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Citations sur La porteuse de pain (7)

Au moment où commence notre récit, c'est à dire le 3 septembre de l'année 1861, à trois heures du soir, une femme de vingt-six ans à peu près suivait la route conduisant de Maisons-Alfort à Alfortville.
Cette femme, simplement vêtue de deuil, était de taille moyenne, bien faite, d'une beauté attrayante. Des cheveux d'un blond fauve s'enroulaient en grosses torsades sur sa tête nue. Dans son visage d'une pâleur mate, brillaient de grands yeux aux prunelles d'un bleu sombre. La bouche était petite ; les lèvres bien dessinées, d'un rouge cerise mûre, s'entrouvraient sur des dents éblouissantes.
De sa main droite, elle tenait un bidon de fer-blanc à anse mobile ; de la main gauche, elle serrait la menotte rose d'un bébé de trois ans environ qui marchait à pas lents en tirant derrière lui, par une ficelle, un petit cheval de bois et de carton...
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Jacques Garaud jouissait à New York de toutes les joies du succès, entouré de la considération générale, ayant un intérieur délicieux, une femme adorable, et augmentant chaque jour la prospérité et la fortune de la maison « James Mortimer and Paul Harmant ». Un an s’était écoulé depuis son mariage avec la fille de l’ingénieur américain, et Noémi s’attachait à lui chaque jour davantage. Le misérable s’était pris peu à peu d’un ardent amour pour sa femme.

Un jour, le père de Noémi, atteint de violentes douleurs rhumatismales et appelé dans une ville assez éloignée de New York, fut obligé de prier son gendre de le suppléer. Paul Harmant partit en se faisant accompagner par Ovide Soliveau.

Ovide, lui aussi, grâce à la protection de son prétendu cousin, avait fait un chemin rapide : contremaître d’abord, puis inspecteur, puis bras droit de Paul Harmant. L’amitié, la confiance que lui témoignait ce dernier, ne diminuaient point son ardent désir de savoir ce qu’avait été le passé de son cousin. Bref, il mourait d’envie d’expérimenter sur l’associé de Mortimer la liqueur du Chuchillino.

« On va voyager, se dit-il, quand Jacques Garaud lui annonça le départ ; l’occasion que j’attends depuis près d’une année se présentera forcément en route. J’en profiterai… »

Et il glissa dans un sac de voyage la fiole du précieux liquide acheté à New York, moyennant quinze dollars, au Canadien dont il avait appris l’adresse à bord du Lord-Maire.

Cinq minutes après le départ, Jacques Garaud entama la conversation du ton le plus familier.

« Eh bien, cousin, dit-il, ne te paraît-il pas bon de nous trouver maîtres, comme en ce moment, de causer à cœur ouvert, en bons parents ?

– Franchement, cousin Paul, répliqua le Dijonnais, voilà, depuis une année, mon premier moment de joie.

– Ne te plais-tu donc point à New York ?

– Comment ne m’y plairais-je pas ? Je m’y plais beaucoup, au contraire, et si je viens parler d’une joie incomplète, c’est au point de vue de mes affections de famille. Aujourd’hui que la fortune de Mortimer ne peut t’échapper, il me semble que tu devrais bien trouver un joint pour me présenter comme ton parent, et me mettre avec toi sur un pied d’égalité relative.

– À quoi cela servirait-il ?

– À me rapprocher de toi, donc !

– Tu n’as pas à te plaindre. Si je ne te reconnais point publiquement pour mon cousin, j’agis en bon parent.
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un homme enfin un de mes ancêtres du côté de ma grand mère ;) un très beau livre mais suis je objective ?
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.... Jeanne attendit. les réflexions les plus douloureuses, les plus effrayantes l'obsédaient. Son désespoir fit explosion tout à coup. --- Et cependant je ne suis pas coupable! dit-elle presque à haute voix sans en avoir conscience. Cet homme, ce misérable, a commis tous ces crimes, et c'est moi qui me cache.... c'est moi qui suit accusée ! Moi l'innocente!...

Page 43 de la premiere édition canadienne mai 1968 Les éditions soleil Inc.1968 .
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Jacques Garaud jouissait à New York de toutes les joies du succès, entouré de la considération générale, ayant un intérieur délicieux, une femme adorable, et augmentant chaque jour la prospérité et la fortune de la maison « James Mortimer and Paul Harmant ». Un an s’était écoulé depuis son mariage avec la fille de l’ingénieur américain, et Noémi s’attachait à lui chaque jour davantage. Le misérable s’était pris peu à peu d’un ardent amour pour sa femme.
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Et elle voulut entraîner Georges.
« Mon dada ! » cria l’enfant qui avait posé à terre son petit cheval.
Jeanne ramassa le jouet et se remit en marche en tenant son fils par la main. Peu à peu le jour venait.
Soudain elle s’arrêta. Deux silhouettes venaient d’apparaître au détour d’un sentier traversant un petit bois.
C’était deux gendarmes à cheval. Devant eux marchait une femme en haillons, les mains liées. Jeanne reconnut l’uniforme et frissonna. Il lui semblait se voir, elle innocente, marcher comme une voleuse, comme une incendiaire, les menottes aux poignets, entre les représentants de la loi. Elle saisit Georges dans ses bras, et gagnant vivement le petit bois, s’y enfonça. Les gendarmes, cheminant toujours, disparurent bientôt en compagnie de leur capture.
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Il avait un tempérament de jouisseur, une nature avide de satisfactions matérielles. Il voulait être riche à tout prix ….
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