L'adoption est fréquente au Japon, et son caractère particulier est de se confondre entièrement avec la naissance régulière. Malgré les relations qui parlent des différentes femmes des Japonais, la monogamie existe dans ce pays. Dans les classes supérieures, il est même d'usage de ne pas se remarier en cas de veuvage. L'épouse peut mourir sans enfant ou vivre stérile. Le chef de famille choisit alors son héritier ou prend une concubine. Si une naissance survient, l'enfant est élevé à regarder comme sa mère l'épouse légitime, qui se.xle est la maîtresse et seule peut être la mère des enfants de son mari, même après sa mort. L'enfant adopté par un célibataire n'a pas eu de mère.
Le peuple jouit d'une grande liberté individuelle et collective. L'ordre municipal qui le régit repose sur une organisation toute démocratique. Dans les villes, chaque rue représente un rudiment de commune ayant ses chefs et ses gardes. Les chefs sont élus par les administrés, parmi les propriétaires de la rue. Ils sont acceptés sur la présentation des habitants et choisissent à leur tour plusieurs d'entre eux pour former près du gouvernement un conseil d'administration. En dehors des villes, l'organisation est la même pour chaque groupe d'habitations.
La population du Japon parait être de 40 millions d'habitants, répandus sur les quatre grandes îles de Kioushiou, Sikokou, Nippoime, Yesso, et sur un grand nombre d'îles latérales. Ce groupe s'étend entre le détroit de Van-Diémen et celui de La Pérouse, sur 14° de latitude nord, du 31' au 46e. Au-dessus du 46" degré, une partie de l'île Saghaline dépend encore du Japon.