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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce que j'ai le plus aimé dans ce roman noir, très noir , qui glisse vers le thriller psychologique, c'est son ambiance.
Sombre donc. Août 1918, Première guerre mondiale, front de la Somme, les tranchées. Deux soldats qui ne veulent pas mourir dans l'assaut de trop d'une guerre qui semble ne jamais vouloir finir. Les retournants, ce sont eux, deux soldats qui désertent et retournent à l'arrière en usurpant l'identité deux médecins retrouvés morts. Un capitaine de gendarmerie surnommé le Chien de sang, se lance dans la traque pour les ramener devant la cour martiale.

Michel Moatti a un vrai talent de conteur pour retranscrire l'ambiance mortifère de la Grande guerre qui tire sur sa fin, on y croit dès les premières pages qui nous plongent dans l'enfer des tranchées.

L'inquiétude monte progressivement même si vers le milieu, j'ai ressenti un manque de rythme dans cette montée du suspense. Peut-être parce que j'ai compris vers où l'auteur voulait nous emmener, noir, toujours noir bien évidemment.
Malgré ce petit bémol, j'ai apprécié le duo de retournants formé par l'honnête instituteur et le psychopathe avec lequel il se retrouve enchaîné depuis leur pacte de désertion.
Ce qui est troublant et très intéressant, c'est que la guerre déboussole tellement tous les repères moraux de l'époque que le lecteur n'est même pas surpris de découvrir les monstruosités commises par le retournant malfaisant. Ce basculement distille un malaise glaçant. le portrait de la France de 14-18 est pour le moins terrifiant.
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Prendre des obus " sur la tête " , monter à l'assaut en " se chiant " dessus , attendre dans des tranchées boueuses et infestées de rats , voir s'accumuler les cadavres , attendre de " crever" à son tour ,voici le quotidien des soldats mobilisés en 1918 . Ils sont deux , Vasseur et Jansen , deux lieutenants , médaillés , courageux , conscients que leur mort viendra ,abasourdis de combats , de corps à corps , de bombardements .Ils quittent le front pour retrouver la " civilisation " , retrouver un lit , retrouver de quoi manger, de quoi vivre , tout simplement . Ils partent , ils marchent vers la liberté , vers la paix , vers l'arrière et si Jansen fait preuve d'une certaine retenue , Vasseur vit l'arrière comme un monde inconnu , un monde hostile ,un monde de planqués prompts à condamner ces lâches qui désertent, ces " retournants ".
On a l'impression de voir deux condamnés à mort , dans une sorte d'étroit no man ' s land: d'un côté le front et une mort certaine , de l'autre l" arrière " et une condamnation unanime et une mort certaine également .Le choix est simple : la mort ou ....la mort . Une pause , pour les deux fuyards , dans un étrange château avec ,entre ces deux mondes , en trouble - fête , un policier , François Delestre , " Chien de sang ", traqueur de déserteurs au " palmarès " inégalé....
Le livre est noir , très noir , le récit est lent , très lent , parfois à la limite du supportable , les personnages peu nombreux mais franchement bien intégrés dans leur rôle. Si la violence est contenue , elle n'en n 'est pas moins bien présente , sauvage , implacable , brutale , permanente , oppressante....
L'expression me semble extrêmement percutante parce que claire et bien maîtrisée , tout au service d'une atmosphère pesante , menaçante, angoissante , du début à la fin . On aimerait envisager une fin heureuse mais nous sommes tellement " pris à la gorge " que l'on ne peut jamais sourire à l'avenir, qu'espérer un dénouement heureux relève de l'utopie.
Nous sommes en 14 - 18 .Terrible époque. Pauvre génération. Cruauté. Un livre qui interpelle, un de plus et un beau. A lire un jour où le soleil brille , où le moral est bon...Dans le cas contraire.....bon courage!!!
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Les retournants, c'est ainsi qu'on appelle ces hommes qui tournent le dos à la sauvagerie de la guerre.
Août 1918, front de la Somme. Vasseur et Jansen deux lieutenants dont le courage n'est plus à démontrer n'en peuvent plus de cette guerre qui n'en finit plus.
Ils décident de déserter avant de laisser leur peau dans un assaut de trop.
La guerre en a fait des bêtes insensibles, cruelles.
Ils sont prêts à tout pour sauver leur peau.
Les cadavres se multiplient sur le chemin des fuyards.
Le hasard va peut-être les aider.
L'état-major est intransigeante face aux déserteurs,  jusqu'aux dernières heures de la guerre elle les traquera sans relâche.
Vasseur et Jansen sont poursuivis par l'un des gendarmes les plus acharnés dans ce genre de traque.
Un roman qui parle de la guerre.
Un roman qui parle des hommes.
Un roman qui parle de la peur et de ce qu'elle peut leur faire faire.
Un roman qui parle de lâcheté et de la cruauté incontrôlable qu'elle déclenche.
Un roman qui rappelle aussi qu'on a fusillé des hommes parce qu'ils avaient peur ou parce qu'ils étaient lâches.
Mais en même temps, qui étaient les lâches et les peureux ?
N'était-ce pas ce commandement qui pendant des mois à envoyer des hommes au massacre,  qui, en connaissance de cause a ignoré la peur et le ressenti de cette chair à canon et ordonné  ces assassinats de pauvres bougres qui, pourtant conscient de ce qu'ils encouraient, préféraient prendre le risque de fuir le combat.
On a fusillé des soldats qui avaient peur.
On a médaillé des généraux qui ont ordonné leur exécution.
Il a fallu attendre près d'un siècle pour qu'on rende justice à ces "morts par la France".
Alors, même si je me suis égaré dans mon analyse parce que le sujet me touche, Les retournants est un thriller avant tout.
Peut-être qu'à un moment le roman perd en intensité, comme les personnages, je me suis installé dans un certain confort, ça ne m'a pas privé d'un véritable plaisir de lecture.
Je remercie cette amie qui m'a parlé du roman de Michel Moatti, sachant que le contexte historique m'intéresserait et je remercie ma fille qui me l'a offert.







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En août 1918, sur le front de la Somme, à la veille d'une offensive de plus, sanglante, absurde, deux lieutenants français , ayant survécu aux quatre années de boucherie, aux tranchées, aux combats qui n'en finissent jamais décident de prendre du champ .

Depuis quatre ans, Vasseur tuait des uniformes avec autant de détermination que d'indolence, il hurlait à chaque fois qu'il montait à l'assaut , des raaaa sauvages et frénétiques qu'il ne semblait pas contrôler .

Jansen, ancien maître d'école se demandait si c'était raisonnable de faire équipe avec un type comme ça ?
Jansen connaît mal Vasseur mais se rend compte très vite qu'il se révèle un psychopathe , prenant un intense plaisir, insupportable, aux crimes qu'il commet , même hors du champ de bataille .


Ils deviennent des déserteurs , voués aux pires châtiments s'ils sont découverts , ayant adopté de fausses identités , risquant de passer devant une cour martiale ..

Ils entament désormais une vie clandestine qui les mènera dans un château noyé de brume , mystérieux, étrange , le domaine d Ansennes , là où vivent une jeune poitrinaire Mathilde , somnambule , son vieux père,, un industriel ruiné, et Nelly Voyelle, la très discrète et inquiétante domestique …..

Mais un certain capitaine de gendarmerie , surnommé «  le Chien de sang » , se lance dans cette traque … Il se promet de les retrouver….Ayant la réputation de ne jamais rien lâcher.

L'auteur fait preuve d'un vrai talent de conteur pour nous replonger dans cette époque terrible , nous transmet avec un talent indéniable le désespoir, de ces soldats voyant leurs camarades partir à l'abattoir …

En lisant ce roman noir , très noir dont chaque page pèse très lourd j'ai réalisé l'espèce de folie qui régnait à cette époque , le mépris des hauts - gradés , ces maréchaux à l'égard de leurs soldats, la mission très délicate des gendarmes , le monde des embusqués mangeant de la brioche où se rendant au cabaret , le climat de délation et de suspicion.

L'inquiétude monte au fur et à mesure de notre lecture , à travers un évident manque de rythme , tout est lent , très lent …

L'atmosphère est pesante, angoissante , prenante , du début à la fin , le climat de guerre , notamment pour Jansen ——- l'ordinaire maître d'école ——-détruit tous les repères connus, déboussole les êtres , amène à des monstruosités hors de tout contrôle …..

Ce récit d'ambiance est parfois , à la limite du supportable , la violence , pourtant contenue est sauvage, implacable , permanente , tout à fait oppressante.

Le roman est classé Thriller , oui, bien sûr il y des morts sanglantes , cruelles mais je le qualifierai plutôt de fil historique et psychologique , d'ambiance, très bien rendue malgré un manque évident de rythme.

Une lecture émouvante , surprenante, éprouvante , marquante , qui m'a rappelé maintes et maintes histoires contées au cours de mon enfance , à propos des forts de Vaux , Douaumont , et bien d'autres lieux visités avec émotion , bien plus tard …..
Un livre emprunté à la médiathèque, il était proposé , en évidence …
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En Août 1918, sur le front picard et à la veille d'une énième offensive absurde et sanglante, deux lieutenants français qui ont survécu aux quatre années de boucherie décident que ça suffit comme ça. Ils fuient le massacre, deviennent des "retournants", et entament une vie clandestine qui les mènera dans un château nimbé de brume et de mystère.
Problème n°1 : l'un des deux hommes se révèle être un psychopathe -même hors champ de bataille.
Problème n°2 : la Patrie ne peut pas supporter les déserteurs, et un gendarme est lancé à leur pousuite.
Chaque page de ce roman pèse une tonne, tant la tension est lourde et asphyxiante tout au long de l'histoire. Grâce à Michel Moatti, j'ai réalisé l'ampleur de la folie qui régnait à cette époque : outre l'ignoble mépris des maréchaux à l'égard de leurs pioupious et l'abjecte mission des gendarmes chargés de pousser lesdits pioupious terrorisés en dehors des tranchées, j'ai découvert le monde des embusqués qui, déconnectés ou indifférents, mangent de la brioche, vont s'amuser au Cabaret, accroissent leurs affaires, ou participent à des séances de spiritisme.
C'est un roman très noir mais très instructif sur cette page d'Histoire. J'ai évidemment pensé à "Au revoir là-haut", mais si la dénonciation de la guerre est la même, le traitement est totalement différent. Exit, la légèreté et la fantaisie grave de Pierre Lemaître ; pourtant, ça se lit très bien, ça se dévore, tant on a envie d'en savoir plus -et d'en finir au plus vite aussi avec cette tension insoutenable, pour pouvoir respirer à nouveau. Une lecture percutante et éprouvante, mais importante.
Merci à Kirzy de m'avoir fait connaître ce roman.
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Depuis mon immense coup de coeur avec Retour à Whitechapel, Michel Moatti est devenu un auteur de polar/thriller à suivre pour moi. C'est donc avec plaisir que j'ai accepté ce nouveau service presse et je remercie HC Editions ainsi qu'Agnès Chalnot de me l'avoir proposé. En effet, j'ai retrouvé dans Les Retournants les ingrédients qui m'avaient beaucoup plu dans Retour à Whitechapel.

En Août 2018, deux Poilus Vasseur et Jansen mal assortis décident de se faire la Belle. Se faire tuer sur le Front de la Somme, trop peu pour eux car ils ont vu assez de leurs camarades mourir de manière effroyable. Aussi, préparant avec soin leur escapade, ils tentent le tout pour le tout à la veille d'une des plus grandes Batailles. Sur le chemin, la chance leur sourit lorsqu'ils arrivent dans une petite ville récemment bombardée. Ils décident alors de changer d'identités en déposant leur plaque militaire sur deux cadavres de soldats et en usurpant celles de deux médecins, morts dans une auberge. Mais, le gendarme François Delestre, surnommé le « Chien de sang » et dépêché pour retrouver les deux déserteurs n'est pas dupe et en fin limier, il part à leur poursuite…

Dès le début de ma lecture, Les Retournants m'a immédiatement fait penser à deux autres romans sur la Première Guerre Mondiale que j'avais lus :

Au revoir là-haut de Pierre Lemaître pour la complicité entre deux Poilus au caractère opposé et versés dans les magouilles.
Mauvais genre de Chloé Cruchaudet pour le thème de la désertion des soldats avec le risque d'être découvert à tout moment et de finir devant un peloton d'exécution.

Ce que j'ai beaucoup apprécié dans Les Retournants (et dans Retour à Whitechapel), c'est la facilité avec laquelle Michel Moatti décrit cette période. On sent qu'il s'est bien documenté, distillant ça et là de petits détails historiques insignifiants de prime abord mais qui donnent au récit toute sa crédibilité. de plus, grâce à une plume fluide et dynamique, le lecteur est complètement immergé dans le roman.

Quant aux deux personnages principaux, Vasseur et Jansen, ils sont parfaitement bien croqués. Ils forment un duo des plus intéressants et des plus complexes aussi : Vasseur est le leader, celui qui prend toutes les décisions et se révèle être très malin quand il s'agit de survivre. Il ne possède aucun scrupule et ne recule devant rien quitte à massacrer son prochain tout en y prenant grandement du plaisir.
Jansen, instituteur au civil, se retrouve sous l'emprise de son collègue. Par peur ou lâcheté, il le suit dans ses pérégrinations et devient malgré lui son complice. Pour ma part, j'ai éprouvé davantage de sympathie pour lui car contrairement à Vasseur, il n'est pas un mauvais bougre et il se laisse surtout dépasser par les évènements. Il a en effet une double Epée de Damoclès au-dessus de la tête : Vasseur qui manque de fiabilité et Delestre qui le poursuit.
A propos de ce dernier, j'ai trouvé ce personnage un peu trop survolé : si j'ai tout de suite pensé au Javert des Misérables, j'aurais voulu également en savoir un peu plus sur lui.

De plus, Les Retournants pâtissent un peu trop à mon goût de facilités scénaristiques, notamment dans deux scènes : la première est la découverte « chanceuse » de deux médecins morts et dont Vasseur et Jansen usurpent l'identité avec à la clef tout le package (monnaie, vêtements, laissez-passer, etc…) et la seconde, dans une pharmacie endommagée dans laquelle ils trouvent un manuel de médecine et des médicaments pour parfaire leur nouvelle identité. de plus, la traque des deux déserteurs par Delestre manque un petit peu de suspense et d'intensité. Comme je l'ai dit plus haut, quelques chapitres en plus avec le gendarme n'auraient pas été de trop pour que l'on suive l'avancée ou les égarements de l'enquête.

En conclusion, Les Retournants a été une lecture passionnante grâce à la plume toujours aussi fluide de Michel Moatti, son formidable travail de documentation historique et ses personnages fouillés. Dommage que le récit ne pâtisse en revanche de quelques facilités et que le personnage de Delestre n'ait pas été plus développé. Je chipote, toutefois, car ce nouveau roman a été un petit coup de coeur pour moi.
Lien : https://labibliothequedaelin..
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Roman sombre et cruel, Les retournants nous embarquent dans la guerre de 14-18 et le parcours de deux déserteurs.

Première lecture de cet auteur pour moi, j'ai voulu découvrir ce roman en particulier qui m'intriguait en raison de son thème "Les Guerres Mondiales". J'aime beaucoup les sujets traitant de cette période et je n'ai pas été déçu de ma lecture.

Dans cette histoire nous suivons Adrien Jansen et Pierre Vasseur, deux lieutenants qui décident de fuir le front au péril de leurs vies. Mais très vite il se retrouve traqué par le "chien de sang" le capitaine Delestre, prêt à tout pour retrouver et arrêter ces embusqués.

La trame est très intéressante, c'est un roman noir vraiment sombre et cruel.



En bref, l'histoire est vraiment bien, l'auteur a une jolie plume, fluide et agréable à lire. Bien que le sujet n'amène pas aux réjouissances je pense que c'est une histoire à découvrir.

C'est un 4/5
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Les retournants, ce sont des soldats qui fuient, qui abandonnent la bataille, des déserteurs. Ils sont deux, et ils décident de fuir les tranchées de la première guerre mondiale. Ils se retrouvent dans un château, en compagnie d'un père, de sa fille et de leur domestique. le livre commence bien et puis s'enlise un peu. le personnage de Delestre, qui traque les déserteurs, n'est pas assez exploité. Un bon livre malgré tout, même si je suis restée un peu sur ma faim.
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sombre, poisseux, terrifiant comme le fond des tranchées, comme les assauts face à l'ennemi mais ici la peur et le danger vient de l'arrière.
poursuite par un "chien de sang" et de "planqués" de retournants car il n'est pas permis d'abandonner son poste même après plus de 4 années de durs combats.
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La Somme - 1918 - Vasseur et Janssen sont sur le front depuis quatre ans. Ils ne supportent plus cette guerre interminable et décident de déserter sous de fausses identités.
Ils trouvent refuge dans une propriété occupée par un vieil homme, sa fille et leur domestique.
Mais Janssen ne sait pas que son complice est un psychopathe.
Michel Moatti nous entraîne dans les moments sombres de notre histoire et sa barbarie.
Il nous montre deux facettes de la guerre, ceux qui se battent et risquent leur vie à chaque instant et ceux qui ont la chance d'être loin de cet enfer, même si les rationnements sont difficiles.
L'auteur décrit très bien la fuite de ces écorchés, leurs peurs, au point que nous voilà de retour en cette période tragique.
Je ne dirais pas que c'est un thriller à proprement parlé mais plutôt un roman noir.
La tension monte peu à peu, l'ambiance est pesante mais j'aurais aimé que Michel Moatti aille plus loin dans sa vision de Vasseur et son côté sadique.
Pour en profiter totalement, lisez ce roman plus comme un témoignage et un devoir de mémoire que comme un thriller pur et dur.
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