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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Après avoir lu - et adoré - "Âme brisée" du même auteur, quand m'a bibliothécaire m'a indiqué qu'il s'agissait de la suite et que les personnages principaux de l'un devenaient les personnages secondaires de l'autre, j'ai évidemment sauté dessus. Et je l'ai encore plus apprécié. Et cependant chaque tome peut être lu indépendamment des autres.

C'est un vrai plaisir de retrouver des personnages que l'on a aimé dans le premier tome et d'en découvrir de nouveaux. Les instruments de musique sont encore une fois des personnages à part entière. Après le violon, place au violoncelle.

Les chapitres sont courts et s'enchaînent bien. L'écriture que je trouvais un peu plate dans "Âme brisée" m'a totalement séduite - ou est-ce moi qui me suis finalement habituée à la plume de l'auteur, que j'ai fini par apprécier ? le sujet, encore une fois, touche les cordes sensibles (c'est le cas de le dire !) et j'ai plusieurs fois versé des larmes sur les pages du livre.

Ici, la musique classique - et notamment le quatuor à cordes - est présentée comme un vecteur de liberté de penser, d'apaisement de l'esprit et de paix dans le monde. Mais au delà d'une histoire de musique, ce roman est véritablement une critique des dérives nationalistes d'un pays et des conséquences d'une guerre d'expansion territorialiste. Un sujet qui malheureusement semble bien trop d'actualité...
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Je ne savais pas que ce roman faisait partie d'un cycle de trois,aussi ai- je été surprise de retrouver Jacques Maillard dont le coeur avait été brisé en même temps que l'âme du violon de son père, arrêté brutalement sous ses yeux d'enfant impuissant.
Suite inoubliable se cristallise autour de l'histoire d'un violoncelle Goffriller. Ce sont deux époques et deux générations qui se croisent,ainsi que trois familles ,toutes déchirées par l'absurdité et la cruauté de la guerre.
Autour de l'unique nuit d'amour d'hortence et Ken, Akira Mizubayashi va déployer l'éventail des souffrances que la guerre va infliger à chacun ,mais aussi le lien d'amour inaliénable qui lie les différents personnages ,avec la même passion pour la musique. Hortence est luthiere, Ken un jeune violoncelliste prodige. le petit billet rouge reçu par Ken l'emporte vers une guerre sans sens et à l'opposé de ses valeurs,vers une mort certaine.
Ce roman est une valse qui unit l'amour,la musique et les âmes brisées. C'est aussi un récit qui prône l'importance de la lecture,de la culture et de l'amour comme rempart à l'impérialisme et seul moyen de garder sa liberté de penser.
Je n'ai pas pu résister au besoin d'accompagner ma lecture de l'écoute des suites de Bach,mais aussi du Chant des oiseaux de Pablo Casals qui est un pur enchantement! Ce chant incarne l'esprit de ce roman car son origine est un hymne à la paix.
" il paraît que Casals a dit, dans un discours qu'il a prononcé à l'ONU à l'occasion de la remise de la médaille de la Paix,que les oiseaux en Catalogne chantaient " peace,peace,peace..."."
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C'est un livre "inoubliable", c'est une symphonie de douceur, d'amour, de tendresse, de beauté, de l'art, de l'artisanat, une beauté infinie. L'impression d'avoir en permanence de la musique au fil des pages. Oui ce livre est d'une infinie beauté.
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Ayant fait l'acquisition de cet ouvrage l'année dernière pour la bibliothèque dans laquelle je travaille, je m'étais promis, je ne sais pas pourquoi (peut-être est-ce parce que j'adore la littérature japonaise que je le lirai un jour et maintenant que c'est chose faire, je suis à la fois ravie - que dis-je, enchantée et bouleversée par cette lecture mais aussi déçue de l'avoir déjà terminée.

L'histoire s'étale sur plusieurs époques, dans différents endroits de la planète (de la France au Japon plus exactement mais avec un point crucial : celui de la musique qui apaise l'horreur de notre inhumanité durant la période du III Reich, mais aussi celle de toutes les guerres passées, en cours et malheureusement à venir. Ici, c'est l'oeuvre de Jean-Sébastien Bach qui bouleverse les uns et les autres mais grâce à un instrument particulier : le violoncelle. Pas n'importe quelle violoncelle vous vous en doutez bien, celui réalisé en premier lieu par Matteo Goffriller en 1712 puis plus tard reproduit à l'identique par Hortense Schmidt. Vous devez bien penser que les oeuvres composée par Bach n'ont ps non plus été interprétées par des violoncellistes quelconques mais par des musiciens exceptionnels qui entretenaient tous deux des relation très particulière, fusionnelles mêmes avec leurs luthières respectives. D'un côté, il y a Hortense donc qui, en ce début de Seconde guerre mondiale, entretint une relation avec Ken Mizutani, un jeune japonnais âgé de 25 ans qui fut appelé sous les drapeaux en ce début de conflit mondial et qui, malheureusement, y laissa la vie et de l'autre, plus joyeux cette fois ci Pamina, une jeune luthière qui n'a de cesse d'apprendre (son père tenait lui-même un magasin de musique) sous la tutelle de Jacques et qui se lia avec Guillaume Walter, un brillant violoncelliste lui aussi. Soixante-dix ans séparent nos deux histoire et pourtant, entre elle, ce violoncelle n'aurait pas pu les rendre plus proches les uns des autres.

Petite aparté : ayant récemment assisté à un ballet de Tchïikovski "Le Lac des Cygnes" interprété par un orchestre et des danseurs en grande partie de nationalité ukrainienne donc pour la plupart en recherche d'un endroit sûr pour résider, je me dis que je boucle la boucle avec ma petite expérience personnelle tant j'ai moi-même été emporté dans un autre monde en écoutant l'orchestre jouer (dans lequel il y avait bel et bien un violoncelle).

La musique apaise les moeurs, les tensions mais peut-elle rapprocher des individus aussi éloignés les uns des autres, tant sur le plan géographique que dans leur manière de vivre ? Oui, j'en suis convaincue car la musique, elle est universelle et elle nous rapproche, nous émeut et c'est la raison pour laquelle je ne peux que vous recommander cette lecture car en ce qui me concerne, j'ai vraiment eu un gros coup de coeur pour cette dernières
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C'est le titre et le résumé qui m'ont tout de suite attirée lorsque j'ai vu ce livre. En plus, l'image d'un instrument à cordes apposé sur la couverture m'a tout de suite donné un indice sur le sujet. J'aime les romans se passant dans l'univers de la musique et des musiciens. Une de mes filles a joué du violon, une autre joue encore du piano, et ma dernière joue du violoncelle. Je disais toujours que j'aurais pu faire un orchestre avec elles. Donc j'ai une affection pour la musique et les musiciens. En plus, l'auteur est japonais, et je connais leur sensibilité qui donne toujours des histoires très délicates.

Le roman commence par une longue lettre d'Hortense Schmidt. Elle date de 1945, elle est Française et vit au Japon où elle est luthière. Elle parle de son métier et de sa rencontre avec un musicien brillant, Ken Mizutani, dont elle a eu la chance de réparer son violoncelle. La chance car l'instrument est ancien et fabriqué par un luthier renommé, Goffriller en 1712. Il aime jouer les Suites pour violoncelle de Jean-Sébastien Bach. Mais la guerre fait rage, et Ken doit partir se battre. L'histoire fait ensuite un bond en 2017, où on va suivre un autre musicien, Guillaume Walter, violoncelliste lui aussi, qui s'est vu confié l'instrument de Goffriller. Il contacte Jacques-Rei Mizusawa, luthier, pour réparer son instrument qui a une fracture d'âme. Pamina Schmidt travaille avec lui, et va s'occuper du violoncelle. En le démontant, elle découvre dans le tasseau une lettre et une vieille photo d'un jeune homme jouant du violoncelle. Elle reconnaît celui-ci comme celui qui se trouve dans le magasin de musique de son père. Il ressemble comme deux gouttes d'eau à celui de Goffriller, le même rouge sombre cerise. Pamina va rechercher et trouver d'autres inscriptions, des initiales, une formule latine. Aidé de Guillaume, elle va partir à la recherche de ses racines. 

Je me suis très vite attachée aux personnages, que ce soit ceux du passé ou du présent. Ils sont tellement sensibles, beaux dans leurs façons d'être. Je me doutais bien de ce qui allait arriver à Hortense et Ken, vu les années qui les séparent de Pamina et Guillaume. Mais les suivre dans leur propre histoire a été très émouvant. Les fantômes du passé viennent hanter le présent, toujours en lien avec la musique et les suites de Bach. D'ailleurs, l'auteur a construit son livre comme l'a fait Bach pour ses suites, en six parties, le Prélude, l'Allemande, la Courante, la Sarabande, les Menuet I et II, et la Gigue. Cette partition est le fils rouge qui relie tout ce petit monde. 

J'ai beaucoup aimé ce livre, je dirais même que c'est un très beau coup de coeur. J'étais bien dedans, je n'avais pas envie de le quitter. Il s'est lu rapidement, l'envie de savoir était tellement forte, et en même temps j'avais envie de ralentir ma lecture pour rester le plus longtemps possible avec les personnages. L'auteur les a bien travaillés. Il parle de sujets variés, d'amour filial, de transmission entre un père et un fils, entre une grand-mère et sa petite-fille, des désastres qu'une guerre peut faire, de l'amour de la musique.. Plein de thèmes très inspirants. La lecture est rythmée par les évènements, par la construction des suites, et par des chapitres parfois courts. 

Je découvre l'auteur avec ce roman. J'ai vu dans sa biographie qu'il en avait écrit deux autres avant, sur le thème de la musique aussi, avec d'autres instruments comme le violon et l'alto, "Âme brisée" et "Reine de coeur". Vu comme j'ai aimé celui-ci, j'ai déjà noté dans ma wishlist les deux autres. J'ai très envie de le lire à nouveau, d'être embarquée une nouvelle fois dans le style très musical et poétique de l'auteur. J'ai beaucoup aimé son style, la fluidité des phrases, la poésie des mots. J'ai de nouveau écouté les suites pour violoncelle de Bach, chaque mouvement accompagne très bien le rythme du livre. Un autre musicien est évoqué, Casals et son Chant des oiseaux...., je ne connaissais pas et suis très contente de l'avoir découvert. 

C'est une lecture personnelle, j'ai emprunté ce livre à ma médiathèque, mais je pense que je vais l'acheter pour l'avoir dans ma bibliothèque. Et ainsi pouvoir le relire quand j'en ai envie. 

Je ne peux que vous conseiller ce roman, il est très beau, lumineux, porteur de beaux messages et d'une très belle sensibilité. À lire !

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Un merveilleux petit roman, hymne à la paix et à l'amour, où l'on retrouve avec le plus grand plaisir quelques-uns des personnages qui ont marqué nos lectures des deux précédents romans de cet auteur, "Âme brisée" et "Reine de coeur". Amour de la musique, amour tout court, et la mort, prégnante lorsqu'il s'agit d'évoquer cette période trouble de l'histoire du Japon où un empereur, avide de conquérir le monde et d'un pouvoir absolu sur ses "sujets", était considéré comme un dieu vivant incarnant le "peuple élu". Une époque heureusement révolue, du moins pour le moment, mais qui hante l'auteur et ses personnages. le violoncelle, cet instrument si proche de la voix humaine, est mis à l'honneur à travers les six suites pour violoncelle seul de Jean-Sébastien Bach, dont la puissance évocatrice est minutieusement décrite dans l'interprétation qu'en donne le jeune virtuose Guillaume Walter. le mystère est omniprésent, captant si besoin en était l'attention du lecteur, déjà accaparé par son attachement aux personnages, tant masculins que féminins. Décidément, on ne se lassera jamais de la prose de cet auteur japonais, écrivant merveilleusement bien dans une langue qui n'est pas sa langue maternelle mais dont il a su capter toutes les subtilités. Une petite merveille, avec un message humaniste faisant chaud au coeur en ces temps où nos oreilles de mélomanes sont douloureusement meurtries par des bruits de bottes…
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Je viens de finir de lire " Suite inoubliable " et comme pour " Ame brisée " ce livre m'a transporté et m'a emmené dans un monde merveileux ou tout est possible. Je pense que c'est 2 livres qui vous font découvrir un autre univers tellement ils sont bien écrits, bien conçu et c'est plus fort que moi je pense que ils sont tirés d'une histoire vraie. Ces deux livres touchent mon ame et mon subconscient car à chaque fois en rêve j'ai entendu de la musique, étrange n'est ce pas ?, ils me font des papillons dans le ventre.
Je pense que ce sont deux livres que l'on lit et relit avec plaisir, en les redécouvrant à chaque fois et en les gardant comme livre de chevet car l'histoire, la façon dont elle est racontée avec une écriture si belle, si fluide touche notre âme et notre esprit et même les plus terre à terre ne peuvent pas le nier.
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Quelle lecture ! Remarquez, ça m'avait déjà fait cet effet-là après Ame Brisée. Là encore, c'est un texte magnifique que nous offre Akira Mizubayashi, plein d'émotion, de sentiments, d'humanité. Dans un Japon en proie à l'obscurantisme et à la guerre, des gens tentent, par la musique, par la lecture, de lutter, de résister. Mais le combat est par trop inégal. À travers les destins croisés d'un jeune virtuose japonais du violoncelle, d'une luthière française et d'un médecin de campagne japonais, Akira Mizubayashi nous plonge dans une fresque magnifique dans laquelle la musique tente de sauver les hommes. À lire absolument!
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Entre le Japon de 1945 et l'époque contemporaine AKIRA MIZUBAYASHI déroule l'histoire d'un violoncelle d'exception un Groffriller.
Entre musique et poésie l'auteur réussi à nous faire ressentir les envolés musical de l'instrument.
Tout dans ce roman est précis, ciselé, l'histoire se déroule sans accroc malgré le tumulte de la seconde guerre mondiale.
Un roman tout en douceur et profond.
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Akira Mizubayashi a l'art d'écrire ses romans comme une symphonie musicale. le présent plonge les protagonistes dans le passé. le lien qui unit les différents personnages entre le passé et le présent est un violoncelle du luthier vénitien Matteo Goffriller, instrument qui a été prêté à Ken Mizutani qui, a seulement 19 ans, remporte un célèbre concours à Lausanne.

Il devra rentrer chez lui. La guerre est aux portes du Japon. A son grand désespoir, il est incorporé et devra se séparer de son violoncelle. Il le confira à quelqu'un cher à son coeur.

Des années plus tard, Guillaume Walter, lors d'un concert avec ce fameux violoncelle sent que son instrument est déréglé. Il le confie alors à son luthier, Jacques Maillard. Mais ce n'est pas lui qui va réparer « l'âme du violoncelle », mais son élève, Pamina.

Avec maestrio, les faits s'imbriquent, et l'on découvre les liens qui unis certains des personnages.

Ce roman raconte le passé des personnages, les liens familiaux, l'amour des livres, le désir de faire découvrir la littérature et la culture à des personnes qui n'y ont pas accès, la fureur et la folie des hommes, la barbarie, l'amour, les déchirures, les retrouvailles émouvantes sur fond de musique bien sûr.

Akira Mizubayashi raconte également l'amour des luthiers pour les instruments qui leur sont confiés, de la minutie avec laquelle ils les « soignent », ils leur rendent leur « âme ». Que serait un musicien sans ces artisans-artistes ?

Magnifique. C'est tout simplement sublime.
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