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Citations sur J'étais garde du corps d'Hitler : 1940-1945 (8)

J'étais le seul membre du commando à avoir une chambre dans la chancellerie du Führer. J'étais seul, encore célibataire, et surtout je suis arrivé à une période où il n'y avait plus de place dans ce que l'on appelle la nouvelle chancellerie, celle construite par Albert Speer avant 1939 et où logeaient la plupart des autres membres du commando, du côté de la Hermann-Göring-Strasse.
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L'atmosphère des jours suivants devint de plus en plus étrange. L'angoisse s'ajoutait à la peur. Comment quitter cet espace opressant ? Et comment sortir vivant de ce funeste bunker en se gardant bien d'afficher le pressentiment du désastre ? Les questions taraudaient visiblement beaucoup de monde, en silence. Les pensionnaires passaient devant mon bureau d'un pas rapide, la mine contrite et le regard ailleurs. Hitler, lui, m'apparut exténué, en proie certainement à une agitation interne phénoménale, il parvenait pourtant à garder la plupart du temps son sang-froid.
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Je travaillais nuit et jour, comme un automate, une machine qui ne réfléchissait pas.
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Hitler était déjà allongé sur le sol. Linge, Günsche, Kempka et un membre du RSD que je ne connaissais pas soulevaient son corps pour l'enrouler dans une couverture grise. J'ai demandé à Hentschel ce qu'on allait faire. Il m'a simplement répondu : "On attend". Les quatre hommes ont ensuite transporté le Führer par la sortie de secours. Je vois encore ses chaussures dépasser de la couverture. J'ai quitté le bunker à ce moment-là, bien décidé à faire passer l'information à la nouvelle chancellerie.
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Encore aujourd'hui, je me demande comment une telle entreprise fut possible sans qu'aucun d'entre nous n'ait été alerté. J'ai été extrêmement perturbé, et le suis encore, d'avoir ainsi passé autant d'années à quelques mètres du Führer et de n'avoir rien entendu ni saisie quoi que ce soit sur le sujet, excepté cette dépêche évoquant la Croix rouge et le comte Folke Bernadotte. Hitler était mon chef. Je l'observais pratiquement tous les jours et je n'ai rien vu. En tout cas, je ne l'ai pas vécu en tant que meurtrier. Avec moi, il s'était montré attentionné et gentil.
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Hitler était végétarien. Toutefois, il lui arrivait de ne pas respecter à la lettre les règles diététiques qu'il s'était fixées. Je l'ai moi-même observé en train d'avaler de la charcuterie et certains vieux m'ont affirmé qu'il appréciait, dans un passé pas si lointain, de manger parfois une bonne volaille. Ce n'est que plus tard, dans les toutes dernières années, que le Führer exclu la viande de façon systématique de son alimentation. À table , il lui arrivait en plus de suivre certaines cures particulières. Je l'ai vu, par exemple, manger du mil alors que d'autres convives se partager les pommes de terre sautées.
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Nous voilà face à Hitler, la , debout devant nous, comme s'il avait écouté toute la conversation.
Il m'observe un court instant. S'avance. Porte une lettre à la main. Je suis à un mètre de distance. Je le regarde sans le voir. J'ai froid. Je suis glacé. C'est l'effroi. J'ai chaud. L'envie de disparaître, de m'évanouir sur place. Bruckner prend la parole, annonce d'une manière très claire que l'on avait besoin de renfort, que j'étais nouveau. Hitler, lui, donne l'impression de ne pas écouter, paraît déjà tout savoir, avoir déjà tout entendu. D'une voix étonnamment calme, simple, loin de celle de ses discours, de celle avec laquelle il harangue les foules.
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Il était encore relativement tôt. Je suis entré sans frapper. Le choc. Eva Braun était encore au lit, pratiquement nue avec une simple nuisette sur les épaules. Je me suis dit que tout était fini. Qu'on allait me virer, me mettre dehors. Pas un seul de mes camarades ne m'avait prévenu, personne pour me dire qu'elle était à Berlin et non au Berghof, dans les montagnes où elle passait une très grande partie de son temps. J'ai retenu mon souffle. Pris peur aussi. Eva Braun s'est alors redressée sur le lit. D'un geste de la main, elle m'a fait comprendre que ce n'était rien, que je ne devais pas m'inquiéter. J'ai tourné la tête et me suis cogné à la porte avant de sortir de cette chambre à toute vitesse. Il n'y a pas eu de suite. Eva Braun ne m'en a jamais parlé. Il n'y a pas eu de remarque, ni même une vague allusion. Personne n'a été au courant. Je crois.
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