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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Rosalie Lamorlière ou plutôt Marie-Rosalie Delamorlière nous ne sommes plus au temps de la révolution (même si des fois ...bref, c'est un autre sujet) donc rendons-lui son nom de naissance.

Marie-Rosalie est une vieille femme hospitalisée depuis plus d'une vingtaine d'années à l'Hospice des Incurables. Sa rencontre avec une infirmière du prénom Hélène va lui permettre d'offrir l'histoire de sa vie, elle qui a côtoyé les derniers moments d'une Reine et de nombreux acteurs de la Révolution Française, a beaucoup à dire.

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L'auteur de Zamor nous plonge une fois de plus dans cette période sombre où la guillotine faisait tomber beaucoup de têtes. A la différence de celui-ci, Rosalie Lamorlière ne nous donne pas un aperçu des révolutionnaires en action, mais bien une vue du citoyen prit entre la révolution et son humanité.

Bien qu'écrit avant Zamor, je dois dire que ce roman m'a plus touché. Et je l'ai trouvé plus impressionnant dans ses recherches.

Je me suis attachée à cette vieille femme, j'ai revécu des heures difficiles où "notre" vie était si fragile. J'ai eu peur avec elle. J'ai eu mal également.

Et puis j'ai aimé passer entre deux époques enrichissantes. Cette révolution (1789) et ce début du Second Empire avec la révolution de juillet 1848.

La philosophie de Marie-Rosalie est pleine de bon sens et de maturité. Une leçon de vie !

Pleurer la mort de quelqu'un est un acte égoïste. Réfléchis Rosalie. C'est que tu penses à la perte que je vais te causer, à tous ces moments que tu ne partageras plus avec moi. On pleure en fait sur l'absence et sur le sentiment d'abandon que l'on va ressentir. C'est cela, faire le deuil de quelqu'un. C'est apprendre à gérer sa tristesse et l'absence de l'autre. C'est apprendre à vivre sans lui et se souvenir brutalement que d'autres, un jour, pleureront à leur tour.
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Vous l'aurez compris j'ai une préférence pour ce roman, tout simplement parce que son personnage central m'a ému. J'ai été plus sensible à cette immersion à la conciergerie. Et le fil conducteur de cette histoire, qui pour le coup est totalement fictive, m'a aussi fait sourire.

Les romans de Ludovic Misérole sont une vraie source de plaisir, une lecture ludique. Où le réel se mêle parfaitement avec l'irréel. J'en ressors plus riche et pour cela je tire mon chapeau à l'auteur.
Lien : https://lesciblesdunelectric..
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Oubliez le tube de la fin des années 70, avec ce titre Ludovic Miserole va lever le voile sur la vie de la dernière servante de la veuve Capet. Roman historique s'il en est, documenté avec soin, le premier roman de l'auteur sorti pour le première fois en 2010, est à la fois une réhabilitation des obscurs et une chronique des illustres. Certes on y revit les derniers jours de Marie-Antoinette avant sa montée à l'échafaud mais surtout on y ressent l'ambiance de la vie des petites gens, aux prises avec la terreur, car la Révolution française et les quelques dizaines d'années qui ont suivi la prise de la Bastille, n'ont pas été un long fleuve tranquille.
Rosalie est une vielle femme de quatre-vingts ans, oubliée dans un hospice pour incurables. Toutes les visites qu'elle a reçues dans cette retraite, n'avaient pour but que de la faire parler des derniers jours de la reine déchue. Personne pour s'intéresser à elle sauf Hélène, que nous allons suivre pendant quelques mois. L'infirmière a pour mission initiale de faire renouer Rosalie avec sa descendance mais les souhaits de la vieille dame aboutiront-ils avant sa mort ?
Il n'y a pas vraiment de suspense dans ce roman encore que la quête d'un petit-fils qui n'en est pas un, est un fil rouge bienvenu. Il s'agit avant tout d'une chronique historique des années 1768 à 1848, vues au travers des yeux de Rosalie principalement et plus tard au travers des faits romancés de 1847 et 1848 où la bourgeoisie s'acoquine avec les opposants au régime en place. Par cette narration, nous approchons l'ambiance, pas vraiment la franche camaraderie, le pouvoir, la délation, les trahisons, les complots, la survie des pauvres … et au-delà de l'histoire transparait l'amour de la vie, une certaine philosophie de l'existence face au deuil notamment qui m'a particulièrement touchée.
Nous découvrons également, sources documentaires référencées par l'auteur à l'appui de la vérité, le quotidien de la Conciergerie, l'antichambre du tribunal et souvent de l'échafaud.
J'ai apprécié cette lecture, sans suspense je l'ai dit mais frappée du sceau de la sincérité. le rythme du roman est donné par la mémoire aléatoire de Rosalie et peut sembler lent parfois. C'est le rythme d'une mémoire défaillante, où la mise en perspective sera le seul effort demandé au lecteur qui trouvera plaisir à se laisser transporter à proximité de l'échafaud et de son antichambre. Je salue le travail de documentation de la part de l'auteur qui dit-il, y a consacré plusieurs années. Depuis il a poursuivi sa belle mission de réhabilitation des obscurs.
Nous avions pu évoquer ce travail de fourmi avec lui lors de sa Garde-à-vue :
https://collectifpolar.fr/2022/07/24/la-gav-ludovic-miserole-sous-le-feu-des-flingueuses-1ere-audition-1-4-2/

Lien : https://collectifpolar.fr/20..
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En tant que grande passionnée de la vie de Marie Antoinette, j'étais ravie de pouvoir découvrir son entourage proche durant ses derniers jours à la Conciergerie.

On découvre donc la vie de cette servante, Rosalie, sa personnalité, son enfance, puis son arrivée à la Conciergerie. le récit étant romancé, je me suis préparée à cette éventualité : on s'égare (parfois) du sujet propre, mais cela, après réflexion, a permis d'éclairer le contexte (Claire et Valérien), donc pourquoi pas.

J'ai beaucoup apprécié la rigueur dans l'explication des événements et la bibliographie. Si vous appréciez cette époque qu'à été la Révolution, la Terreur et finalement la Restauration, allez y !
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J'ai eu la grande chance de faire la connaissance de Ludovic Miserole au salon Iris Noir Bruxelles. Je lui ai demandé de me parler de ses livres et j'ai été tentée par celui-ci. Principalement parce que j'ai été impressionnée par le nombre d'années qu'il a consacré aux recherches nécessaires à sa rédaction. Car il faut bien l'admettre, ce genre de littérature est loin de ma zone de confort...
Je termine à l'instant la lecture de "Rosalie Lamorlière : dernière servante de Marie-Antoinette" et, cher Ludovic, MERCI. Merci d'avoir pris le temps de me parler de ton univers littéraire et de m'avoir fait découvrir ce petit bijou. Il est à ton image : classe, intéressant, attachant et beau !
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