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Critique de tolbiac


Oulala. Que trois critiques? Combien d'entre-nous a eu la chance de tomber sur ce livre?

La storia ; c'est de l'Bombe. C'est le cuir d'une époque déchiré par les yeux d'une femme. C'est les misérables à la sauce italienne. C'est la grande histoire dans la petite. C'est l'histoire d'un destin.
Un petit bout de femme, Iduzza (diminutif de Ida) dans le maelström de la guerre, tente de survivre à Rome, avec son fils Useppe.
La Storia ; c'est la folie des hommes décortiqués par Elsa Morante.
La Storia ; Elle cri, pleure, fait trembler, fait froid dans le dos ; La Storia.
La Storia ; C'est la vie d'une saison en enfer entre les mains de l'amour.
J'avais lu le Christ c'est arrêté à Eboli ( et non pas à Ebola, quoique là… Il a du faire demi-tour) de Carlo Levi ( entre parenthèse un tout petit petit ouistiti qui mérite d'être dévoré cru), qui déjà m'avait plongé dans cet Italie sans italique. Dans ce décor derrière les épaules de Musso-Lit-Ni, dans ce décor qui nie le monde ; on est happé. Parce tout est là, dit, avec les non-dits. On entend la voix des sans-voix, on boit avec ceux qui ne boivent rien d'autres que la poussière de l'histoire. On suit cette mère, cet amour de femme, on est là, entre 1940 et 1947, on plonge dans cette période dantesque et on hésite, on marche d'un pas peu assuré, puis on espère, on croit, on se bat, on entend l'armée allemande passer, les fascistes danser, on sent la résistance se lever. On est là et Ida nous porte à bout de bras…
Elsa Morante a écrit là, une oeuvre majeur du long et éphémère XX siècle.
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