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Citations sur Tropique du Cancer (84)

L'amitié est comme une viole dont les cordes ne doivent pas être jusqu'aux larmes tendues.
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Il y a des gens en ce monde qui sont si grotesques, que même la mort les rend ridicules.
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Toute la difficulté avec Bessie, c'était qu'elle ne pouvait pas, ou ne voulait pas se considérer comme un simple coup à tirer. Elle parlait de passion, comme si c'était là un mot flambant neuf. elle était passionnée pour tout, même pour une chose sans importance, comme un petit coup à tirer. Il fallait qu'elle y mît son âme.
"Mais je suis passionné moi aussi, parfois",disait Van Norden.
"Ho! toi!" répond Bessie. "Tu n'es qu'un satyre épuisé. Tu ne sais pas ce que signifie la passion. Quand tu bandes, tu crois que tu es passionné."
"Bon!... Peut-être après tout ce n'est pas de la passion, mais tu ne peux pas être passionné sans bander, c'est vrai ou non?"
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Je suis un homme libre-- et j'ai besoin de ma liberté. J'ai besoin d'être seul. J'ai besoin de méditer ma honte et mon désespoir dans la retraite; j'ai besoin du soleil et du pavé des rues, sans compagnons, sans conversation, face à face avec moi-même, avec la musique de mon coeur pour toute compagnie... que voulez-vous de moi? Quand j'ai quelque chose à dire je l'imprime. Quand j'ai quelque chose à donner, je le donne. Votre curiosité qui fourre son nez partout me fait lever le coeur. Vos compliments m'humilient. Votre thé m'empoisonne. Je ne dois rien à personne. Je veux être responsable devant dieu seul ... s'il existe!
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Tout le long des berges, les arbres s'inclinent lourdement sur le miroir terni ; quand le vent se lève et les emplit d'un murmure bruissant, ils verseront quelques larmes et frémiront au-dessus des remous précipités de l'eau. Ça me coupe le souffle. Personne à qui communiquer même une parcelle de mes sentiments.
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Le monde autour de moi se dissout, laissant çà et là des îlots de temps. Le monde est un cancer qui se dévore lui-même...
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La même histoire partout. Si vous voulez du pain, il faut entrer sous le harnais, il faut marcher au pas de chaîne. Sur toute la terre s'étend un désert gris, un tapis d'acier et de ciment. Production ! Encore des écrous et des boulons, encore du fil de fer barbelé, encore des biscuits pour chiens, encore des faucheuses mécaniques pour pelouse, encore des roulements à billes, encore des explosifs à grande puissance, encore des tanks, des gaz asphyxiants, du savon, de la pâte dentifrice, des journaux, de l'éducation, des églises, des bibliothèques, des musées, encore, encore, encore ! En avant ! Le temps presse.
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J'ai eu sur lui des opinions que j'ai écartées ; j'ai eu des opinions différentes que je suis en train de réviser. Je l'ai épinglé pour m'apercevoir finalement que ce n'était pas un bousier que j'avais en mains, mais une libellule. Il m'a choqué par sa grossièreté, puis accablé par sa délicatesse. Il a été volubile jusqu'à la suffocation, puis aussi paisible que le Jourdain.
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Je n'ai pas d'argent, pas de ressources, pas d'espérances. Je suis le plus heureux des hommes au monde. Il y a un an, il y a six mois, je pensais que j'étais un artiste. Je n'y pense plus , je suis ! Tout ce qui était littérature s'est détaché de moi. Plus de livres à écrire, Dieu merci !
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Si, à l'improviste et n'importe où, on se trouve face à face avec l'absolu, cette grande sympathie qui fait paraître divins des hommes comme Gautama et Jésus se glace et s'évanouit; ce qui est monstrueux ce n'est pas que les hommes aient fait pousser des roses sur ce tas de fumier, mais que, pour une raison ou pour une autre, ils aient besoin de roses. Pour une raison ou pour une autre, l'homme cherche le miracle, et pour l'accomplir, il pataugera dans le sang. Il se gorgera d'une débauche d'idées, il se réduira à n'être qu'une ombre, si, pour une seule seconde de sa vie, il peut fermer les yeux sur la hideur de la réalité. Il endure tout - disgrâce, humiliation, pauvreté, guerre, crime, ennui - croyant que demain quelque chose arrivera, un miracle ! qui rendra la vie tolérable. Et pendant tout ce temps un compteur tourne à l'intérieur, il n'est pas de main qui peut l'y atteindre et l'arrêter. Et pendant tout ce temps quelqu'un dévore le pain de la vie, et boit le vin, quelque sale grosse blatte de prêtre qui se cache dans la cave et l'ingurgite, tandis qu'en haut dans la lumière de la rue une hostie fantôme touche les lèvres et le sang est aussi pâle que l'eau. Et de ce tourment et de cette misère éternels ne sort aucun miracle, pas le moindre microscopique vertige de soulagement. Seules les idées, les idées pâles, amaigries qu'il faut engraisser par le massacre; idées qui sont dégorgées comme la bile, comme les tripes d'un cochon lorsqu'on éventre sa carcasse.
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