Les derniers jours de Cléopâtre

Si elle est mon ennemie, je me félicite de devoir me battre contre quelqu'un de cette envergure. Plus l'ennemi est noble, plus le mérite de la victoire est grand.

Reines infortunées, reines maudites, oui, mais reines flamboyantes.

L'amour est le discrédit des poètes. Ils chantent ses vertus, alors qu'il tue.

Si l'amour t'a réduite en esclavage, pourquoi t'offrir à lui de nouveau ?

Il était mon héros, Sosigène.

L'amour fait-il si mal qu'il faille des drogues pour calmer les douleurs qu'il inflige ?

Car il y a un temps fugace, bref comme un soupir, illusoire comme un rêve, et c'est ce que nous appelons la vie. Dans cette brièveté, les hommes confinent à la folie. Ils construisent des châteaux éphémères qu'ils veulent être des demeures éternelles.
Mais la vie les détruit, car elle porte en elle le germe de la destruction immédiate. Ainsi naissent et tombent les empires.

L’amour est le discrédit des poètes. Ils chantent ses vertus, alors qu’il tue.

Alors Cléopâtre retrouva l’étoffe des femmes de sa race, les femmes célèbres d’une dynastie née de la folie. Les Arisinoé, les Beréice, les Cléopâtre… Reines infortunées, reines maudites, oui, mais reines flamboyantes. Des femmes qui durent aller au-delà de la vie. Humiliées, peut-être. Tourmentées, souvent. Mais jamais vaincues.

Le temps éternel de l’Égypte nous survivra, ainsi qu’à la chute d’Alexandrie.