxe et peut-être typiquement américain. C'est aussi la preuve de la révérence que j'éprouve envers le véritable esprit grec. Je refuse les dates et les explications des savants. Je préfère inventer ma propre histoire de la Grèce, une histoire qui puisse correspondre aux merveilles incompréhensibles que j'ai vues de mes yeux."

Lien : http://meslecturesintantanee..
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