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sur 104 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Nouvelle bande dessinée chez Delcourt, nouvelle déception ! Après Isabelle, la Louve de France, voici Aliénor, la légende noire, et ce n'est pas beau à voir !

L'intrigue, qui nous est livrée ici par Simona Mogavino et Arnaud Delalande, est, je trouve, plutôt triturée avec des faits pseudo-historiques. Bon après, il ne faut pas que je m'emballe tout de suite, c'est une fiction après tout, mais je pensais que Delcourt voulait faire quelque chose de construit et de plausible avec cette série des Reines de Sang : après avoir lu (ou subi) les tomes 1 d'Aliénor et d'Isabelle, je déchante ! Certes, dès la deuxième page, on sent bien qu'Aliénor va être l'âme damnée de cette bande dessinée, mais quand même : devait-on pour autant subir une histoire sans aucune variante, nuance ou déclinaison ne visant qu'à faire d'Aliénor d'Aquitaine une jeune femme aigrie par une quête de pouvoir qui n'est jamais expliquée, si ce n'est la lubie d'une fillette piquée au vif. Autant être clair d'ailleurs, il n'y a pas qu'elle qui prend cher ici : il est impossible, en tout cas pour moi, de s'attacher à un quelconque personnage ici, car tous n'ont que des défauts et tentent de profiter des autres par tous les moyens.
De plus, certaines tournures des dialogues sont bizarrement alambiquées : j'ai tellement eu besoin de les relire, parfois, pour bien les comprendre que je pouffe en lisant certaines critiques qui parlent d'une « lecture aussi agréable qu'aisée » (ou alors c'est juste moi… c'est possible aussi) ! En tout cas, personnellement, ça m'a coûté d'aller jusqu'au bout, parce qu'il n'y a pas que les dialogues ! L'atmosphère elle-même est lourde et ennuyante. Enfin, si ça ne suffisait pas, les dessins de Carlos Gomez ne sont pas tellement agréables, particulièrement sombres et pas attirants, et surtout des personnages dont la physionomie évolue d'une page à l'autre : on ne reconnaît même pas Aliénor, car elle n'a pas le même visage une fois sur deux (j'ai compté au moins trois versions différentes rien que dans ce tome !).

Voilà sûrement la vision du Moyen Âge central qu'ont les auteurs de cette bande dessinée, de cette série : une période sombre à souhait, insensible, où tous les coups sont permis et où les gens sont tous mesquins, aigris et arborent un langage hautain inconsidéré pour les situations mises en lumière ici. Je ne sais pas si c'est le jeune homme qui recherche un peu de culture, l'apprenti historien médiéviste ou tout simplement l'amateur de bande dessinée qui est le plus outré chez moi !
En somme, je suis en complet désaccord avec les critiques presse présentes sur le site, et je fustige fortement Delcourt de vouloir capitaliser à moindre frais sur les aspirations actuelles du public qui recherche un peu de fait historique sans trop se casser la tête : tourner cela ainsi est tout bonnement ridicule pour moi. Faire de l'Histoire, avec plaisir ; mettre en avant des personnages féminins, pourquoi pas ; mais pas ainsi, s'il vous plaît… plus ainsi.

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« Les reines de sang ». Voilà bien un titre accrocheur illustrant une nouvelle initiative de la maison d'édition Delcourt qui a décidé de consacrer plusieurs séries confiées à des équipes différentes à ces grandes souveraines qui marquèrent durablement l'histoire de la France du Moyen Age. Évidemment, il était impossible de passer à côté de l'incontournable Aliénor d'Aquitaine qui exerça le pouvoir, en France dans un premier temps, puis en Angleterre, pendant plus de soixante ans. Mon attente était grande, la déception l'a été d'autant plus. L'histoire, tout d'abord, qui se centre pour ce premier tome sur la révolte des bourgeois de Poitiers, n'est guère parvenue à susciter mon intérêt : les ficelles de l'intrigue sont souvent bien trop grosses, les machinations des personnages manquent de subtilités où sont au contraire incompréhensiblement alambiquées... Et malheureusement les dessins n'aident pas... Outre la fadeur des paysages, c'est le traitement graphique du personnage d'Aliénor qui se révèle le plus choquant car jamais le même d'une case à l'autre (jeune adolescente à un moment, puis femme dans la fleur de l'âge le suivant, harpie puis douce pucelle...) à tel point qu'il est parfois difficile de la reconnaître.

Le plus gros défaut de la bande-dessinée reste toutefois ses personnages qui se révèlent pour leur part caricaturaux à souhait, à commencer par le couple royal. Louis VII est ainsi présenté comme un roi faible, manipulé avec aisance tant par sa mère que sa jeune épouse à laquelle il voue une admiration sans bornes et bien incompréhensible lorsqu'on connaît la dévotion du personnage et sa répugnance pour les plaisirs de la chair. Et que dire d'Aliénor ! Petite peste capricieuse, égoïste, arrogante, cruelle, lubrique..., la pauvre reine n'a elle non plus pas été gâtée et se retrouve dépeinte d'une manière bien sombre, sans aucune nuance (ce qui n'est pas le cas d'Isabelle de France, autre célèbre souveraine à laquelle les éditions Delcourt ont également consacré un album dans cette même collection et qui bénéficie d'un portrait bien plus flatteur, ou au moins plus tempéré). Ici, difficile de ressentir une quelconque empathie pour cette femme avide de pouvoir ne se préoccupant que d'elle-même et manipulant tous ceux qui passent à sa portée.

Moi qui attendais avec impatience la sortie de cet album et louais l'initiative de Delcourt de mettre ainsi en avant ces figures féminines qui jouèrent un rôle de premier plan dans l'histoire de la France, j'ai été extrêmement déçue par cette Aliénor sans saveur qu'on en vient rapidement à détester et je m'arrêterai donc là pour cette série. Il me reste fort heureusement « Isabelle », deuxième série de la collection des « Reines de sang », qui est quant à elle beaucoup plus réussie.
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A la mort de son père, Aliènor d'Aquitaine est mariée au futur Louis VII. Elle est écartée de la vie politique par le reine-mère et le conseiller du roi. Elle fera tout ce qui est nécessaire pour obtenir le pouvoir.
Intrigue, complot, elle ne reculera devant rien. Elle y arrive d'autant mieux que Louis VII est faible ; il voulait embrasser la vie monastique et n'a pas été préparé au métier de roi.
Des personnages bien campés, ambivalents, violents.
Des couleurs vives, des dessins précis pour l'architecture, les vêtements, les coiffures.
Le contexte historique aurait mérité d'être plus fouillé, toutes les décisions prises ne se comprennent pas toujours très bien.
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Aimant énormément L Histoire, j'ai eu très envie de découvrir la collection de chez Delcourt consacrée aux souveraines qui ont marqué l'Histoire de France au Moyen-Âge. Je me suis dit que le support BD était une bonne idée car on apprend des choses en s'amusant.

Je ne suis pas une spécialiste du Moyen-Âge mais j'ai quand même quelques souvenirs de mes cours d'Histoire aussi ce n'est pas totalement en novice que j'ai ouvert le premier volume consacré à Aliénor d'Aquitaine. Dès les premières pages j'ai été surprise car les auteurs ont décidé de faire d'Alénor celle par qui le mal arrive. Il est notoirement connu qu'Aliénor était une femme de tête, froide et qu'elle n'a pas aidé Louis VII à mener une bonne politique pour la France. Mais de là à en faire une petite peste manipulatrice qui agit plus par caprice que par volonté politique, c'est exagéré.

De même que Louis VII était mou, dévot, naïf et facilement influençable et son règne a été assez merdique mais je n'imaginais pas instant que c'était grâce au sexe qu'Aliénor avait réussi à maintenir son époux sous sa coupe. Dans mes souvenirs, Louis VII était plutôt chaste puisqu'il se destinait à la vie monacale et je ne me souviens pas avoir lu dans les livres d'Histoire qu'il aimait plus que ça les jeux de l'amour. Quant à Aliénor, je ne l'imaginais pas aussi lubrique : après son mari, elle se tape un chevalier pour qu'il lui obéisse.

Ces approximations concernant les caractères des personnages sont d'autant plus étonnantes que certains faits sont réels comme l'organisation du mariage d'Aliénor et de Louis, le kidnapping des enfants ou encore la transformation de la basilique Saint-Denis.

L'histoire en elle-même est difficile à suivre car tout n'est que complots machiavéliques et il est difficile de s'y retrouver. Les dialogues ne sont pas très bien écrits, la syntaxe est faible et le vocabulaire est pauvre.

Enfin, je n'ai pas du tout aimé les dessins : les personnages changent d'apparence d'une page à l'autre (Aliénor est parfois méconnaissable), les couleurs sont sombres et moches. Je n'ai vraiment pas aimé le graphisme.

En bref, ALIÉNOR : LA LÉGENDE NOIRE c'est : des personnages mal croqués et pas du tout attachants, une intrigue alambiquée et des dessins rebutants. Pas besoin de vous dire que je ne me procurerai le second tome !

Lien : http://le-bric-a-brac-de-pot..
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Quelle déception à la lecture de ce premier tome d'Aliénor! Assez amatrice de romans et bandes dessinées historiques, je ne suis pas contre un peu de romanesque dans les récits; mais dans ce tome, le romanesque devient surréaliste. Cette série centrée sur la reine Aliénor en décrit certes la légende noire, mais la dépeint surtout comme une femme tyrannique et manipulatrice. le récit peut effectivement joué sur les non dits et les absences de traces historiques, mais le fantasme dépasse largement la crédibilité que je peux accorder à ce scénario. Dommage!
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