Quelque part entre la poésie, le slam et la chanson, le recueil de poésies de
Christine Millot-Conte, «
Fantasmes », nous fait entrevoir, par ses mots, une réalité que beaucoup d'entre nous rechignent à regarder en face.
À travers les escales de son voyage houleux sur les écumes de la vie, on devine la plume idéaliste et écorchée de Christine qui décortique, sans ambages, les travers d'une société dont les fondations s'effritent depuis trop longtemps.
Dans ce recueil, divisé en trois parties qui se font écho, l'auteur parle d'abord de l'amour envers et contre tout. Cet amour qui lui a été ravi par les murailles mais qui a survécu malgré tout.
Il est aussi question des dérives d'une technologie qui formate les esprits et empêche de réfléchir par nous-mêmes, nous envoyant de la poudre aux yeux pour mieux nous endormir.
Le recueil pointe du doigt la société consumériste, jetable, dans laquelle nous évoluons et que nous avons nous-mêmes créée, dirigée par une poignée, intolérante et indifférente aux maux de la masse, qui exploite les êtres humains et les animaux, les ressources d'une nature à bout de souffle.
L'auteur tire la sonnette d'alarme et nous recentre sur les vraies priorités, les valeurs auxquelles ils est vital de nous rattacher telles que la solidarité, l'union par l'insoumission, la créativité, l'amour.
Par le cri de ses mots, elle nous supplie de revenir à l'innocence et la pureté de l'enfance, la simplicité. Retrouver à tout prix cet enfant qu'on a été et, par notre imagination et les talents qui nous été donnés, faire la différence.
La lecture de cet ouvrage est très agréable parce que celui-ci est rythmé, en rimes et écrit d'une manière compréhensible par tout un chacun. C'est ce qui en fait précisément sa force : il se lit comme il se parlerait, tout en étant très bien écrit par ailleurs.
L'auteur nous invite à ne pas avoir peur. À nous éloigner des rangs. À nous réunir dans une même bataille : celle de la Vérité. Celle de l'Égalité. Celle qui devrait lier toute l'Humanité.