La vie est cadeau et fardeau, la vie est merveilleuse et terrible.
a poésie commence avec la vie ; elle éclot dès qu’apparaît ce que nous nommons « joie de vivre », celle qui fait sourire ou rire le bébé, gambader les chiens, s’étirer les chats, jouer les jeunes mammifères à des mordillages ou des combats simulés, ce que nous faisons nous-mêmes avec joie dans l’enfance, l’adolescence et même l’âge adulte : quel plaisir de se battre pour le plaisir !
Nous possédons notre vie et nos gènes, mais nous sommes possédés par leur force organisatrice qui opère le fonctionnement de notre coeur, de nos poumons, de nos artères, de notre système digestif.
Nos esprits, par ailleurs, sont possédés par les mythes, religions et idéologies qui, produits de l'esprit humain, sont devenus maîtres et dominateurs et exigent adoration et sacrifices. Enfin nous sommes en état de transe et de quasi-possession dans l'amour, les enthousiasmes, la danse.
"Eveillés, ils dorment" écrit Héraclite. Dans un sens, nous sommes des somnambules superficiellement éveillés.
La vie est cadeau et fardeau, la vie est merveilleuse et terrible.
Et voilà où apparaît la logique, le secret, le mystère de la complexité et le sens profond du terme auto-organisation : une société s'autoproduit sans cesse parce qu'elle s'autodétruit sans cesse.
Une des plus grandes leçons de mes expériences, c’est que le retour de la barbarie est toujours possible. Aucun acquis historique n’est irréversible.
Chaque vie est une aventure incertaine. On peut se tromper dans ses choix : amicaux, amoureux, professionnels, médicaux, politiques. Le spectre de l’erreur nous suit pas à pas.
Les conséquences de l’erreur de jugement ou de décision du responsable d’une nation peuvent être désastreuses et mortifères pour tout le pays.
Credo
Parfois je suis submergé par l'amour de la vie. Quelle beauté, quelle harmonie, quelle unité profonde, quelle complémentarité et solidarité entre les vivants ! Quelle force créatrice pour inventer des myriades d'espèces animales et végétales singulières !
Parfois je suis submergé par la cruauté de la vie, la nécessité de tuer pour vivre, son énergie destructrice, ses conflits, avec toujours le triomphe de la mort. Puis je réussis à réunir, maintenir, lier indissolublement les deux vérités contraires. La vie est cadeau et fardeau, la vie est merveilleuse et terrible. (p. 137)
Mes erreurs
Je veux tout d'abord indiquer que le risque d'erreur et d'illusion est permanent dans toute vie humaine, personnelle, sociale, historique, dans toute décision et action, voire dans toute abstention, et qu'il peut conduire à des désastres. (p. 123)
Une des plus grandes leçons de mes expériences, c'est que le retour de la barbarie est toujours possible. Aucun acquis historique n'est irréversible.
Penser complexe
L'expérience de la grande crise planétaire multidimensionnelle issue de la pandémie de Covid montre de façon évidente la nécessité d'une pensée complexe et d'une action consciente des complexités de l'aventure humaine.(p. 116)