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Critique de Croqueuse2vie


Madrid, 23 juin 1834. le cadavre démembré d'une fillette est retrouvé dans le quartier pauvre du Cerillo del Rastro. Mais ce n'est pas le premier cas. Les habitants pensent qu'une Bête est à l'oeuvre. Certains parlent d'un animal ressemblant à un lézard, d'autres à un ours ou un sanglier, quand un autre témoin évoque un être anthropomorphe. Sauf que l'autopsie met au jour une pièce d'or à l'égrange symbole au fond de la gorge de l'enfant. Mais qui pour s'inquiéter des crimes des quartiers pauvres et malfamés à l'extérieur des murs de la capitale ?

Le trio d'écrivains et scénaristes cachés sous le pseudonyme de Carmen Mola nous plonge immédiatement dans un thriller historique haletant, où chaque chapitre alterne les points de vue qui font progresser l'intrigue. Dans une Madrid en proie aux conflits de succession pour le trône d'Espagne, entre carlistes (partisans du frère du roi défunt) et cristino et isabelino (partisans de la fille du roi et de sa régente mère), le choléra fait des ravages. Quand le clergé rend responsables les pauvres car ils se seraient détournés de Dieu, le peuple accuse les  curés de payer des enfants pour empoisonner l'eau afin de les contaminer.

Malgré certaines avancées dans la narration manquant de réalisme à mon goût, La Bestia m'a complètement tenue en haleine sur près de 500 pages. La réalité sociale et la folie des hommes sont parfaitement dépeintes. Défilent sous les yeux du lecteur, des ambiances glauques et sordides mais aussi de l'onirisme et de la romance. Sans oublier un sujet en filigrane : l'émancipation des femmes. La littérature espagnole, et particulièrement de polar, est décidément gorgée de talents.
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