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Citations sur Introduction à la pensée complexe (59)

Une prise de conscience radicale nous est nécessaire 1. La cause profonde d'erreur n'est pas dans I'erreur de fait (fausse perception) ou l'erreur logique (incohérence), mais dans le mode d'organisation de notre savoir en système d'idées (théories, idéologies); [...] Ces opérations, qui utilisent la logique, sont en fait commandées par des principes "supralogiques" d'organisation de la pensée ou paradigmes, principes occultes qui gouvernent notre vision des choses et du monde sans que nous en ayons conscience. [...] La simple permutation entre terre et soleil fut beaucoup plus qu'une permutation puisqu'elle fut une transformation du centre (la terre) en éléments périphérique et d'un élément périphérique (le soleil) en centre.
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Nous approchons d'une mutation inouïe dans la connaissance: celle-ci est de moins en moins faite pour être réfléchie et discutée par les esprits humains, de plus en plus faite pour être engrammée dans des mémoires informationnelles et manipulées par les puissance anonymes, au premier chef les États. Or, cette nouvelle, massive et prodigieuse ignorance , est elle-même ignorée des savants. p20
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La pensée complexe est animée par une tension permanente entre l'aspiration à un savoir parcellaire, non cloisonné, non réducteur, et la reconnaissance de l'inachèvement et de l'incomplétude de toute connaissance. p.11/12
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Toute ma vie, je n'ai jamais pu me résigner au savoir parcellisé, je n'ai jamais pu isoler un objet d'études de son contexte, de ses antécédents, de son devenir. J'ai toujours aspiré à une pensée multidimensionnelle. Je n'ai jamais pu éliminer la contradiction intérieure. J'ai toujours senti que des vérités profondes, antagonistes les unes aux autres, étaient pour moi complémentaires, sans cesser d'être antagonistes. Je n'ai jamais voulu réduire de force l'incertitude et l'ambiguïté.
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Nous avons acquis des connaissances inouïes sur le monde physique, biologique, psychologique, sociologique. La science fait régner de plus en plus largement des méthodes de vérification empirique et logique. Les lumières de la Raison semblent refouler dans les bas-fonds de l'esprit mythes et ténèbres. Et pourtant, partout, erreur, ignorance, aveuglement progressent en même temps que nos connaissances.
Une prise de conscience radicale nous est nécessaire :
1. La cause profonde de l'erreur n'est pas dans l'erreur de fait (erreur de perception) ou l'erreur logique (incohérence), mais dans le mode d'organisation de notre savoir en système d'idées (théories, idéologies) ;
2. Il y a une nouvelle ignorance liée au développement de la science elle-même ;
3. Il y a un nouvel aveuglement lié à l'usage dégradé de la raison ;
4. Les plus graves menaces qu'encourt l'humanité sont liées au progrès aveugle et incontrôlé de la connaissance (armes thermonucléaires, manipulations de tous ordres, dérèglement écologique, etc.).
Je voudrais montrer que ces erreurs, ignorances, aveuglements, périls ont un caractère commun qui résulte d'un mode mutilant d'organisation de la connaissance, incapable de reconnaître et d'appréhender la complexité du réel.
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On nous dit que la politique "doit" être simplifiante et manichéenne. Oui, certes, dans sa conception manipulatrice qui utilise des pulsions aveugles. Mais la stratégie politique, elle, requiert de la connaissance complexe, car la stratégie se mène en travaillant avec et contre l'incertain, l'aléa, le jeu multiple des interactions et rétroactions.
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L'ancienne pathologie de la pensée donnait une vie indépendante aux mythes et aux dieux qu'elle créait. La pathologie moderne de l'esprit est dans l'hyper-simplification qui rend aveugle à la complexité du réel. La pathologie de l'idée est dans l'idéalisme, où l'idée occulte la réalité qu'elle a mission de traduire et se prend pour seule réelle. La maladie de la théorie est dans le doctrinarisme et le dogmatisme, qui renferment la théorie sur elle-même et la pétrifient. La pathologie de la raison est la rationalisation qui enferme le réel dans un système d'idées cohérent mais partiel et unilatéral, et qui ne sait ni qu'une partie du réel est irrationalisable, ni que la rationalité a pour mission de dialoguer avec l'irrationalisable.
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(...) la disjonction sujet/objet, en faisant du sujet un "bruit", une "erreur", opérait en même temps la disjonction entre le déterminisme propre au monde des objets, et l'indétermination qui devenait le propre du sujet.
Selon qu'on valorise l'objet, on valorise du coup le déterminisme. Mais si on valorise le sujet, alors l'indétermination devient richesse, grouillement de possibilité, liberté ! Et ainsi prend figure le paradigme clé d'Occident : l'objet est le connaissable, le déterminable, l'isolable, et par conséquent le manipulable. Il détient la vérité objective et dans ce cas il est tout pour la science, mais manipulable par la technique il n'est rien. Le sujet est l'inconnu, inconnu parce qu'indéterminé, parce ce que miroir, parce qu'étranger, parce que totalité. Ainsi dans la science d'Occident, le sujet est tout-rien ; rien n'existe sans lui, mais tout l'exclut ; il est comme le support de toute vérité, mais en même temps il n'est que "bruit" et erreur devant l'objet.
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L'imagination, l'illumination, la création, sans lesquelles le progrès des sciences n'aurait pas été possible, n'entraient dans la science qu'en catimini : elles n'étaient pas logiquement repérables, et toujours épistémologiquement condamnables. On en parlait dans les biographies des grands savants, jamais dans les manuels et les traités, dont pourtant la sombre compilation, comme les couches souterraines de charbon, étaient constituées par la fossilisation et la compression de ce qui, au premier chef, avait été fantaisies, hypothèses, prolifération d'idées, inventions, découvertes
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(...) la politique du tout-pétrole tenait compte uniquement du facteur prix sans considérer l'épuisement des ressources, la tendance à l'indépendance des pays détenteurs de cette ressource, les inconvénients politiques. Les experts avaient écarté de leur analyse, l'histoire, la géographie, la sociologie, la politique, la religion, la mythologie. Elles se sont vengées.
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