AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de BazaR


Ce troisième tome de Hawkmoon voit se poursuivre ses aventures à un rythme moyen-médiocre, sur une géographie littéraire légèrement vallonnée arborant creux décevants et collines plaisantes.

Notre héros, accompagné d'un Huillam d'Averc devenu franchement sympathique (mais perdant du coup son fond ténébreux) est à nouveau envoyé en mission par Celui-qui-sait-tout : j'ai nommé le Guerrier d'Or et de Jais. Premier arrêt au coeur même de l'Empire vénéneux de Granbretanne – l'infâme baron Méliadus à ses basques - pour retrouver le seul homme susceptible de débusquer la Kamarg à présent cachée aux yeux du monde. Deuxième arrêt… quelque part, à la recherche de l'Épée de l'Aurore, il va aider à nettoyer une ville des abjects pirates qui la parasitent.

Creux et bosses dans cette histoire disais-je. de la frustration aussi, quand des éléments au fort potentiel ne sont pas exploités. le personnage d'Elvéreza Tozer par exemple, sorte d'hybride entre Cyrano et Shakespeare, formidable bretteur, bonimenteur et auteur de tragédies célèbres telles que « le Roi Stalin » ou « Chirshild et Adulf, la Comédie d'Acier », qui ne fait qu'une courte apparition. Autre exemple : la civilisation des Kampps dans les grandes plaines d'Amarehk, aussitôt rencontrée et balayée alors qu'elle commençait à fleurer bon le Jack Vance.

Parmi les « bosses », il y a les descriptions plus poussées de Londra - avec entre autres ce Palais du Temps sorti tout droit d'Alice au Pays des Merveilles – et des manoeuvres de sa cour. Également, la deuxième partie aux accents de « Pirates des Caraïbes » (sans être aussi drôle). En pointillé, il y a ce jeu qui consiste à essayer de deviner les noms des villes contemporaines dans ces déformés post-apos ).

Parmi les creux, les longs périples à travers plaines, montagnes et forêts agrémentés de dialogues fades et de rencontres périlleuses avec des monstres à becs et fourrures ou des reptiles méchants, qui feraient rire comparés aux récits de Conan. Aussi la présence de ce Guerrier d'Or et de Jais, toujours là quand il faut ; Deus ex machina qui ne laisse presque aucun libre arbitre à Hawkmoon réduit à l'état d'outil.

La fin du premier cycle approche enfin. J'aurais presque tendance à dire « pas trop tôt ! »
Commenter  J’apprécie          204



Ont apprécié cette critique (19)voir plus




{* *}