AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de migdal


Les braves garçons sont élèves de l'institution Valvert qui accueille, durant les trente glorieuses, des « fils à Papa » de différentes nationalités ; les parents s'en sont débarrassés soit parce qu'ils sont expatrié, exilé, surbooké, ou engagé dans de nouveaux projets matrimoniaux. Souvent natifs du triangle Auteuil, Neuilly, Passy, ces lycéens n'ont aucun souci et leur scolarité ne le préoccupe guère.

Le hasard génère aléatoirement, des années plus tard, les retrouvailles de l'auteur avec tel camarade, telle famille ou tel professeur, qui sont prétextes à un nouveau chapitre. Ces quatorze rencontres sont donc des anecdotes disparates, ce qui revient à dire que nous ne sommes pas réellement face à un roman doté d'une intrigue et de personnages. Nous sommes devant une toile impressionniste qui peint une atmosphère et dessine les années d'après guerre dans un microcosme argenté et souvent parisien.

Ces braves garçons, ces héritiers, vivent plus souvent de leurs rentes et de la réputation familiale, que de leurs talents et peu semblent réussir leur vie familiale, leur carrière professionnelle ou artistique. Patrick Modiano, avec des accents à la Simenon, esquisse la silhouette de ces garçons dont certains se retrouveront dans d'autres romans.

J'ai aimé l'évocation de cette époque, d'un Paris qui était calme, propre et paisible. Une époque démodée, aussi surannée que l'expression « de si braves garçons ». L'époque d'une jeunesse … au précédent millénaire.
Commenter  J’apprécie          873



Ont apprécié cette critique (87)voir plus




{* *}