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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
A défaut de retenir les bêtes, retenez ce titre. Qui est celui d'un roman à suspens ? Oui mais léger .
Retenir les bêtes où comment retenir son lecteur avec trois bout de fils barbelés..
Prenez deux potes, [ écossais les potes], deux feignasses , pas très bavards . Ajoutez un contremaître qui manque un peu d'autorité ( à moins qu'il sache brillement composer avec les deux loustics susnommés) . Les deux potes creuseront des trous, des gros trous et y planteront des poteaux [ des vrais , pas les "potos" écossais ].
Oui, parce que j'ai oublié de vous dire que leur boulot était de faire des clôtures pour des agriculteurs. Le patron du contremaître et des deux potes, les envoient en Angleterre , même que le premier pote écossais , il n'aime pas les Anglais... Tout événement ultérieur arrivant à l'insu de leur plein gré , n'ayant aucun rapport avec ce désamour mais plutôt à cause d'un gros coup de malchance . Mais c'est pas grave, le deuxième pote sait bien faire les trous, les petits trous et même les gros.
Entre deux poteaux plantés, et deux trous creusés, il reste les pubs (ceux où l'on boit des bières et joue aux fléchettes ). .
Un roman complétement atypique dans le paysage policier , qui tient à pas grand-chose : beaucoup de répétitions dans l'emploi du temps du trio infernal , un air de "je m'en foutisme" , un côté branleur et pourtant beaucoup de charme. Légèrement barré, légèrement glaçant, un chouia inquiétant , un peu malicieux, et une fin ...
Une fin que je retiendrai... à défaut de retenir les bêtes .
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Roman britannique très agréable à lire, tout empreint de cet humour anglais si décalé, si pince-sans-rire, où l'auteur écrit des choses énormes comme si elles étaient tout à fait normales, banales.

J'ai vraiment éprouvé beaucoup de sympathie pour ces trois anti-héros : les deux ouvriers écossais, brut de coffrage, envoyés en Angleterre presque comme en terre ennemie, qui ne pensent qu'à glander, fumer une clope et aller boire des pintes au pub le soir et leur contremaître qui a toutes les peines du monde à les faire travailler, à instaurer un semblant de discipline et de propreté dans la caravane où ils vivent le temps du chantier ….

Il s'en dégage une atmosphère qui m'a fait penser aux films de Roy Andersson, notamment à « un pigeon perché sur une branche philosophait sur l'existence ».

La fin est surprenante et éclaire ce gentil roman d'un jour nouveau et … inquiétant.
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« -Bon, dis-je. Vous voulez bien finir de trier ces machins ?
-Pas spécialement, fit Richie.
Je tentai une approche différente.
-OK. On range et après on va chez M. McCrindle.
-C'est quand la pause ?
-Vous venez de la faire.
-Quand ?
-Quand vous avez déjeuné.
-Ah bon.
-On peut s'en fumer une petite, d'abord ? dit Tam.
-Si vous voulez. »
Tam et Richie posent des clôtures pour retenir les bêtes. Moutons, boeufs, le bétail que l'on peut trouver en Écosse. Ce sont aussi deux soiffards pas forcément portés sur le respect des horaires et qui aiment bien prendre un maximum de pauses-clopes. C'est pour cela que dans la perspective d'un contrat à effectuer en Angleterre, les patrons Donald et Robert ont décidé de leur adjoindre un contremaître anglais. Un contremaître plus inquiet à la perspective de devoir partager avec eux une caravane en ruine pendant plusieurs semaines et d'être obligé de leur prêter de l'argent – ou pire, son ouvre-boîte – que soucieux de leur investissement dans le boulot ou des accidents du travail. Parce que oui, quand on passe ses journées à taper sur des poteaux avec une masse, les accidents arrivent, et ce ne sont généralement ni Tam ni Richie qui en font les frais.
Retenir les bêtes, on l'aura compris, c'est autant retenir du bétail que Tam et Richie, et ce n'est pas une mince affaire. Surtout à partir du moment où, lors de leurs expéditions nocturnes dans le pub du patelin anglais dans lequel on les a envoyés, ils se mettent à croiser les frères Hall, famille de bouchers qui a aussi décidé de se lancer dans le business de la clôture.
Épopée quasi immobile et très humide et boueuse au sud du mur d'Hadrien, Retenir les bêtes est aussi à sa manière un roman noir. Parsemé de cadavres et de monceaux de saucisses, de dialogues effarant de désintérêt ou de silences lourds de sens qui en font un sommet d'humour britannique, ce roman de Magnus Mills est aussi déroutant qu'amusant. Pour autant, l'auteur, malgré les circonvolutions des pensées de son narrateur, le fameux contremaître anglais, et la routine qu'il installe, ne perd pas de vue qu'au fond, malgré tout, derrière les bières éclusées, les clopes humides et les âpres négociations sur les avances sur salaire et le prêt de l'ouvre-boîte et sous les clôtures aux fils ultra tendus et aux poteaux bien enfoncés se trouvent quelques cadavres.
Jusqu'à un final qui permet de clore le tout sur une note lugubre.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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On aime rire du coté loufoque.
J'ai surtout ressenti beaucoup de justesses:
l'instinct grégaire, l'aimant de la taverne, la douche écossaise, le patron et son contremaître, le parfum de crasse, l'humidité ambiante, le je menfoutisme, ...
J'ai été surpris par ma précipitation à finir le bouquin , alors que l'intrigue n'est pas insoutenable.
Je vais donc me précipiter sur les suivants.
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Absurdité so british !!! que demander de plus.
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Un roman où l'on apprend comment construire des clôtures, rythmé par de mornes sorties aux pubs. Un banal quotidien se transformant vite en une inquiétante réalité. Un humour aussi glaçant qu'une pluie écossaise au mois de décembre.
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j'ai trouvé hilarant ce récit minimaliste de deux compères chargés de poser une cloture pour retenir les bêtes.
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Merci Joe pour ce cadeau d'anniversaire particulièrement apprécié. Et merci Magnus Mills pour cette histoire invraisemblable que je n'ai pas réussi à lâcher avant la fin. Et quelle fin !!
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