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Critique de amuri59


L'auteur propose une construction classique passé/présent entre le début du XXème siècle et la période actuelle. L'originalité étant de mettre en scène la vie d'un certain Arthur Conan Doyle dans la partie historique et d'y ajouter des férus d'holmésologie dans la partie présente. Sir Arthur se voit mêlé à la disparition de jeunes filles dans le Londres victorien et notamment dans le célèbre quartier de Whitechapel qu'il va arpenter avec un ami assez méconnu en ce temps là, un certain Bram Stoker.
Lors d'une convention du très select club des Baker Street Irregulars, association la plus fameuse de sherlockiens, Alex Cale est retrouvé mort dans sa suite alors qu'il devait être le centre d'intérêt d'une conférence ayant pour thème la découverte du « Graal » de tous les fans de l'émérite détective. le jeune Harold White, fraîchement intronisé dans ce cercle, se sent alors investi de l'aura du grand Holmes afin de mener des investigations pour résoudre cette double énigme.


Ok je vois un certain scepticisme derrière votre écran : il va nous parler d'un énième bouquin d'enquête à la manière de Sherlock…. Alors je ne peux vous donner entièrement tort car c'est un peu le cas en ce qui concerne le début de la disquisition moderne où ce cher Harold pousse même le mimétisme à porter la casquette du limier. Cependant cela s'oublie très vite car le personnage s'approprie très vite l'énigme et se sert de sa propre intelligence même si le Maître n'est jamais loin.


L'intérêt de cet opus réside par le sens du détail de l'auteur qui amène un nombre incalculable d'éléments concernant non seulement Holmes par des citations en entête de chapitre ainsi que des références à de multiples nouvelles. Mais surtout par la masse d'informations réelles fournies au sujet de la vie de Doyle : ses amitiés, ses rapports avec son héros, sa vie personnelle, ses collaborations avec le Yard, etc. C'est une vraie mine d'or pour les fans comme moi mais aussi pour tous les autres qui ont un jour parcouru les pages de l'une des oeuvres du « Canon ».


Le hic, malheureusement il en existe un, est que le romancier se perd parfois dans des longueurs inutiles en faisant passer cela pour de la psychologie de ses acteurs ou des descriptions trop poussées de lieux pour noyer son lectorat dans les détails et lui faire perdre l'élément essentiel de l'intrigue.


Ce manuscrit brille par un côté documentaire très poussé sans tomber dans la facilité du copycat. En faisant abstraction des longueurs, c'est un excellent divertissement qui interroge sans arrêt le lecteur non seulement sur le scénario mais aussi sur la véracité de certains propos, en cela éclairé par des notes de l'auteur en fin d'ouvrage.
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