AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de bdelhausse


Je n'avais pas été convaincu par Birdman. Je l'avais trouvé trop caricatural, long, désespérément plat et sans réel suspense, phagocyté par l'hémoglobine et où la poudre aux yeux chasse le thriller et l'émotion.

Je retrouve dans Rituel toutes les caractéristiques de Birdman. Digressions pseudo inquiétantes, faisant retomber le soufflé plutôt que destinées à renforcer l'action. On tourne autour du pot. Longues phrases qui épuisent la lecture... Bref, je me lasse au bout de 50 pages à peine. Evidemment, hors de question de laisser tomber le bouquin. Heureusement que je lis beaucoup dans le train... Chez moi, j'aurais eu vite fait de déposer le livre pour faire quelque chose d'intéressant. Dans le train, iPod branché, plus d'échappatoire.

Au final... un pétard mouillé. Je ne crois pas que cela soit en cherchant les effets bon marché et en construisant le suspense de manière factice par de petites phrases en forme d'effets d'annonce que l'on crée un bon thriller.

Mo Hayder a le chic pour diluer son propos. Si on réfléchit bien, voilà une enquête bouclée en quelques jours à peine. Et qui s'étale sur 500 pages de vide, et sur plusieurs mois de rétrospective. Pour le page turner, on repassera aussi. Si quelques chapitres sont bien découpés, quelques autres chapitres trop longs empêchent la dynamique d'opérer pleinement. Et pas mal d'incohérences ponctuées de froncements de sourcils aussi.

Le plus consternant est que Mo Hayder arrive à nous saisir pendant un bref moment à 20-25 pages de la fin. La course-poursuite, la fouille finale... sont des moments vifs, toniques où l'auteure arrive à instiller un climat, un suspense, une tension. Donc, on se rend compte qu'elle sait le faire... et on regrette qu'elle ne le fasse pas plus souvent. Le roman se termine ensuite sur quelques pages insipides (je sais qu'il faut laisser retomber l'action, mais à ce point, c'est un peu trop).

Sans paraître présomptueux, j'ai le sentiment que Mo Hayder loupe le vrai sujet du livre, la recherche intérieure menée par la plongeuse Flea Marley, hantée par la mort de ses parents, et phagocytée par la relation très prenante avec son frère. Cet angle d'approche me semble intéressant. Mais dans son souci de créer des effets déstabilisants (et artificiels) l'auteure casse régulièrement la dynamique qu'elle essaie de bâtir. On se désintéresse très vite du sort des protagonistes. Restent la violence et le goût du sang, ce qui ne remplit pas un livre.
Commenter  J’apprécie          50



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}