Les amies d'Héloïse /
Hélène de Montferrand
Un roman épistolaire de près de 450 pages, c'est bien long, et il est difficile de ne pas s'y répéter quand le sujet principal concerne principalement les relations saphiques en milieu bourgeois. Aucun romantisme dans ces lignes, peu de sentiments, mais beaucoup d'hypocrisie et des personnages peu attachants avides de bavardages.
Certes l'écriture est raffinée et le style élégant. Dès l'entame, on est fixé sur le contenu à venir des missives quand Claire écrit à son amie Héloïse : « J'aurai quinze ans dans une semaine, toi dans deux mois, et nous ne sommes encore ni couvertes de gloire ni couvertes d'amants. Il est temps de réagir. » Et elles vont échanger sur leurs études et sur leurs amants et amantes effectivement durant 450 pages. C'est Erika qui annonce la couleur à Suzanne : « Je ne peux même plus compter les filles qui sont passées dans mon lit, quelquefois même par deux à la fois… »
En fait il n'y a pas d'histoire à proprement parler et peu de sentiments sincères, mais plutôt des échanges assez plats entre bourgeoises qui vivent dans un entre-soi bien confortable. Libération sexuelle d'accord, mais quand cela tourne au sordide, je n'accroche pas.
En bref, il m'a tardé d'arriver au bout, ce qui est dommage lorsque l'on commence un livre !