— Bien sûr qu'il y a toujours de l'espoir ! Regarde quand mon général est mort, emporté par la hache de ces monstres, il cracha quasiment le dernier mot avant de poursuivre, je suis rentré comme s'ils m'avaient coupé une jambe, je ne tenais plus debout. Je pensais sans cesse que plus jamais il n'y aurait de galop dans la plaine, plus jamais de charge d'épées brillantes dans le soleil, et regarde tu es là et comme dans un claquement de doigt tu m'as rendu tout ce que je suis. Tu n'es pas mon général et mon coeur le pleureura toujours, mais tu es mon demain et mon espoir n'est-ce pas ?
Et tout à coup ce ne fut plus triste d'être là avec un cheval qui ne fut pas Ouganda. Dans un coin de sa tête, Andy souriait toujours au volant de son pickup, et le cheval à la robe de nuit hennissait pour lui lancer un au revoir qui serait un adieu, toutefois en cet instant ce n'était plus une déchirure.
Tous ces récits épiques d'Amour Courtois, d'exploits merveilleux et de damoiselles sempiternellement à sauver, trop gourdes pour se débrouiller toutes seules semblait-il, lui avaient infligé un magnifique mal de tête, sans compter qu'elle n'avait pas trouvé la moindre ligne ni le moindre vers sur de quelconques humanoïdes à têtes de taureau.