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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Envoûtant, onirique, magnifique, fantastique, pacifique,… les superlatifs pour décrire ce chef-d'oeuvre de l'animation japonaise manquent pas. Il faut dire que Hayao Miyazaki est un maître incontestable. À chaque réalisation, cet homme discret et passionné arrive à nous faire rêver, à nous questionner sur la place de l'être humain dans notre écosystème, à nous révolter,… Nausicaä, en plus d'être le premier vrai succès du maître de l'animation, c'est aussi la première rencontre entre deux hommes qui deviendront des amis indissociables des studios Ghibli : Hayao Miyazaki et Joe Hisaishi.
Je pourrai parler longtemps du film Nausicaä de la vallée du vent, mais ce qui nous intéresse ici, c'est le manga.

L'édition que je possède est en fait la réédition faite par la maison d'édition Glénat en grand format. Magnifique couverture où l'on voit Nausicaä et un Ômu en arrière-plan. Ce livre dispose d'une magnifique illustration, à l'intérieur, d'un côté on voit Nausicaä et de l'autre, la carte détaillée du monde des Tolmèques. En bonus, l'éditeur nous propose un article de Hayao Miyazaki sur son personnage Nausicaä. On y apprend ainsi que l'Odyssée d'Homère lui a inspiré cette héroïne si particulière.

Nausicaä de la vallée du vent est avant tout une histoire émouvante, celle d'un monde dévasté où les hommes s'entre-déchirent dans une guerre féroce, mais aussi une nature qui tente de se défendre. J'ai été agréablement surpris de constater ce manga reprend une partie du film d'animation, mais surtout que certains passages soient légèrement différents et plus développés.
Néanmoins je n'ai pas senti la même personnalité de Nausicaä. Alors que dans le film, on sent toute la puissance et la vitalité, là j'ai eu la sensation qu'elle était un peu en retrait.

Nausicaä de la vallée du vent est aussi un récit plein d'amour, d'espoir, antiguerre et d'écologie – des thèmes forts, cher au Maître Hayao Miyazaki. On y découvre également une mer désolée – sous forme de forêt hostile – où seuls des insectes hypertrophiés peuvent survivre. L'air y est tellement pollué qu'un être humain ne peut pas y vivre plus de quelques minutes. Parmi ces bêtes que peuple ce monde, il y a le fameux Ômu (sorte de vers géant) dont la myriade d'yeux changent en fonction de son humeur.
Dans ce monde sombre l'espoir repose sur une jeune princesse : Nausicaä.

Pour ressentir toute la puissance de chef-d'oeuvre de l'animation japonaise, je vous conseille d'écouter cette magnifique musique donnée lors d'un concert en hommage à Hayao Miyazaki : https://www.youtube.com/watch?v=B51bLBdUt3w . Peut-être, ainsi, vous découvrirez le talentueux chef d'orchestre (également interprète, compositeur) qu'est Joe Hisaishi.
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Quel plaisir de retrouver cette histoire que je connais et adore par l'adaptation animée qu'en a fait son auteur !

Dans ce premier tome, on découvre beaucoup de choses sur la vallée du vent et la mer de la décomposition. Les lieux sont remarquablement détaillés. On retrouve la princesse Nausicaä dans un monde où l'homme est en passe de disparaître, happé par une forêt de moisissures et des insectes hostiles à première vue, un monde où la guerre fait rage et où les hommes sont loin d'avoir tous la civilité des gens de sa vallée. Mais les choses ont une raison d'être ainsi.

Miyazaki signe avec ce premier tome, une superbe ode à la vie et à la nature contre toute forme de spoliation humaine par la pollution, la haine, la guerre ou la violence. J'ai hâte de voir comment se poursuivent ces aventures. Une histoire magnifique et pleine d'une belle leçon d'humanité et de respect.
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J'ai retrouvé dans ce premier tome l'univers que j'avais adoré en découvrant le film d'animation que l'auteur en a tiré par la suite, et qui est probablement mon film préféré de Miazaki. Les dessins sont les mêmes, forcément, hormis l'absence de couleur, et l'histoire commence de la même façon, même si tout est plus développé. J'imagine que le film est un condensé de tous les volumes du manga.

Ce premier tome est en quelque sorte une présentation de l'univers et des personnages. Je trouve cet univers incroyablement attachant, certainement parce qu'il est issu des ruines de ce qui est considéré aujourd'hui le sommet de la civilisation, notre ère industrielle. C'est une terre progressivement colonisée par les insectes et la "mer de la décomposition", dont on comprend très vite qu'elle est une sorte d'entreprise naturelle visant à purifier la surface de la Terre des pollutions humaines passées. On y découvre des formes de vie étranges, avec lesquelles Nausicaä parvient à communiquer grâce au pouvoir qu'elle possède et qu'elle ne maîtrise pas encore très bien. Tout cela est d'une grande poésie, comme toujours dans les oeuvres de Miazaki.

Nausicaä est un personnage que j'adore, bien sûr elle est un peu trop héroïque pour être vraie mais peu importe, elle est intrépide, généreuse, noble, intelligente, capable de guider son peuple malgré son jeune âge, elle n'écoute que son coeur et comprend avant tout le monde ce qui se joue dans la mer de la décomposition. Mais elle reste humaine, elle connaît le doute, la peur, la tristesse, bref, elle est suffisamment héroïque pour être un modèle capable de faire rêver tout un chacun, et suffisamment humaine pour que tout un chacun puisse s'identifier à elle.

Le manga date de 1982, je crois qu'à cette époque c'était encore assez rare de trouver des personnages féminins aussi intéressants et inspirants (si je me trompe, prouvez-moi le contraire) Selon moi c'est ce genre de modèle féminin qu'il faut proposer aux enfants, et pas des modèles féminins qui ne peuvent intéresser d'une part que les filles, et d'autre part qui ne sont pas vraiment intéressants. Je pense à tous ces personnages de dessins animés dont les seules aspirations sont de rencontrer un prince charmant, de se marier, de devenir des princesses et d'avoir de belles robes, vous voyez le genre (Anastasia, Cendrillon, la Belle au bois dormant, etc.) ici Nausicaä est certes une princesse, mais une vraie, pas une potiche, c'est-à-dire une dirigeante, une chef de guerre, elle assume les fonctions qui lui sont dévolues. Son peuple a confiance en elle et s'en remet à ses décisions.
Et comme en plus d'être féministe, par le simple fait de proposer une héroïne digne de ce nom, ce manga se déroule sur une trame de fond liée à l'écologie, je suis doublement conquise et j'ai bien l'intention de lire tous les épisodes suivants.
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Emouvant, magnifique je n'aurais que des superlatifs pour qualifier ce manga.
Le graphisme n'échappe pas aux codes du genre, si ce n'est le format plus grand. le dessin reste détaillé avec un trait tout en rondeur, finesse et élégance. A l'image du message.

Parfois brutal, il s'inscrit dans la lignée des grand mangas de référence.
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On doit être rare, ceux qui n'ont encore jamais vu le film bien connu des studios Ghibli.
Mais découvrir Nausicaä par le manga est tout aussi chouette.

Dès les premières pages, j'ai senti que j'allais aimer.
C'est beau, inventif et détaillé (parfois proche du fouillis dans les tomes suivants, mais ici Hayao Miyazaki évite l'écueil), au point que j'aurais aimé un format encore plus grand pour en profiter pleinement.

La faune et la flore sauvages fascinent, gigantesques, toxiques, grignotant un peu plus de terrain chaque jour sur le désert et les villes, dans un inversement de statut bien vu.
Les peuples, eux, se déchirent un peu plus dans une nouvelle guerre destructrice.

Profondément écologique et pacifique, on retrouve les thèmes chers à l'auteur, sans lasser.
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Attention chef d'oeuvre ! Je connais le film de Miyazaki depuis des années et je l'adore, mais je n'avais jamais osé franchir le cap et lire le manga. J'avoue que les dessins un peu vieillots et leur teinte sepia me refroidissait. Mais en écoutant un podcast dessus sur France Culture (lien), j'ai découvert que le manga était bien plus riche que le film et j'ai donc décidé de sauter le pas, surtout que je viens de faire de même avec Akira le mois passé et que j'ai adoré.

Qu'est-ce que Nausicaä ? Avant d'être le film d'animation qu'on connait des studios Ghibli, c'était un manga en 7 tomes, paru dès 1982 dans le magazine Animage au Japon. On y suit les aventures la princesse Nausicaä, fille du roi Jill, qui vit dans la pacifique « vallée du vent » et a le pouvoir de communiquer avec tous les êtres vivants. Depuis la Guerre des 7 jours de Feu, il y a mille ans, la Terre est recouverte d'une immense forêt toxique habitée par des animaux et des insectes géants qui obligent les hommes à vivre reclus. Ce monde mystérieux est un frein à l'expansion des royaumes qui souhaitent élargir leur territoire et se livrent à des guerres féroces. Intriguée depuis toujours par cette forêt dont elle est la première à comprendre les vertus bénéfiques pour l'écosystème, Nausicaä décide de s'engager pour sauver le monde, incarnant ainsi le messie annoncé de longue date par les oracles.

Nausicaä est donc une vaste fresque fantastique, presque post-apocalyptique, dans laquelle une jeune fille pacifique va devoir se battre pour faire comprendre leurs erreurs aux grands de son monde. Pour cela, Miyazaki a inventé un univers foisonnant, tout à fait crédible, où l'on sent clairement sa passion pour la nature et l'écologie. Il montre une terre qui a été dévastée par l'industrie, où une forêt qui semble toxique est en fait là pour les aider à purger ce mal, mais où des hommes qui n'ont toujours pas compris leurs erreurs passées veulent recommencer. C'est tout simplement fascinant. Il a inventé tout un univers peuplé de créatures fantastiques qui émerveillent et font frissonner à la fois. Les décors sont également entêtants et plein de mystères. Il y en a toute une variété d'ailleurs et ce dès ce premier tome : forêt, vallée, grotte souterraine, paysages désertiques, paysages aériens, etc. C'est passionnant.

Le mangaka a également conçu toute une mythologie autour de son histoire, inventant une vraie Histoire à son monde, fait d'anciens pays ou anciennes civilisations avec leurs artéfacts encore présents à l'époque de l'héroïne. Certains sont étudiés et recherchés car source de mystère. D'autres ont été transformés pour être encore utilisé de nos jours. Ils sont également à l'origine de bien des conflits entre les différentes puissances, ce que l'ont découvre à peine ici. On sent que c'est vraiment un univers très riche et complexe où il y aura énormément de choses à découvrir.

Dans ce premier tome, nous faisons la rencontre de l'héroïne, qui est celle qui pourra faire le lien entre ces deux univers qui s'affrontent. Elle est différente des autres, elle a des pouvoirs et une sensibilité hors du commun. Avec elle, nous découvrons également émerveillé cet univers et les créatures qui l'habitent ainsi que les différents royaumes qui se le partagent. L'histoire est légèrement différente du film d'animation et ce très rapidement. le premier tome correspond grosso-modo à la première heure du film, que j'ai revu pour l'occasion. On sent que dans le manga, elle va prendre une toute autre ampleur et va être bien plus riche du point de vue de la mythologie. Il y a pour le moment pas mal d'éléments à assimiler, c'est donc une lecture dense mais quel bonheur de s'y immerger.

L'élément qui m'avait freiné depuis longtemps, les dessins, ne sont en fait pas du tout un frein au plaisir qu'on prend à découvrir cette histoire. Certes, ils sont datés et le fait qu'ils ne soient pas en noir et blanc mais en marron peut perturber. Cependant, ils portent en eux une vraie poésie. Miyazaki découpe également très bien ses planches et sait jouer avec les points de vue pour rendre sa lecture plus vive ou au contraire plus calme et contemplative quand c'est nécessaire.

La nouvelle édition de Glénat, sortie en 2009 et 2011, est vraiment plaisante. La reliure est surprenante puisqu'elle contient à l'intérieur des textes imprimés directement dessus (j'ai cru au début que les pages s'y étaient collées, mais non). La lecture est vraiment confortable grâce au grand format qui permet de voir tous les détails des dessins et ceux-ci en ont besoin tant les planches en foisonnent parfois. La traduction est agréable, fluide avec des notes discrètes quand cela est nécessaire. C'est vraiment une excellente surprise malgré le prix un peu élevé (10.95€ pour 130 pages...), cependant pour ce prix nous avons également au début un poster recto verso.

En conclusion : Ce premier tome fut une excellente découverte. J'ai adoré être plongée de plein pied dans cet univers dépaysant, riche et complexe. Les aspirations écologique et pacifique de l'auteur m'ont touchée. J'aime beaucoup son héroïne et j'ai été surprise d'autant aimer les dessins. C'est un grand coup de coeur ❤️
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Premier tome d'un grand Manga qui amène rapidement le lecteur dans une grande aventure écologique. Qu'il est bon de savourer chaque dessin, de découvrir le personnage de Nausicaä, de sa vallée, de ses amis, ennemis ainsi que la fameuse mer de décomposition (et les ômu).

D'abord découverte sur le grand écran en 2006, j'ai eu l'énorme surprise de redécouvrir l'histoire en manga. Cette aventure résonne dans le coeur et l'esprit, un pur enchantement ! Nausicaä de la vallée du vent est pour moi un chef d'oeuvre et la meilleure réussite d'Hayao Miyasaki ! Merci !
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[Ceci est valable pour les sept tomes de Nausicaä de la vallée du vent]

L'action se passe sur la planète Terre, méconnaissable, dans le futur. Notre monde d'aujourd'hui est fini. Il a été dévasté par de grandes guerres et la terre est maintenant envahie par une forêt toxique, appelée « mer de décomposition » et est peuplée d'insectes géants. Mais des villages humains continuent de survivre dans des cités protégées de cette « mer de décomposition ». Nausicaä, la princesse bien-aimée de la Vallée du Vent, est le personnage principal de cette histoire. Elle est très mystérieuse car elle semble communiquer avec les Ômus, un des insectes géants. Elle lutte pour vivre dans un monde empoisonné et en guerre à cause de peuples ennemis.

Cette série est un véritable chef d'oeuvre. Les mots qui me viennent en tête sont « merveilleux », « indescriptible » et « unique ». C'est à a fois une source d'émerveillement et une réflexion sur la nature et la place de l'homme dans celle-ci. En bref, c'est un oeuvre de maître !
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L'oeuvre clé de Miyazaki couchée sur papier, oeuvre fleuve, opéra violent, écolo, humain, imaginaire, utopique et tristement réaliste. Une oeuvre résolument adulte qui prend le temps de se développer là où ses films tâchent - avec bonheur - de se concentrer, et déroule l'aventure épique des hommes face aux forces vives de la nature.

Cette somme mériterait une nouvelle édition intégrale, dans un format plus grand pour faire honneur à la finesse majestueuse et la poésie de son trait, une édition intégrale même, allez soyons fou.
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Un immense coup de coeur pour ce manga, dont l'auteur est aussi réalisateur de films d'animation japonais : Hayao Miyazaki, cofondateur du studio Ghibli (que j'adore).

Bien que je sois une grande fan des films d'animation de Miyazaki, je vous conseille de lire Nausicaä de la vallée du vent et non de le regarder, pour la simple raison que le manga est bien plus complexe et intéressant. Pour tout vous dire, j'ai été franchement dégoûtée en voyant que ce qui faisait la richesse de l'oeuvre avait été passé sous silence (grrr).


L'histoire se passe dans un univers post-apocalyptique. Nausicaä vit dans une petite tribu qui tente de survivre tant bien que mal dans sa vallée, tandis que la terre fait face à deux désastres, l'un écologique, l'autre humain :

– La « mer de décomposition » gagne petit à petit tous les endroits habitables, les rendant hostiles aux humains qui ne peuvent supporter le poison. Comme si cela ne suffisait pas, comme s'il n'y avait pas plus urgent à gérer,

– la guerre fait rage : la tribu de la vallée du vent se trouve prise entre deux feux, entre deux nations prêtes à s'entretuer pour plus de pouvoir… d'autant plus que certains personnages avides agissent au détriment de leur propre nation !

Nausicaä est un personnage à part, pur et entier. Elle respecte et aime les autres, quels qu'ils soient : humains amis et ennemis, animaux vivant ou non dans la mer de décomposition… Car, surprise ! des animaux y vivent, en dépit du poison. Nausicaä découvre que cette mer de décomposition purifie le monde en drainant l'air pollué. Dès lors, elle se pose la question suivante : et si c'était l'homme qui devait périr, comme un virus qu'il faut éradiquer, parce qu'il n'est pas adapté au monde qui l'entoure, pire, parce qu'il le détruit ? Une question bien actuelle … !
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