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*** Un "Père" bienveillant pour son armée***

Je reste mitigée concernant cette lecture.
Certes, intéressante dans la mesure où l'on découvre la vie à "l'intérieur" du Reich, bien loin de l'horreur des camps et des champs de bataille, mais j'ai bien l'impression que l'auteur ne dit pas tout.
Or, lorsqu'il a écrit son autobiographie en tant que garde du corps d'Hitler en 2006, il peut y avoir prescription. Pourquoi cacher certaines choses ?

Rochus Misch était aux côtés d'Hitler à partir de 1939 jusqu'aux derniers moments en 1945, quand Hitler et Eva Braun se sont suicidés dans le Bunker de la Chancellerie fin avril 1945.
Il raconte son quotidien dans la Chancellerie, lui qui n'était qu'un subalterne, un aide de camp et qui n'a jamais côtoyé (à peine croisé) les hauts dignitaires.
Il était rattaché à la télécommunication, au standard de la Chancellerie, un poste important à l'époque, afin de relayer des informations.

Il y a plusieurs choses qui m'ont dérangé dans ma lecture, en étant pragmatique quand aux situations de l'époque, l'auteur nous raconte qu'il n'avait pas la mentalité nazie, qu'il n'a jamais entendu parler des camps de concentration, qu'avec ses collègues, ils n'évoquaient jamais ce qu'il se passait réellement pendant cette période ... bref, on a l'impression que Rochus Misch occupait un poste de travail, comme si il allait à l'usine le matin mais qu'au lieu de rentrer chez lui le soir, dormait dans une chambre à quelques couloirs de l'appartement d'Hitler ...
Je mets en doute certaines affirmations de l'auteur et j'ai eu l'impression qu'il survolait sa vie auprès de tonton Adolf ! Comme si il le protégeait encore !!

Soyons sérieux : quand on vit à côté de celui qui a fait autant d'horreur il n'est pas possible de ne pas savoir ce qui se tramait, surtout lorsqu'on tient le standard de la chancellerie.
Comment peut-on affirmer aussi qu'on n'est pas nazi, alors qu'on porte l'uniforme, qu'on sert un Chef de guerre et qu'on affirme que (je cite) :"Hitler était très gentil avec nous, c'était un père bienveillant" ...

Je ferme ce livre en me posant vraiment des questions concernant l'auteur et où il voulait en venir ...
J'ai eu du mal à le finir car le fait que l'auteur n'arrête pas de se justifier pour nous expliquer qu'il n'était pas au courant des atrocités de la cause Juive, m'a fatiguée vers la fin du bouquin ..
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Je m'attendais à plus de confidence de la part de Rochus Misch. Étant donné le titre du livre "j'étais garde du corps d'Hitler" on aurait pu imaginer qu'il soit plus proche du Führer.
Au fil du livre on s'aperçoit que ce n'est pas du tout un"garde du corps " , tout juste armé d'un pistolet dont lui même dit qu'il ne sait pas tirer avec , mais plus comme un assistant ou un maître d'hôtel amélioré.
Tout au long du livre , il ne voit rien , n'entend rien , comprend rien tout juste si il a vu le jour du suicide d'Hitler le 30 avril 1945 dans le bunker le mort .
Bref intéressant tout de même de voir que tous les allemands ne vivaient pas sous la même enseigne et de la même menace.
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Un vécu historique qui nous éclaire (en partie) sur la vie d'un tyran nommé Hitler.
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Comme l'indique le titre, c'est le témoignage autobiographique d'un ancien membre de la garde rapprochée de l'oncle Adolf. Il s'est retrouvé dans la SS un peu par hasard, puisqu'il n'était pas du tout politisé (sa femme est socialiste et encartée au SPD, lui n'a jamais adhéré au NSDAP dont il ne s'est jamais intéressé à l'idéologie). C'est assez intéressant, mais c'est le témoignage d'un subalterne, qui n'a joué aucun rôle majeur. Il n'était pas proche du Führer ni des hauts dignitaires du IIIe Reich (à part peut-être Albert Bormann, le frère de Martin, qui avait un bon poste à la chancellerie). On n'apprend donc pas de grandes révélations politiques ou militaires, mais c'est intéressant par rapport à l'état d'esprit qui régnait chez les Allemands moyens à cette époque. Les descriptions des habitations de Hitler (la chancellerie, le bunker, le Berghof de Berchtesgaden ou la Wolfsschantze) sont intéressantes aussi.
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Loin du cortège d'horreur et de désolation que la Seconde Guerre Mondiale nous renvoie, c'est une vision pour le moins décalée de ce conflit que nous réserve ce récit. Un contre-champ presque surréaliste tant il est en contraste avec l'imagerie que nous avons de ces événements, nous faisant entrer dans une autre dimension de l'histoire.
Nicolas BOURCIER, journaliste au Monde, nous conte la vie de celui qui fit partie (1940-1945) de la garde rapprochée d'HITLER: Rochus MISH, ultime survivant de ce cercle rapproché. Témoin “important et fiable” d'après les historiens de cette triste époque.
C'est en effet un parcours atypique qui conduit ce peintre, ayant des dispositions très tôt pour le dessin, étranger à l'idéologie hitlérienne, à côtoyer durant ces années déterminantes pour l'histoire du monde, le guide de l'Allemagne nazie, le Führer en personne. Leur goût partagé pour l'aquarelle n'y étant pour rien.
La vie est une succession de rencontres, d'opportunités, de hasards. Comment expliquer autrement l'accession (rapide) de ce jeune apprenti à la Begleitkommando (garde rapprochée d'Hitler) au coeur du pouvoir, et ce, sans avoir été membre du parti (NSDAP), ni des jeunesses hitlériennes.
Ce récit simple sur les rapports très humains de ces jeunes hommes confrontés à l'histoire et au pouvoir met mal à l'aise. On a froid. Et pas seulement à cause des bâtiments surdimensionnés comme la chancellerie du Reich. Car la guerre est bien là. Cette dichotomie entre les événements et la vie quotidienne de ceux qui les provoquent, montre les dangers de toute idéologie et de ceux qui y sont entraînés. le détachement terrifiant des “petites mains” qui participent dans leur quotidien presque anodin à l'effroyable massacre de millions d'êtres humains. Sans y prendre garde sur le moment. Même après pour certains. Ou comment toute idéologie au quotidien plonge dans un déni de réalité.
Il y a des milliers de livres dans toutes les langues traitant de ce moment de l'histoire. Au fond, l'intérêt d'un récit témoignage comme celui-ci n'est pas d'adoucir, ni de relativiser les crimes sans nom perpétrés à ce moment de l'humanité parce que tel ou tel dirigeant apparaît dans son quotidien avec son chat, ses enfants ou son entourage, attentionné, très amical, chaleureux; mais de prendre conscience que le mal est bien - certes à des degrés divers - en chacun de nous, et qu'il peut surgir directement, suite à des accidents de la vie, en accompagnement ou par aveuglement.
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Ce n'est pas un livre que j'ai acheté, c'est un livre laissé chez moi par un visiteur de passage. Il n'avait pas sa place dans la PàL, il traînait à part, condamné par avance. le titre racoleur, la couverture qui tapine dans les plus bas instincts historiques. Il est pourtant arrivé à se faire lire.

Rochus Misch est un jeune orphelin devenu apprenti peintre quand la guerre éclate. Il sert sous les drapeaux comme il se doit et prend rapidement une balle dans la poitrine. À la sortie de sa convalescence, on le transfert à la chancellerie dans un commando chargé de protéger Hitler. Jusqu'à la fin du régime, Misch va donc être le témoin direct de la vie de la garde rapprochée d'Hitler.

J'étais garde du corps d'Hitler. Avec un titre pareil, on s'attend à une vie incroyable. Des complots stoppés à la dernière minute. Des tentatives d'empoisonnement avortées. Pas du tout. Misch est en vérité plus un facteur/téléphoniste qu'un vrai garde du corps. Son emploi est surtout administratif. Quand une bombe explose dans le bunker d'Hitler, Misch n'est même pas là. C'est au contraire de ce que laisse penser la couverture une petite vie de fonctionnaire. Misch liste les petits tâches de la chancellerie. Porter un cadeau de Noël à telle actrice. Apporter des messages à Hitler. Assurer les liaisons téléphoniques quand tout ce petit monde part dans un autre QG. C'est finalement un travail aussi passionnant que celui de commis adjoint au sous-secrétaire de la cour des comptes.

Ce sont les derniers jours d'Hitler et de son entourage qui sont les plus intéressants. Une sorte de redite du film La Chute (que Misch qualifie de drame d'opérette tant le film exagère sur l'ambiance régnant dans le bunker). Mais pour le reste, ce sont des souvenirs évasifs d'un vieux monsieur qui a la mémoire courte. Car à l'entendre, il ne savait rien. Oh non. Lui ne lisait pas les messages qu'il transmettait, il se contentait de les porter à Hitler. D'ailleurs il insiste bien : il n'a jamais lu Mein Kampf, n'a jamais été membre du parti nazi et a été même marié toute sa vie à une militante de la social-démocratie. Il ne savait rien des camps de concentration, évidemment. Il n'était qu'un simple soldat un peu con-con qui voulait faire son travail le plus correctement possible et avoir la reconnaissance de son patron. D'ailleurs, Misch n'a aucun regret et ne connait pas la culpabilité. C'est vrai, quoi, il faisait son devoir. Il estime avoir payé son ardoise quand il est passé dans les mains des bourreaux de la Lubyanka (c'est vrai que ça solde pas mal les comptes).

Je sais, c'est facile d'avoir le cul posé dans son année 2010 bien moelleuse et de fustiger la moralité d'un soldat peut être naïf. Sans doute était-il vraiment dépassé par ce qui l'entourait. Et c'est vrai qu'au final, il n'est coupable de rien. Il n'a fait déporter personne. Il n'a même jamais tiré un coup de feu de toute la guerre. Il était juste un rouage inconscient de cette saloperie de système. D'accord. Tiens, voilà mon pardon, pour ce qu'il vaut. Mais alors pourquoi éditer ces mémoires ? Elles n'apportent rien historiquement (je suis loin d'être un spécialiste de la période, mais je n'ai pourtant rien appris de neuf), elles sont floues, parfois erronées. Il n'a aucun recul sur ce qu'il a vu, il n'analyse rien. Il annone les détails sans importance. Il se caractérise même par une totale absence de conscience politique, il ne comprend par ce qui l'entoure. Son témoignage prend de la valeur parce qu'il est le dernier témoin vivant de tout ce merdier, mais en toute franchise, ses souvenirs ne sont pas significatifs. Ce n'est qu'un coup éditorial. Une petite crapulerie qui fait vendre du papier en obligeant Clio à faire le trottoir. Car je doute que Mish ait souhaité de lui-même témoigner. On sent qu'un journaliste (celui qui préface le bouquin) est allé lui soutirer des entretiens histoire d'en tirer un jus qui tache.
Lien : http://hu-mu.blogspot.com/20..
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Un témoignage étonnant sur des moments quasi intimes des principaux protagonistes du régime nazi. Des instants d'alégresse et de quiétude au "nid d'aigle" à la descente dans le bunker d'Hitler pour y vivre jusqu'à ses dernières heures, ce récit paraît presque imaginaire, en décalage avec notre représentation de cette monstrueuse machine de destruction. le narrateur, qui a vécu au plus près d'Hitler, nous transmet l'atmosphère presque familiale, pacifique et bienveillante d'un huis clos, bien loin de la violente réalité de son monde extérieur.
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J'ai lu ce livre il y a un petit moment maintenant, mais je me souviens qu'il m'avait laissé une bonne impression. C'est une biographe simple, fluide et sans gros détails. Cependant, on apprend quelques petites choses par ci par là, on comprend un peu l'organisation de la Chancellerie et surtout, on en apprend plus sur la fin, dans le FührerBunker. de plus, on connaît un peu sa vie après le nazisme, des prisons russes à sa vie actuelle.
Je trouve que ce livre se lit vite, il n'est pas "lourd" au niveau de l'écriture ou des informations présentes.
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Le témoignage d'un homme ordinaire qui travaille pour l'administration au plus près d'Hitler. Rien de sensationnel, pas de découverte mais plutôt comment quelqu'un peut côtoyer le pire sans jamais se poser de questions.
Lien : https://liremoijeveuxbien.ov..
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Étant très attiré par l'histoire de la Seconde guerre mondiale, j'aime lire des témoignages.
Les anecdotes sont intéressantes, seulement, je ressens comme l'impression qu'il y a une certaine langue de bois, une retenue dans les souvenirs que l'auteur veut bien nous donner.
Notamment le fait qu'étant dans sa garde rapprochée, il ne soit pas au courant des exactions, des horreurs commises par les Nazis. Sans compter qu'il se dit non-adhérent du parti ni intéressé par cette idéologie. Curieux.
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