La fille qui aimait les abeilles

L'avantage des souvenirs, c'est qu'ils ne s'effacent pas. Une photographie s'affadit à la lumière, s'écorne, mais un souvenir demeure intact.

Et je n'ai pas envie d'une querelle. Quand on tire sur les rênes d'un cheval, il a envie de ruer. Si on lui lâche la bride, il y a toutes les chances pour qu'il se calme.

Le temps passé avec ses abeilles lui permettait d'être de nouveau elle-même et de se recueillir.

Les gens heureux ne sont pas ceux qui ont tout. Ce sont ceux qui tirent le meilleur parti de ce qu'ils possèdent.

- Suis-je un malotru de ne pas aller sur sa tombe?
- Bien sûr que non. Elle n'est pas là-bas, de toute façon.
- Ah non? Où est-elle?
- Avec vous.
- J'admire votre assurance. J'espère que vous avez raison.
- Papa est avec moi en permanence. J'aime penser à lui dans le jardin, près des ruches. Il est partout.

Elle savait que, malgré la terrible souffrance, le cœur continuait d'aimer. C'était la beauté de l'amour.

La veille du mariage, il neigeait. De gros flocons duveteux tombaient d'un ciel blanc, tel le duvet d'oie d'un oreiller.

Nous sommes sur terre pour apprendre, chérie, grandir dans l'amour, à travers l'altruisme, le pardon et la compassion. C'est ça, l'amour. Faire passer les autres avant soi, veiller sur son prochain, comme les abeilles.

L'amitié, c'est être honnête et partager aussi bien ses problèmes et ses réussites. On ne peut être proche de quelqu'un sans s'ouvrir, s'exposer un peu.

Papa dit que les gens ont toujours peur de ce qu’ils ne connaissent pas. Il affirme que la peur est la racine de tout préjugé.