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Critique de zohar


Ceci n'est pas un traité ! L'Utopie est, une satire. Une satire contre l'armée, le capitalisme, et le clergé (avant la lettre).
L'humaniste, Thomas More, se réfère dans son livre à différents courants de pensée : à La République de Platon, en y faisant maintes références ; au naturalisme épicurien (c'est-à-dire, vivre selon la nature, telle est la définition de la vertu selon les Utopiens) ; et le stoïcisme dans les passages sur le suicide.
Utopie ? Certes ! Mais une utopie qui est fortement ancrée dans la réalité.
L'île d'Utopie, avec ses jardins où l'on fait du service agricole et son art du commerce, ressemble à l'Angleterre.
En matière de politique étrangère, l'auteur se montre machiavélien, justifiant la trahison par le refus du sang versé.
On ressent, également, dans cette satire, un certain conformisme moral et religieux : condamnation de l'union libre et de l'adultère ; et éloge de l'autorité de pape (le christianisme existe chez les Utopiens...).
Toutefois et selon ses propres propos : « Cette philosophie scolastique est à sa place dans un entretien familier entre amis ; elle est hors de propos dans les conseils des rois, et en face du pouvoir suprême. » On sent chez Thomas More, comme un homme bridé par la réalité, soit qu'elle vienne enluminer et animer son imagination, soit qu'elle l'enracine dans certains préjugés étroits, soit qu'elle l'invite à choisir cette voie oblique, que finalement il refusa.
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