Le noeud du sujet est croustillant : rechercher un tableau de Raphaël disparu, le "Portrait de jeune homme". Pour traiter cette affaire, la Pologne va constituer une équipe de choc de quatre personnes : Zofia Lorentz spécialisée dans la récupération d'oeuvres d'art pour la Pologne au sein du Ministère des Affaires étrangères, Karol Boznański, marchand d'art et ancien amant de Zofia, Lisa Tolgorfs, suédoise, une voleuse d'oeuvres d'art intrépide et Anatol Gmitruk, colonel à la retraite des Services Secrets polonais. C'est une équipe de choc, prête à tout, n'ayant peur de rien et au langage très libre, tout au moins pour la torride et très drôle (car une vraie délurée), Lisa. En plus de l'inestimable (et invendable par la même occasion) tableau de Raphaël, Zofia Lorentz les mettra sur la piste d'une série de tableaux de maitres impressionnistes français, inconnus car commandés directement aux artistes et d'une valeur colossale.
Mais non contents d'avoir trouvé une piste de recherche incroyable, le groupe des quatre vont tomber sur des secrets « défense » américains datant de la DGM de la première importance et qui bouleversent l'ordre du monde !
Le sujet est intéressant, voire passionnant, mais j'ai trouvé que le livre était par moments très fouillis. Les quatre personnages principaux, à mon avis, ne sont pas assez bien caractérisés et j'ai eu du mal à les cerner, ne sachant pas bien clairement qui était Karol et qui était Anatol. Entre les filles, la difficulté était moindre parce que Lisa est un tel morceau que on ne peut la confondre avec quiconque. Aussi, dans le texte apparaît page 491 une Joanna Banaszek comme un diable de sa boîte, impossible à la situer de prime abord.
C'est sur que c'est une lecture divertissante, pleine d'humour, d'auto dérision « made in Pologne » (un Américain moyen prenait tout pour argent comptant, dans un premier temps du moins. Un Polonais moyen était d'emblée persuadé que tout le monde voulait lui faire des crasses, lui planter un couteau dans le dos et lui déclarer la guerre) et défiance patente envers ces « grands enfants » que se veulent les américains, mais où le calcul le plus impitoyable est le primum movens…
Il y a aussi des informations fort intéressantes sur les procédés de laboratoire et les appareils utilisés pour établir l'authenticité d'une oeuvre d'art comme le spectromètre de fluorescence à rayons X portatif ou XRF, ou l'appareil qui détecte l'absence de plomb ou les lampes à infrarouge qui permettent de détecter des traces de charbon dans la peinture noire ou dans le fusain ou le crayon utilisé pour les esquisses.
Au final ce livre m'a procuré plus d'amusement que d'agacement, mais je l'ai perçu assez fouillis quand même.
Lien :
https://pasiondelalectura.wo..