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Critique de umezzu


Viviane Moore inscrit son roman policier historique dans la fin du seizième siècle à Paris. Si l'enquêteur est un jeune noble d'origine normande, commissaire au Chatelet, Jean de Mancel, le personnage principal du récit est une jeune fille, Sybille le Noir, qui vit recluse dans la demeure paternelle en plein Paris depuis la Saint-Barthélémy, neuf ans plus tôt. Bien que sa famille soit catholique, quelqu'un avait alors cherché à orienter la vindicte de la foule en marquant leur porte, comme ce fut fait pour désigner les demeures des protestants lors du massacre. Depuis cette période, d'autres attaques ont visé son père, Théophaste le Noir, médecin et alchimiste. Il a donc décidé de protéger à tout prix sa fille unique en la cantonnant à la demeure familiale.
Sybille a suivi l'enseignement de son père et a développé ses connaissances avec les livres de sa bibliothèque. Elle aspire désormais à sortir se confronter à la vie parisienne, alors que les mignons du roi Henri III mènent la cour et que certains d'entre eux organisent de véritables orgies.
Des prostituées disparaissent les unes après les autres, torturées. Qui est derrière ces disparitions ? La maison Chymique abrite t-elle des pratiques interdites ? Y a t-il un lien entre les deux ?

Viviane Moore semble dans ce roman chercher à créer une série policière semblable au Nicolas le Floch de Jean-François Parot. Les origines des héros, leurs habitudes et leurs entourages, sont largement détaillés. Il y a a même un passage sur la gastronomie de l'époque (tout comme chez Parot). Les circonvolutions autour de l'alchimie sont assez pesantes, et handicapent le début de l'ouvrage. Ce n'est que lorsque les personnages et leurs caractères sont (enfin) brossés qu'un semblant d'enquête est lancé, c'est à dire lorsque Jean de Mancel prend l'action à son compte.
Pas de grand suspense à attendre dans cette intrigue. le choix de faire dans le violent pour dramatiser la situation paraît du coup un peu décalé. Cette tentative de polar historique à la française ne convainc pas vraiment.
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