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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une lecture fort intéressante, mais avec un ressenti mitigé en comparaison de mon premier texte lu de cette auteure, offert et défendu par une amie babéliote, qui se reconnaîtra....
Il s'agissait de "L'Idée ridicule de ne plus jamais te revoir" (2015), qui m'avait transportée...

Il est aussi juste de préciser que la lecture ne peut être comparable, les thématiques étant complètement autres......
La narratrice, Soledad, la soixantaine "pimpante", est commissaire d'exposition; elle prépare une manifestation autour des "écrivains maudits"...C'est ce qui a capté mon attention plus fortement...

Soledad en pleine préparation effervescente de cette exposition se fait quitter par son amant, qui rejoint sa jeune épouse pour lui faire un
enfant. Pour se venger et le rendre jaloux, elle "s'offre" un escort boy, jeune homme très beau, Adam... S'ensuivra une relation trouble et volcanique... de là, moult réflexions et constatations aussi rageuses que lucides sur le vieillissement des femmes, la hantise de ne plus séduire, de ne plus faire l'amour, de plus être TOUT pour un homme, d'autant plus lorsqu'on vient d'avoir 60 ans, et que l'on n'a pas eu d'enfants...

Même si ces thèmes sont récurrents et poignants, mon attention a été attirée par le passé de la narratrice, enfance massacrée par l'abandon paternel et une mère toxique, maltraitante...Enfance partagée et supportée grâce à sa jumelle, Dolores... qui depuis, à cause d'un délire et chagrin d'amour est en institution psychiatrique...
Longtemps Soledad a eu peur , elle-même, de sombrer comme sa soeur dans la folie... deux prénoms prédestinés entre Soledad et Dolores, entre Solitude et Douleur !!...

Soledad a cumulé les histoires d'amour avec des hommes toujours plus jeunes... sans créer vraiment et durablement une vie de couple... encore moins une cellule familiale... En carence d'amour depuis cette "fausse enfance" , elle se rendra compte mais trop tard, que sa demande envers l'autre est trop exigeant, insatiable; qu'ainsi, elle a fait fuir son premier amour, Pablo....

En contrepartie, elle exerce un métier culturel qui la passionne ... comme cette préparation d'exposition sur les "écrivains maudits"... [ de nombreux que j'ai découverts...Comme Maria Lejarraga, Pedro Luis de Gàlvez, etc.] où il encore et toujours question d'Amour , de passions contrariées, et des rapports complexes entre les hommes et les femmes !

"A présent que Soledad y pensait, presque toutes les histoires de ses maudits avaient quelque chose à voir avec le besoin d'amour, avec l'abîme du désamour, avec la rage et la gloire de la passion. L'amour faisait et défaisait L Histoire, mobilisait les volontés, désordonnait le monde. Elle devrait changer le titre de l'exposition. Ce serait mieux de l'appeler Fous d'amour. Fous d'aimer. Fous à lier." (p. 105)
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J'ai trouvé ce livre un peu en-deçà des autres ouvrages que j'avais déjà lus de la même auteure. Cette histoire m'a paru un peu indigente.

Une femme habituée à plaire et à collectionner les amants, atteint la soixantaine et justement, son dernier amant en date la quitte pour se marier et faire un enfant avec une femme plus jeune. Sachant que le couple ira à une représentation d'opéra, la protagoniste engage un escort boy pour rendre jaloux son ancien amant. Et démarre une histoire qui se veut compliquée mais qui est fort simple, elle s'attache à cet homme gigolo en essayant d'oublier qu'elle le rémunère.

Rosa Montero aime les apparitions à la Hitchcock dans ses livres, mais cette fois-ci, elle se fait intervenir de manière plus pesante et, à mes yeux, inutilement. Cela n'apporte rien à la narration.

En conclusion, Rosa Montero nous a déjà offert mieux, mais ce livre n'est pas non plus un casse-tête chinois et reste agréable à lire. Livre sans prétention donc.
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La chair, les amours tarifés, chers.
Quand c'est la femme qui bourse délie, le sujet est déjà tabou. Mais malgré toute une panoplie de portraits de femmes intéressants, et une intrigue au départ somme toute amusante, je n'ai pas réussi à rentrer, adhérer à l'histoire dont je ne dévoilerai pas grand chose, selon les voeux de l'auteure...je comprends bien son souhait, elle s'est ingéniée à trouver une intrigue et des rebondissements surprenants, alors si je dévoile tout, c'est foutu!
Le fou tue, mais pas toujours. Lisez, vous comprendrez !
Il se lit très vite en fait, le temps d'une passe quasiment !

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« Cher lecteur, j'aimerais te demander un service. Et il s'agit de garder le silence. La tension narrative de ce roman repose sur l'erreur de croire que, dans la relation entre Soledad et Adam, le personnage potentiellement dangereux est…(…) si, on le raconte, la structure, le rythme et le mystère du texte tombe à l'eau. Un grand merci. » Il est bien rare qu'un auteur s'adresse en postface à son lecteur et plus rare encore qu'il l'enjoigne de ne quasiment rien révéler de son roman. La tâche du chroniqueur devient alors difficile. Je vais toutefois essayer de relever le défi, essayer tout à la fois de vous faire aimer La Chair tout en respectant le voeu émis par Rosa Montero de ne pas trop en dire.
Soledad a soixante ans. Un âge ingrat, surtout lorsque l'on vient d'être quittée et que l'on se retrouve seule au moment d'aller à l'opéra où le traître sera présent avec sa nouvelle conquête. Surtout lorsque l'on prend soin de s'étudier face au miroir: « le corps était une chose terrible, en effet. La vieillesse et la détérioration s'y tapissaient insidieusement et l'intéressé était souvent le dernier à l'apprendre, comme les cocus du théâtre classique. »
Mais Soledad a des ressources. Elle gagne bien sa vie, prépare une nouvelle exposition sur le thème des artistes maudits, et décide d'avoir recours aux services d'un gigolo qu'elle trouve sur le site AuPlaisirDesFemmes.com et qui lui servira de chevalier servant pour ses sorties. le jeune Russe est non seulement beau, mais charmant et attentionné et Soledad va finir va se laisser prendre au jeu. Tout en sachant que sa relation n'est pas amoureuse, qu'elle paie pour un service, elle va avoir envie d'y croire. Elle va passer beaucoup de temps à se faire belle, va avoir envie de faire des cadeaux à son jeune amant, un téléphone portable, une garde-robe, des repas dans les grands restaurants. « Elle commençait à se sentir désespérée qu'ils ne se retrouvent que pour faire l'amour, que leur relation reste enfermée dans la cage étroite de la clandestinité et de la routine. » du coup, cette relation tarifée va virer à l'obsession. Elle va chercher à en savoir plus sur le beau gigolo, suit son emploi du temps à la minute, fait le guet devant son immeuble de la banlieue de Madrid, le piste durant ses déplacements. Un jour, elle le voit avec une métisse et un enfant, alors qu'il affirmait vivre seul. Pour en avoir le coeur net, elle va même endosser le rôle d'un agent de recensement pour faire du porte à porte dans l'immeuble.
Du coup, on se demande si le piège n'est pas en train de se refermer sur elle. Ne devient-elle pas dépendante, «folle» de son amant. Un peu à l'image de ces écrivains maudits qu'elle étudie et dont elle nous raconte les errements. Dans cette galerie, outre Philip K. Dick et Anne Parry, on trouve William Burroughs, Maria Luisa Bombal et Maria Carolina Geel, deux femmes écrivaines chiliennes du XXe siècle qui ont tué leur amant, Maria Lejáragga qui a laissé son mari endosser la paternité de son oeuvre, sans oublier Josefina Aznárez, dont on aurait bien aimé qu'elle existât. Cette femme qui se fait passer pour un homme et dont la supercherie, au moment d'être découverte, va l'entraîner vers une fin tragique mériterait un roman à elle toute seule ! Mais comme promis, je n'en dirai pas davantage. Ayant commencé cette chronique par la postface, je la conclurai par le début, par une définition de la vie à la Soledad : « "La vie est un petit espace de lumière entre deux nostalgies : celle de ce que vous n'avez pas encore vécu et celle de ce que vous n'allez plus pouvoir vivre. »

Lien : https://collectiondelivres.w..
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C'est un fait : le dernier livre de Rosa Montero n'est ni son meilleur, ni son plus ambitieux, surtout si on compare La chair à Instructions pour sauver le monde ou Des larmes sous la pluie. Mais on devine sans peine qu'il lui est très personnel et qu'il développe des thématiques proches de la romancière espagnole, née en 1951. Parce qu'il s'agit avant tout d'une femme qui vient de "fêter" ses 60 ans juste après avoir été quittée par son amant, nettement plus jeune. Sans dévoiler l'intrigue, plutôt linéaire, précisons que la lecture en est presque continuellement agréable avec ce style vif et précis qu'ont tous les livres de Rosa Montero. Fondamentalement, l'addiction d'une femme vieillissante à un homme de plus de 25 ans son cadet, escort qui plus est, représente un sujet idéal pour permettre à l'auteure de tracer un portrait sans aménité de la première citée, aussi attendrissante que souvent irritante, avec son caractère hypocondriaque, son obsession de la mort, son égoïsme forcené. Rosa Montero s'en amuse bien évidemment et elle maltraite beaucoup son héroïne, parfois pathétique, avec un humour féroce qui a cependant tendance à se dissoudre dans la deuxième partie du livre quand celui-ci revêt ses habits de thriller. Un aspect bien moins convaincant du roman qui est plus percutant et pertinent quand il se maintient dans le genre de la comédie dramatique et psychologique.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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Une femme mûre rencontre un gigolo. Mais est-il possible de le revoir une seconde fois sans risque. Et ensuite, et encore ?
Comme une plongée dans des jeux dangereux.

De la confusion des sens et des sentiments.
Lien : http://noid.ch/la-chair/
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De Rosa Montero, je n'avais lu que le territoire des barbares, son tout premier roman traduit en français en 2002. L'enthousiasme plus récemment soulevé par L'idée ridicule de ne plus jamais te revoir m'avait donné envie de redécouvrir cette auteure, et voilà que La chair m'a été offert.
D'abord, une très belle couverture, comme elles le sont souvent chez cet éditeur, sobre et percutante avec sa photo en noir et blanc sur laquelle se détachent les lettres rouge flamboyant de son titre. Un visuel qui met immédiatement le lecteur dans l'ambiance...

Soledad a soixante ans. Un cap très difficile à passer pour cette femme indépendante qui a toujours préféré l'embrasement de son corps au contact de celui de ses amants successifs à l'idée de s'installer dans une relation qui lui semblerait trop fade. Mais elle sent que l'attraction qu'elle exerce sur les hommes devient désormais moins forte, et le fait que sa dernière conquête la quitte pour se consacrer entièrement à son épouse enceinte ne fait qu'exacerber ses angoisses. Assaillie par la colère, elle décide de faire appel à un escort boy pour rendre Mario jaloux, mais peut-être surtout pour lui démontrer qu'elle l'a bien vite remplacé par plus jeune et plus beau.
Mais un événement fortuit va modifier la donne, et ce qui devait n'être qu'une rencontre d'un soir va se transformer en une relation trouble, mettant Soledad au devant de ses doutes et l'amenant à réfléchir sur ses choix.

J'ai lu d'une traite ce roman vers lequel le sujet ne m'aurait peut-être pas naturellement conduite. Au-delà des interrogations intimes de l'héroïne, c'est ce qui est dit de la perception des femmes par la société qui m'a intéressée. Une femme célibataire, qui n'est pas femme de, dérange. Une femme qui assume le choix de n'avoir pas d'enfant inquiète. Une femme qui s'affiche avec des hommes plus jeunes suscite critiques et commérages. Evidemment, si l'on inverse les choses, le regard n'a plus rien à voir et devient beaucoup plus flatteur, l'homme étant assimilé à un éternel don juan qui a su ne jamais s'embarrasser de la moindre entrave...
Si le sujet n'est pas nouveau, Rosa Montero lui confère une dimension très charnelle et porte sur son personnage un regard à la fois lucide et tendre, non dénué d'un certain humour, qui a touché la lectrice que je suis.

Non, décidément, la chair n'est pas triste !

Lien : http://delphine-olympe.blogs..
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Lecture plutôt sympathique avec une histoire qui a à la fois les ressorts attendus mais qui sait aussi surprendre.
Le personnage de Soledad femme de 60 ans est assez touchant et j'ai aimé le fait qu'elle partage les idées de son exposition sur les auteurs maudits, c'était très intéressant.
Ça fourmille d'idées, on est comme à l'intérieur de son cerveau. Parfois drôle, parfois cynique, parfois instructif, et toujours vif. L'écriture m'a fait penser de loin à Virginie Despentes, il y a un côté rock and roll, très sociétal, et relié à la chair et au désir bien entendu.
Plutôt un bon moment de lecture.
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Soledad, afin de rendre jaloux son ex-amant qui vient de la quitter, fait appel à un gigolo pour l'accompagner à l'opéra. Ensemble, ils assistent à un événement qui bouleverse cette relation établie et tarifée. Adam va alors se rapprocher de la jeune sexagénaire. Et, le trouble s'immiscer dans leur relation.

C'est un récit sans concession sur la vieillesse des corps, la solitude et la folie. J'ai aimé la réflexion menée sur la valeur accordée à la femme : puissante et reconnue dans son travail, cette séductrice, célibataire sans enfant, a pourtant à subir les assauts liés à l'exhortation du couple et de la maternité. Il y a aussi de jolies considérations sur les « dernières fois ». En parallèle, les destins des écrivains maudits que Soledad choisit pour la prochaine exposition de la bibliothèque nationale espagnole éclairent habilement le destin de l'héroïne.

En bref, un récit agréable qui joue sur le trouble et livre une réflexion sur la chair et son vieillissement.
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J'ai découvert cette auteure en lisant ce livre qui pour moi a une jolie plume.
L'histoire est intéressante, les sujets abordés sont pertinents comme la vieillesse et le désir.
Mais je dois avouer que ce livre n'est pas un coup de coeur, je n'ai pas toujours été captivée à certains moments de l'intrigue.
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