Les Graciées

"Je me souviens d'un temps où tu disais que les runes te réconfortaient, un temps où les marins allaient trouver mon père pour qu'il lance ces os et leur indique le moment propice pour partir en mer. Tout cela n'est qu'un langage, Maren. Que tu ne le comprennes pas n'en fait pas l'oeuvre du diable. "

1617, Vardo, au nord du cercle polaire, en Norvège. Une chasse aux sorcières. Inspiré de faits réels, un livre captivant qui pose la question de la tolérance.

Mais qu'est ce qui pousse des êtres humains à aller vivre dans une île au Nord de la Norvège, mal menés par des éléments déchaînés, une inquisition cruelle et un patriarcat féroce? On se le demande ma pauv'dame! On a envie de leur crier "mais barrer vous au plus vite de cet enfer". Bref ce récit ne laisse pas indifférent tant il est fort et cruel......................................................................................................................................................................... ........................................................................................................................................................................................

Lorsqu'un village de femmes libres et indépendantes se confronte à l'autorité religieuse au XVIIe siècle, la chasse aux sorcières commence...

Mon avis :
J'ai découvert ce livre par le biais d'un extrait gratuit en ligne proposé par l'éditeur. Depuis, je rongeais mon frein. Lorsqu'enfin je l'ai eu, je ne l'ai pas lu tout de suite, pour autant.

Mais malgré tout, lorsqu'enfin je l'ai ouvert, que je me suis replongée dans la dureté de ces terres nordiques, j'ai été happée. le style de Kiran Millwood Hargrave dans cette oeuvre vous prend aux tripes : il est cru, il est violent, il est réaliste. Moi qui n'est pas forcément très portée sur les récits historiques, cette version romancée m'a prouvé qu'une bonne plume peut vous faire lire de tout.
On pouvait presque sentir le froid de Vardø dans ses descriptions, l'horreur de la tempête qui emporta les pêcheurs, la peur et la haine qui fleurit dans cette communauté scindée... Les personnages de Maren et Ursa sont un véritable plus pour le récit, leur points de vue et leur passif permettant au lecteur de s'immerger d'autant plus dans leur histoire. Ce fut une lecture aussi instructive que passionnante.

Petit plus :
Ce récit est inspiré de faits réels. Kiran Millwood Hargrave propose ici une version plus romancée du drame de Vardø, ce village de pêcheurs perdu au nord de la Norvège et permet de mettre en lumière ce côté obscur de l'histoire.

En conclusion :
"Les Graciées" est un roman passionnant qui s'adresse aux amateurs d'histoire (ou plutôt, d'inspiration historique), ou tout simplement d'amateurs de récits captivants, porté par un style viscéral et immersif. Dépaysement assuré !

Les Graciées, c'est l'histoire de femmes, de Norvégiennes, qui ont dû se battre pour survivre après un tempête dans laquelle leurs maris sont morts en mer. C'est un fait historique qui s'est vraiment déroulé en 1617 à Vardø. Dès lors, des seigneurs, des inquisiteurs vont essayer de trouver l'origine de cette tempête qui a été très soudaine, presque surnaturelle. Une vraie chasse aux sorcières commence, avec des dénonciations, des mensonges, des meurtres ...

Mon avis demeure assez mitigé. J'ai trouvé l'histoire assez plate, et me suis parfois (souvent même) ennuyée. Je suis restée accrochée jusqu'au bout même si j'ai eu plus d'une fois l'envie de m'arrêter. Je trouvais le sujet original et peu partagé, les nombreux avis m'ont donné envie de découvrir ce livre. Mais dans les faits, je suis assez déçue.

J'ai néanmoins apprécié la relation qui liait nos deux personnages principaux, l'amour grandissant dans un monde de haine. J'ai apprécié côtoyer ces femmes fortes qui ont retrouvé un certain goût à la vie malgré les épreuves subies.

Mais au delà de ça, je suis déçue. Dommage ...

Inspiré de faits réels, l'histoire se passe dans une île au nord de la Norvège. Une tempête emporte les 40 hommes du village, les femmes doivent se battre pour survivre et partent pêcher pour se nourrir.
Dans ce monde rude et glacé du début XVIIème, un nouveau délégué du gouverneur arrive. Venant d'Ecosse avec sa toute jeune femme norvégienne, il entame une lutte sans merci contre la sorcellerie, principalement d'origine Sami.
L'écriture précise et fluide de l'auteur rend palpables les tensions qui se nouent et la haine qui s'installe. Elle dépeint aussi avec délicatesse le lien fort qui se crée entre la femme du gouverneur terrifiée par son mari et l'héroïne Maren réservée et sensible, avec ses rêves récurrents de baleine échouée.
Ce récit nous touche à coeur par la force des personnages, la description fine de la vie difficile à cette époque au nord du cercle polaire et bien sûr, le dénouement final.

En 1617, à la veille de Noël, une terrible tempête s'abat sur l'île de Vardø, au nord du cercle polaire. Quarante marins sont emportés par la mer déchaînée. Leurs femmes, leurs filles regardent le désastre depuis la terre ferme. Les corps ne seront rejetés par les vagues que plusieurs jours plus tard. La petite communauté a presque perdu la totalité de ses hommes. Les femmes se mobilisent pour subvenir à leurs besoins : pêcher, élever les rennes, ensemencer les champs tout en continuant à s'occuper des tâches ménagères et des enfants. Un certain équilibre s'installe jusqu'à l'arrivée du seigneur John Cunningham. Il envoie un délégué, Absalom Cornet, pour surveiller la communauté de femmes et les ramener dans le droit chemin. Peu à peu, le délégué instaure un climat de terreur et de délation. Absalom Cornet est venu sur l'île pour en chasser les sorcières.

« Les Graciées » est le premier roman pour adultes de Kiran Millwood Hargrave et je me suis laissée emporter par son intrigue. le point de départ du roman fut, pour l'auteure, la découverte sur l'île de Vardø, du mémorial de Louise Bourgeois et de Peter Zumthor qui commémore les très nombreux procès qui eurent lieu à l'époque du roman (52). Kiran Millwood Hargrave s'est inspirée de cette période historique, de ces chasses aux sorcières. Cette reconstitution est l'une des grandes réussites du roman. le contexte historique, sociétal est extrêmement bien rendu. On comprend que le roi Christian IV veut asseoir son pouvoir par la terreur, par la religion et il veut en profiter pour se débarrasser des populations autochtones qui seront les premières à être jugées. Mais à Vardø, des femmes norvégiennes vont également être accusées de sorcellerie.

Les femmes des « Graciées » sont l'autre atout de ce roman. L'auteure nous montre la réalité de leur quotidien et la rudesse absolue de leur vie dans un climat hostile. Elle montre également que ces femmes ont transgressé le système patriarcal en prenant leur destin en main (pêcher, élever les rennes, l'une d'elle porte un pantalon). Elles devront le payer. Plus elles deviennent indépendantes, plus elles deviennent fortes et plus elles sont dangereuses au yeux des hommes. Les différents personnages auxquels Kiran Millwood Hargrave donnent vie, sont très incarnés : Maren, la jeune femme au centre du roman, apprend à conquérir son indépendance ; Ursa, mariée de force à Absalom Cornet, découvre la sensualité à Vardø ; Kristen, qui prend les choses en main après le naufrage et qui n'a peur de rien ; Diima, la belle-soeur de Maren, qui a le malheur d'être du peuple sami.

S'inspirant de faits réels, Kiran Millwood Hargrave nous livre une intrigue extrêmement romanesque où se mêlent poésie et réalisme, chasse aux sorcières et quête d'indépendance des femmes. Une auteure dont je vais guetter les prochaines publications.
Lien : https://plaisirsacultiver.co..

Cette histoire de femmes ayant perdu tous leurs hommes suite à une tempête montre leur force pour survivre à ce drame.
L'arrivée du délégué Absalom Cornet et sa toute nouvelle épouse va bouleverser encore plus leur vie.
Ce livre montre surtout qu'il ne faut jamais être différente, avoir d'autres croyances ou une autre culture si on ne veut pas être rejeté. Cela résonne incroyablement avec notre époque, même si cette histoire se passe en 1617 en Norvège.

Un peu long au démarrage, mais ça décolle ensuite. Une belle découverte avec des personnages bien construits et complexes. Je recommande fortement !

Avec Les Graciées, nous rentrons très vite dans l'intimité d'un village du nord de la Norvège. Nous assistons, comme les femmes de ces terres, impuissants à la tempête en mer qui fait rage et qui ôte la vie à une quarantaine d'hommes. Les femmes restées seules tentent de se reconstruire personnellement et doivent apprendre se réorganiser dans un environnement hostile si elles veulent continuer à vivre. Très vite, elles doivent accueillir des hommes venus de l'extérieur, qui s'immiscent dans leur quotidien et dictent "la bonne conduite" à avoir. Sur fond de réforme religieuse, nous évoluons du côté des femmes qui luttent contre ces hommes en plus de lutter contre les femmes de leur propre village qui se rangent en ennemies. Bien que ce roman ait pris des libertés, le fond historique est authentique, il fait écho aux procès des sorcières qui ont eu lieu au 17ème siècle en Europe. Des femmes qui font face à l'hystérie collective et qui n'ont aucun moyen de défense. J'aurais aimé que ce roman fasse 200 pages de plus pour m'imprégner de ces terres et de cette rage de vivre.